En effet, mais Astérix et Tintin se distinguent, d'un point de vue commercial, au moins sur deux critères, non anodins.han_solo a écrit:Étonnant ce chiffre de 3 millions d'albums par an.
Le fond de catalogue d Astérix n'est certainement pas a ce niveau chaque année !
D'une part, la création d'Astérix est postérieure à celle de Tintin avec trente ans de décalage (à la louche) ; et d'autre part, la portée d'Astérix est moins universelle, moindre sur la carte du monde.[*] Tintin, ça parle aussi bien aux Noirs, aux Chinois, aux Arabes, aux Américains du Nord, du Centre et du Sud, etc..., bien davantage qu'Astérix.
Par exemple, les Turcs, face au succès rencontré par Tintin dans leur pays ont, dès les années 60 et dans la foulée du tournage du film "La Toison d'Or", enrichi" la collection officielle d'un nombre pas négligeable (sur le plan quantitatif, pas qualitatif) d'aventures de leur propre cru, participant au mythe (plus ou moins à la même époque, était paru l'excellent Le monde de Tintin de Pol Vandromme, avec sa préface un brin trop érudite de Roger Nimier) .
Et cet échantillon pourrait s'allonger si on prend en compte non seulement ceux dont le nom est à peine travesti, comme Zaharoff, mais aussi brouillant davantage les cartes comme Mik Ezdanitof (Jacques Bergier).zourbi le grec a écrit:Genug a écrit:
« Fifi Tchang, la fille de Tchang, le seul personnage réel de l'œuvre d'Hergé. »
Oui, on a affaire à un spécialiste. J'espère qu'Al Capone, Basil Zaharoff ... ne vont pas porter plainte
Ridgewell et Chicklett, pour en rester à L'Oreille cassée étaient également inspirés directement par des personnages bien réels.
Et dans Amérique, outre Al Capone, sous son vrai patronyme et sa mine patibulaire et balafrée (Scarface), par ailleurs déjà simplement cité dans Congo, on croise à peine travestie une actrice du temps du muet, Mary Pickford (renommée Mary Pikefort).
Dans le Lotus Bleu, faisant suite à l'attentat sous faux drapeau commis par les hommes de main de Mitsuhirato et qui déclenche l'ire et le retrait de la délégation japonaise de la SDN, on aperçoit un personnage peu connu en France mais qui fut à deux reprises président de l'Assemblée de la SDN, le Belge Paul Hymans. Un jeu de mot rappelle encore ce personnage médiatisé à son époque, quand Tintin se rend à l'adresse d'un scientifique chinois qui habite rue du Sage Immense.
Sinon, dans les personnages non fictifs, on peut aussi citer sans que la liste ne soit exhaustive, Adolf Hitler et Benito Mussolini (dans Quick et Flupke), Albert 1er (hors BD mais ça n'en constitue pas moins une partie de l'œuvre hergéenne), les astronautes Armstrong, Aldrin et Collins (Paris Match), etc...
Sans oublier les multiples représentations en caméo ou dans des rôles plus importants de diverses personnes bien réelles, à commencer par Hergé lui-même, dans Quick et Flupke et aussi sur de multiples couvertures ou illustrations parfois aux côtés de certains confrères du journal Tintin (dans la première décennie consécutive au lancement de l'hebdomadaire).
Rédaction hâtive et emploi d'une tournure inappropriée de la part du journaliste des Echos, mais on aime pinailler. Je fais donc mien à mon tour le smiley choisi par Genug (no, no, no) auquel j'adjoindrais volontiers le rolling eyes.
[*] Oserais-je ajouter que l'Astérix originel de Goscinny et Uderzo a été altéré par un nombre d'opus de moindre intérêt, voire carrément nuls, ce qui ne fut pas le cas de Tintin, malgré tout ce que certains peuvent reprocher ou ne pas apprécier dans Sydney ou Picaros ?