Wollodrin - Chauvel, Lereculey - Delcourt

[fanche]

Message précédent :
Quand je compare les prix du livre et ceux des fichiers j'hallucine. Savoir maintenant que les auteurs N'en tirent pratiquement pas plus me fait penser que c'est littéralement du racket. J'étais pas trop favorable avant et maintenant je suis carrément contre dans de telles conditions. Merci pour cette précision

[Olivier_D]

Je ne voulais pas faire dévier ce fil consacré à Wollodrin, je m'en excuse je ne voudrais pas que ce soit perçu comme du trollage. En ce qui me concerne, je trouve les éléments apportés par David Chauvel extrêmement intéressants et jusqu'à présent, je n'avais pas obtenu de réponse aussi nette à ce type de questions.

[addrr]

"Amour de l'art" ou autre mots à mettre dessus, toujours est-il que moi et les dessinateurs avec qui j'ai bossé, on a conçu des livres et pas des fichiers. Et en ce qui me concerne, ce n'est pas négociable. Ensuite, vous ne le savez probablement pas, mais lors de l'arrivée du numérique, les auteurs, via leur syndicat fraichement créé, ont tenté d'instaurer un rapport de force avec les éditeurs pour obtenir des pourcentages plus élevés que ceux du livre, puisqu'un certain nombres d'intermédiaires avaient disparu de l'équation. La lutte a duré plusieurs années, le ministère de la culture s'en est mêlé... Et au final, malgré certaines avancées contractuelles, sur le stric point de vue financier, les auteurs ont perdu la bataille et obtenu des miettes. Ce que voyant, j'ai décidé de ne pas autoriser l'exploitation numérique de mes titres, tant que je pouvais l'obtenir dans mes contrats. Vous savez tout. Et donc, non, des miettes, parfois, ce n'est pas mieux que rien. En tout cas pas quand on a les moyens de s'en passer et de s'en tenir à ses convictions. Mais je suis sûr que ce n'est pas ce que vous vouliez dire dans votre message.

Voilà ce qui me manquait dans mon raisonnement, merci pour les précisions.
Effectivement, c’est une donnée importante à prendre en compte, et probablement qu’à votre place, si j’en avais les moyens, je ferais de même.
C’est bon à savoir, et j’en parlerais autour de moi, à tous ceux qui consomment du numérique, pour qu’au moins ils sachent les tenants et les aboutissants (sans les dissuader, ou non, de continuer à y contribuer).
Ça fait partie des faits que je connaissais pas et et qui éclairent beaucoup de choses dans le monde de la BD, de l’édition et de la littérature en règle générale.

[David C]

Merci pour vos retours. En même temps, l'idée n'est pas de culpabiliser qui que ce soit sur ses achats. Le rapport de force est également extrêmement défavorable aux auteurs pour la partie contractuelle qui concerne les "livres papier". C'est avant tout le le problème des auteurices et de leur incapacité à instaurer un rapport de force (et quand on voit ce qui s'est passé aux États-Unis dans le cinéma, on mesure à quel point c'est difficile et à quel point nous en sommes (vraiment très très très) loin...).

[fanche]

Je ne voulais pas faire dévier ce fil consacré à Wollodrin, je m'en excuse je ne voudrais pas que ce soit perçu comme du trollage. En ce qui me concerne, je trouve les éléments apportés par David Chauvel extrêmement intéressants et jusqu'à présent, je n'avais pas obtenu de réponse aussi nette à ce type de questions.

Tout à fait et on peut en parler ici
https://www.bdgest.com/forum/c-est-la-crise-auteurs-et-monde-de-l-edition-t100066.html

[Keorl]

Hallucinant.
Pour moi c'est la même chose que pour les intégrales (et j'ai dû donner mon avis ailleurs sur le forum il y a longtemps, je recommence ici) : je ne pige pas cette histoire de pourcentage. Quand tu fais un livre numérique (ou une intégrale), le travail de l'auteur reste le même. Ce qui permet de vendre moins cher, c'est la diminution des AUTRES coûts (impression & façonnage, transport, stockage ... Déjà pour les intégrales et plus encore pour le numérique, même si la plateforme a un coût de développement et de maintenance).
Et quand on sait que le % des auteurs, c'est des clopinettes (entre 8 et 12 selon sa tronche et l'humeur de l'éditeur si je me souviens bien), qu'est-ce qu'il y a de compliqué à ne la calculer que sur le prix des albums unitaires, et à prendre ce montant comme référence pour les autres publications (intégrales comme numérique) ?? Et ensuite seulement, calculer le % des autres intervenants sur le reste du prix (réajustés pour totaliser 100% sans l'auteur, donc par exemple +11.1% sur le % de chacun si l'auteur avait 10, sur [prix - part auteur]). Qu'on ne m'accuse pas de complexité, ça fait certes une étape de calcul de plus qu'un % fixe sur tous les livres mais ça reste des maths très basiques.
Et AU PIRE, augmenter les prix juste assez pour couvrir la différence sans que personne ne perde un centime ... Pour le lecteur, ça sera *presque* invisible (augmentation du prix de l'intégrale ou du numérique = 8 à 12% de la différence avec le prix du tome unitaire, soit 5% ... soit autant que ce que monsieur Lang nous autorise à économiser par ailleurs).

[wamuu]

Ça y est je suis arrivé au bout de cette série et ça a été un gros kif, malgré un petit ventre mou lors du 3e dyptique. Mais c'était un passage obligé et au bout du compte, tout est interconnecté et fait sens.

Merci pour ce moment