de Erik Arnoux » 09/12/2021 14:28
Non, on peut faire de très bons films noir depuis plus de 50 ans, j'en témoigne, il suffit d'y apporter le soin voulu, et pas faire à la chaîne. Utiliser des films sans a minima s'apercevoir qu'ils sont à demi effacés par exemple ou plombés, ce qui se voit aisément.
En 73 déjà, sur le banc repro de l'ESAG je sortais des films parfaits que j'ai encore dans mes cartons, même si le Rhodoïd a certes jauni, le trait est nickel. En 78 à Plein Pot, nos films noirs étaient impeccables, j'en ai encore aussi. Alors en 2002 ? je peux pas laisser croire des trucs pareils. Certes chez Glénat, quand j'ai commencé, une fois sur deux les films de mes pages étaient à refaire, parce que la quantité de pages reçues chez le photograveur ne leur permettait pas de soigner la repro, en raison de la cadence. Je me suis battu souvent pour ça avec l'éditeur, qui arguait du prix, pour faire retirer.
Sur le "Prince", beaucoup des pages de "Coronado" sont curieusement grasses et plombées en partie haute et correctes en partie basse, par exemple. Je peux pas croire que ce que je vois à l'oeil nu ne soit pas repérable immédiatement par ceux qui font ces livres; ça se corrige avec un peu de travail sur chaque page. Le Borg de GC est parti des films originaux et pas des pages du même album que j'ai pu avoir en photocopies des originaux qui étaient bien meilleures, un comble ! Or, ces films utilisés sont en A4 et on les agrandit en A3, tu as forcément des soucis ensuite. Si le film d'origine a été mal reproduit à l'époque, c'est pareil Au prix où se vendent ces tirages, c'est pas correct.
Je te précise que ces histoires de films noirs touchent essentiellement nos BD patrimoniales entre 50 et 80 surtout, puisque désormais pour la plupart on travaille en fichiers natifs.
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Erik Arnoux le 10/12/2021 09:36, édité 1 fois.