danielsansespace a écrit:eh ben, je sais pas où on va avec des messages comme ça.
Je constate que des illustrations de Miralles se vendent en galerie des 5 à 7000 Euros en 10 minutes quand elles auraient été ravalées sur une vente aux enchères mal organisée.
Je constate que des planches ont fait des dizaines de milliers d'Euros dans un salon privé d'art contemporain quand les vendeurs n'osaient pas les proposer à leurs clients habituels.
Il y a plusieurs poids plusieurs mesures.
Le marché reste opaque, avec ses différents canaux, ses références tatonnantes, peut-être parce que ce n'était pas vraiment un "marché" jusqu'à maintenant. Et je ne sais rien, moi, de ce que le "marché" de l'art contemporain peut bien être. Mais j'imagine qu'il y a encore plus de tout du n'importe quoi et que c'est encore moins clair qu'en BD, qui est d'abord accessible à un grand nombre par la lecture et jouit d'une exposition populaire que ne peut pas avoir l'art contemporain.
Mais où est la polémique?
Personnellement quand je m'étonne d'un prix faible en vente aux enchères, j'exprime éventuellement le regret d'être passé à côté de quelque chose, mais je n'attaque ni ne me moque de personne.
Dans ce sujet, je trouve que c'est intéressant de noter que quelqu'un a fait une bonne affaire. Après, il y a une petite polémique sur la cote, la surcote, etc... mais on sait ce que ça a valu, on voit le prix qui sort, je continue de penser que c'est un accident heureux pour son nouveau propriétaire, que l'ancien aurait pu demander plus et que si le catalogue avait été mieux fait, on aurait su ce que sont les vraies estimations et prix de réserve.
Le foncitonnement de la maison Millon a peut-être mis le doute à bien des enchérisseurs potentiels, et ça a pâti cette fois aux vendeurs.
Pourtant je trouve que l'animation de salle du CP était sympathique en mars (j'avais entendu des commentaires sur son air hautain, mais je ne me suis pas senti insulté, j'ai trouvé qu'il était plutôt un bon animateur de vente). Mais sur un plan professionnel, ils ont probablement écorné la confiance des enchérisseurs (les non réponses aux mails, les non prises en compte des ordres, l'oubli d'appeler au téléphone, le non emballage des lots, les coquilles dans les catalogues, les erreurs d'estimation, les horaires bizarres quand la vente commence à l'heure... qu'est ce que j'oublie?) et des déposants (à lire l'historique de certains...)
Donc pour revenir à Millon, une possible explication de l'insuccès est la désaffection (au sens aussi de dé-affection, désamour, quoi) des enchérisseurs, sans doute autant voire plus qu'un hypothétique effondrement soudain d'un marché spéculatif.
Les lots sont ravalés car les vendeurs ne veulent pas les vendre en dessous d'un certain prix. Ca ne veut pas dire qu'ils vont brader derrière.
Les lots chez Coutau ont beaucoup plus été souvent vendus, certains à l'estimation basse voire en -dessous, comme ce que l'on a connu à l'automne et au printemps, finalement. Mais quand ça se vend au prix, est-ce que ce n'est pas le signe d'un marché sain au contaire?
Victor Hugo, sors de ce corps!!!
Sinon, les gars, si Artcurial se met à faire payer l'entrée à la salle d'enchères (5€ comme je l'ai lu quelque part ...), vous me verrez plus au repas...