Thierry_2 a écrit:Mais la sécurité est intervenue et le pocharde a été évacuée
D'habitude il en faut plus que ça
Thierry_2 a écrit:le concert était celui de Hoshi (je note la grande hétérogénéité de son public), qui a dû déclarer au moins 15 fois qu'elle était émue de tout l'amour que le public lui renvoyait. (sinon, concert étonnamment rock et bon moment)
Elle s'est entourée de musiciens plus rock pour sa tournée, notamment de Lola Frichet à la basse (Pogo Car Crash Control) à l'origine du mouvement More Women on Stage
La saison 2024-2025 à l'ONP est une saison de découvertes pour moi.
Hier, c'était La Petite Renarde Rusée, du compositeur moderne tchèque Leoš Janáček. J'avais déjà vu L'affaire Makropoulos, du même, à l'opéra, j'avais trouvé ça bien, ça faisait des années que je voulais voir La Petite Renarde Rusée, donc go go go.
Déjà, le trailer de l'Opéra de Paris ci-dessous.
Ensuite : en 3 actes ramassés, Janáček nous narre une histoire dans laquelle les animaux ont plus de qualités que les hommes. La musique oscille entre sublime et moins bon, mais ça, c'est l'effet musique moderne, et même quand c'est "cacophonique", ça reste compréhensible.
Côté mise en scène : c'est une reprise d'une mise en scène qu'André Engel a créé pour Lyon en 2000, ce que l'ONP passe sous silence, en ne donnant que le nom de Dagmar Pischel, qui assure la reprise. Je trouve ça irrespectueux d'ailleurs, je vais écrire à l'Opéra (je suis certaine qu'ils vont s'en taper, mais pour le principe, voilà). Le décor (Nicky Rieti) est simple et très poétique, ça m'a rappelé la voie ferrée devant chez ma grand-mère, où nous allions jouer (il ne passait plus que quelques trains de marchandise, très très lents, qu'on voyait arriver de très loin), et les champs de tournesols chez mes parents, bref, ça rappelle l'enfance, que certains ont eue, que d'autres ont peut-être rêvée, et les costumes (Elizabeth Neumuller) sont magnifiques. Le trailer donne un aperçu, et sur scène, ça rendait vraiment bien, même de loin (j'étais au premier balcon). Le rideau est une fresque qui reprend des scènes de l'opéra, avec des dessins façon album du Père Castor. Chaque animal est bien caractérisé, certains costumes font rire (le Coq est un modèle de virilité ridicule, les Moustiques sont drôles, et les Renards sont tous très beaux).
La distribution est un peu chamboulée, l'artiste devant interpréter le garde-chasse remplaçant Tézier dans L'Or du Rhin , c'est Milan Siljanov qui prend le rôle, et livre une solide prestation. Quand au couple de Renards, interprétés par la soprano Elena Tsallagova (la Renarde) et Paula Murryhi (le Renard), il est parfait. La projection, les aigus, tout y est, et le duo d'amour était très convaincant.
Cet opéra peut tout à fait être vu par des enfants, s'il est donné chez vous un jour, vous pouvez y aller sans souci avec vos enfants, à partir de 5-6 ans. C'est un conte, et comme tous les contes, il y a des drames (la Renarde finit tuée de 2 coups de fusil), mais le cycle de la vie reprend.
Un coup de coeur, j'étais de très bonne humeur en sortant. J'espère être aussi conquise par L'Or du Rhin ce soir. La mise en scène de Calixto Bieito peut compenser l'absence de Tézier.
kobaia a écrit:La saison 2024-2025 à l'ONP est une saison de découvertes pour moi.
Hier, c'était La Petite Renarde Rusée, du compositeur moderne tchèque Leoš Janáček. J'avais déjà vu L'affaire Makropoulos, du même, à l'opéra, j'avais trouvé ça bien, ça faisait des années que je voulais voir La Petite Renarde Rusée, donc go go go.
J'avais vu la version de 95 au Chatelet, et c'était déjà vachement bien (première fois que la version tchèque originale était jouée).
