Alors déjà, tu aurais été bien inspiré, dans le cas présent, de relire l'opus premier... Ensuite, tu aurais pu t'amuser (
) à parcourir
Johnny 23, afin de percevoir le désordre ambiant et ainsi te réjouir avant d'attaquer
La ruche.
Cet album, tout comme
Body word (ceci explique peut-être cela
), mais de manière différente toutefois, fonctionne au ressenti. il te procure, ou pas, cette jouissive sensation d'avoir une lecture unique, la tienne, selon la manière dont tu perçois ce que tu vois, selon la traduction que tu en fais (pour ta part des schtroumpfs donc). Tu as une sorte de puzzle (et encore, le mot est mal choisi, il s'agirait plutôt de tiroirs multiples qui s'emboîtent les uns dans les autres) ou certaines pièces s'emboîtent les unes dans les autres, avant qu'une autre pièce ne parvienne à s'insérer dans le dispositif et qu'alors il soit nécessaire de tout reconstruire, sans jamais totalement y arriver, cela va de soi. Une frustration jubilatoire en quelque sorte. Après, et de fait, je comprends que ça puisse profondément gonfler - ça me rappelle un camarade de lutte que j'avais emmené voir
Lost highway que j'allais voir pour la troisième ou quatrième fois et que j'ai entendu ronfler à la moitié du film ! J'ai cité Lynch, pas de hasard, puisqu'en lisant La ruche cet après-midi, c'est donc encore tout chaud, j'écoutais la musique du film
Inland empire.
Voilà, je vais souper, ça sera une activité bien plus saine et bien plus terre à terre !