L argo06 a écrit:Je trouve quand même le personnage Superman moins intéressant que Batman.
Son invulnérabilité ne laisse pas beaucoup d'intrigues aux auteurs à créer autour du personnage, car Tout lui semble facile. Cela rend l'histoire un peu convenue, et l'émotion lui semble être son seul point faible dans ce récit de Loeb.
C'est ce que je me disais aussi... à l'époque où je n'aimais pas Superman.

Et puis mon goût pour le personnage s'est développé à la faveur d'un changement de regard, et maintenant je serais tenté de dire que ces reproches au personnage sont presque
a contrario ce qui selon moi (aujourd'hui) en font l'intérêt...
Superman n'est pas seulement l'Homme d'Acier, il est aussi l'Homme de Demain. C'est une figure messianique, fondamentalement positive, et exemplaire dans l'acception la plus profonde du terme.
À l'opposé (en cela comme en bien d'autres points) de Batman, le Détective qui tire sa supériorité de son aptitude à échafauder toujours des dizaines de plans d'avance pour être paré à toute situation, car il s'attend toujours au pire, Superman est le Boy Scout qui cherche et voit fondamentalement le Bon et le potentiel prometteur en chacun et en chaque situation. Et qui incarne ce potentiel pour l'humanité toute entière, avec pour tâche de l'inspirer, de la pousser à se dépasser pour atteindre cet idéal. Et potentiellement, justement, Superman peut tout. Défoncer un mur d'une pichenette ou regarder des ondes radio, se balader à travers la galaxie, il fut même un temps où il pouvait faire remonter toute la planète d'un jour d'en le passé rien qu'en tournant très vite autour à contre sens.
C'est pourquoi les récits qui ne s'intéressent qu'aux capacités physiques du personnage (l'Homme d'Acier) sont assez limités, car il peut facilement surmonter presque tout obstacle. Quand tu dis que l'émotion est son seul point faible, c'est bien le cœur du problème : comment le personnage doit se positionner en permanence entre l'humanité et la surhumanité / son origine alien, ou encore les limites qu'il doit assigner à ses actions potentiellement toute puissante pour rester une force inspiratrice et non pas écraser l'humanité sous sa domination protectrice (ce que ne cesse de clamer Lex Luthor...).
L argo06 a écrit:Next step, RED SON...
Là, c'est sûr ce sera un peu moins... euh... gentil... que
For All Seasons.

Ezrea a écrit:Ce que Morrison écrit dans Action comics se sont les débuts du personnage façon 52, pour l'avoir lu je trouve qu'il l'a très bien fait il revient un peu sur les débuts de Siegel et Shuter c'est un peu comme un hommage au golden age et ces auteurs.
Mais en dehors de quelques données convergentes ("bon les mecs on est d'accord hein, on le remet pas en couple avec Lois", "ouais ouais, okay..."), la caractérisation du personnage, sans même parler de son physique, me semble avoir très peu à voir entre ce qu'a fait Morrison (avec Morales) dans
Actions Comics et ce qu'ont fait les autres auteurs des autres séries estampillées "New 52" où il apparaît. Ce n'est pas un reproche, c'est une constatation. Franchement, tu vois le même personnage (ou plus exactement la même vision du personnage), quand tu regardes le Sup' énervé et quasi-socialiste d'
A.C. qui bastonne du
one-percenter, et le gentil garçon qui emmène Diana dans un restaurant chic en lui montrant comment se cacher derrière des lunettes ? Quant au monde dans lequel évolue le personnage de Morrison il est tout ce qu'il y a de plus "contemporain", le prétexte comme quoi on aurait dans
Action Comics les origines du personnage dont on aurait le "présent" dans les autres titres comme
Superman me convainc peu.
Ezrea a écrit:Je pense qu'il la joue aussi comme John Byrne on redefinit les origines pis on continue dans l'époque actuel, sauf que la différence entre eux c'est que Morrison l'insert directement dans la série alors que Byrne avait sortie une mini-série pour présenter le personnage puis attaquer la série dans la continuité de l'univers DC.
Là, j'ai vraiment du mal à suivre la logique. Il n'y a pas vraiment de rupture entre le reboot de Byrne et la suite de son travail sur
Man of Steel. Alors qu'avec Morrison on a carrément une autre série parallèle au travail d'autres auteurs. Et c'est lui que tu crédites d'insérer le plus directement dans la série la redéfinition des origines...?