Pour le côté "trop verbeux", voici ce qu'explique Sente (en évoquant initialement plutôt Blake et Mortimer) :
Au temps du Journal de Tintin, qui publiait une page de leur histoire par semaine, Jacobs, Martin et les autres densifiaient leurs textes, donnaient aux lecteurs un maximum de lecture. Plus tard, Tardi raconta qu’il n’hésitait jamais à mettre du texte sur ses planches parce qu’il savait que, le temps de le lire, l’œil s’imprégnait de son dessin. Je suis intimement persuadé qu’il a toujours raison. Que chaque Tintin comporte 62 planches en moyenne avec 14 ou 15 cases par page n’est pas pour rien dans son succès. On ne lit pas un Tintin en un quart d’heure, il faut lui consacrer du temps. S’imprégner de son ambiance, de son dessin, oublier ses soucis, rentrer dans ses histoires comme dans un roman. Aujourd’hui, les romans graphiques aux cases plus simples sont aussi plus épais. Donc je trouve cela très bien.[...]