Anecdote : La légende veut que l'idée de l'argument ait été fournie à Janáček par sa servante. Il la trouva dans sa cuisine, lisant en s'esclaffant une bande dessinée publiée dans un quotidien local, illustrant le conte écrit par Rudolf Tesnohlidek.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux
En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.
Monté par l'opéra nationale de Lorraine puis joué à Caen pour enfin terminer à l'opéra de Reims excellente version revisitée en mode Tim Burton de la Cenerentola de Rossini. Brillant musicalement et la mise en scène moderne a conquis le public et moi aussi même si je pense qu'en version classique j'aurais autant aimé. Cela fait plaisir de voir de beaux opéras dans de beaux lieux hors Paris et sans les tarifs particulièrement dissuasifs de l'opéra de Paris. 45 euros la place or et 24.5 euros pour les enfants et étudiants, je trouve que pour une spectacle de 3 heures avec beaucoup de comédiens, d'excellents chanteurs et un orchestre cela n'est pas abusé et permet de faire découvrir à tous ce genre musical.
160 euros pour voir le barbier de Séville à l'opéra Bastille en juin. Cela pince sévère..... Et encore si on peut assister à la représentation , l'opéra national étant sujet à des grèves fréquentes et des annulations de dernières minutes. L'année dernière j'avais vu les contes d'Hoffmann sans décor car grève.......
"Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi".
Ce n'est pas de bol, ce n'est pas si fréquent que ça non plus, mais ça risque de le devenir, entre autre parce que le budget dédié à la culture est en baisse, la ville de Paris ne finance plus beaucoup l'opéra, vu comme un loisir élitiste (donc l'opéra monte les prix, et doit compter sur du mécénat pour proposer des soirées spéciales -28 ans ou -40 ans (si ces dernières existent encore).
95 millions par an de subventions de l'état par an. Ce n'est pas rien et plus que partout ailleurs.
Ce n'est pas de bol, ce n'est pas si fréquent que ça non plus,
Plusieurs fois par an. Tous les ans en Décembre et quasi à toutes les premières. Ne plus jamais prendre une première à l'opéra de Paris.
Cette année , cela a été une hécatombe et des annulations en série notamment pour Paquita avec le public prévenu 1 heure avant ou dans la salle. Alors certes ils te remboursent mais ils oublient que tous les amateurs ne sont pas parisiens et ont fait le déplacement ( hotel, train, etc). Parfois c'est une première et un rêve d'y aller. D'où beaucoup de mécontentements et des gens qui migrent vers l'opéra de Versailles ou le théâtre des champs Elysées ( pas moins chers mais plus sérieux).
Et il faut être honnête ils rognent de plus en plus sur les décors, les costumes, etc ( un seul tableau, plus plusieurs tableaux, des costumes modernes, parfois un fond noir ( Mme Butterfly), etc. A plus de 100 euros la place.............
"Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi".
Étonnamment, L’Or du Rhin, dans sa nouvelle production (mise en scène Calixto Bieito et sans Tézier) était très bien.
Pourquoi étonnamment ? Parce que les photos que l’Opéra de Paris a diffusées sur ses réseaux sociaux quelques heures avant la première ne donnait pas envie.
Je n’ai pas tout compris à la mise en scène, certains choix étaient bruyants et c’est toujours dommage d’avoir des bruits parasites issues de la scène, mais c’était quand même pas mal. Le plateau vocal était bon, même si le Wotan de Iain Patersen manquait de projection. Marie-Nicole Lemieux (Erda) et Maud-Eve Hubeaux (Fricka) étaient parfaites.
Les 2h30 ont filé assez vite, et j’irai voir les 3 journées du Ring quand elles seront données.
À noter que le public a applaudi et a lancé des vivats, qu’il n’y a pas eu un seul sifflet, et que Calixto Bieito n’est pas venu sur scène.
Zut alors, j’étais à une première pour rien, j'aime bien applaudir le metteur en scène et son équipe lors d'une première.