Tireg a écrit:Par contre, Cicerobuck, toi qui défends les qualités intrinsèques de Mad, tu sembles parler au passé. C’est devenu mauvais ?
C'est une revue qui à bien changé.
Au début, c'était de la BD expérimentale, littéralement.
Mad est avant tout un comics de chez EC, le mètre étalon de la BD ricaine d'après guerre, maintes fois copié, mais jamais une telle créative team n'a été assemblée, avant pê quelques expérimentations des années 90, chez Fantagraphics, Dark Horse, ou même DC... Mais dans les années 50, même 60, c'est tout bonnement prodigieux.
Il ne faut pas non plus oublier que sans ce Mad, Playboy n'aurait jamais eu l'aura qu'il a eu, étant donné que ce furent les stars de Mad qui firent de Playboy un magazine hyper populaire.
Pendant le McCarthysme et la guerre froide des 50-70ies, Mad était une des rares source de satire politique, de politiquement incorrect aux US, et certainement la plus populaire. Que son influence ai rejailli jusqu'aux cartoonists européens est une évidence, sans compter que Goscinny fut formé par toute la bande de Mad, aux US!
Avec les années 70, elle était plus en concurence avec le National Lampoon, les années 80 la culture ZAZ, et depuis les années 90, c'est plus le Saturday Night Live, version jeunesse, mais pas que. Ce n'est donc plus une revue qui mise uniquement sur des cartoonists. Mais on y trouve tout de même encore régulièrement de bonnes choses.
Mais encore une fois, si vous ne connaissez pas bien, je ne saurais assez insister sur le fait que les 24 premiers numéros (chez Mad, avant que ça ne passe en magazine), c'est une pierre angulaire de l'histoire de la BD mondiale, facile dans un top 20, voir plus. Je ne parle pas de la qualité littéraire, mais de l'art même de la bande dessinée.