
Exposition Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant à Paris.
Magnifique. Je ne connaissais que très peu ce photographe, ça a été un gros coup de cœur.
L’exposition commence par présenter ses travaux commencés en 1948 et réunis en 1954 dans un ouvrage « Belleville - Ménilmontant ». Les photos sont superbes , scènes de vie quotidienne dans un quartier qui lui sera très cher (et que j’apprécie également beaucoup puisque j’y vis depuis bientôt 10 ans). L’exposition se poursuit à l’étage avec quelques nus plus anecdotiques et académiques, mais aussi des scènes plus intimes de sa famille qui sont très touchantes, des reportages sur des grèves dans les années 30, retour de prisonniers en 45, libération de Paris, voyages à l’étranger, etc...
A noter que pour la plupart des photos, il y a un texte dans lequel Willy Ronis contextualise la prise de vue, et c’est extrêmement intéressant.
3 projections sont proposées, dont une en amphithéâtre, on peut entendre le bonhomme parler de son boulot, il est passionnant, on sent le type à la fois humble et conscient de la qualité de son travail également.
Le tout pour une exposition entièrement gratuite, c’est assez rare pour être signalé.
Du coup j’ai acheté le bouquin « Belleville-Ménilmontant » mais aussi « Ce jour-là », dans lequel Ronis dessine son autoportrait à partir d’une cinquantaine de photos.
Ce qui est assez fabuleux c’est vraiment le côté « non posé » de ses photographies (à l’inverse d’un Doisneau connu pour scénariser ses photos), du coup je cite le monsieur avec ce passage qui résume bien sa philosophie :
Devant toutes ces photos, je sais que je reste dans le quotidien, dans ma réalité quotidienne, mais c’est ce que je suis.
Je ne suis pas un romancier, je ne peux pas inventer, c’est ce qui est là, sous mes yeux, qui m’intéresse. Le plus difficile est d’arriver à le saisir.