Stéréotypes et BD : de nouveaux défis

[marinacamille]

Message précédent :
Il y a quelques pépites aussi dans le topic "Voeux des dessinateurs"

Ça fait aussi penser à l’inversion des rôles de Mondi Reverso

Ah oui, j'avais commencé à la lire dans Fluide. Ça vaut le coup ? tu l'as lu en entier ?

[nexus4]

Oui c'est très bien, ca pousse le délire jusqu'au bout. Ca reste du Fluide, donc parfois gros sabots, mais toujours rigolo. Et Bertail qui franchit encore une fois un nouveau cap avant de s'attaquer à Madeleine. C'est clairement l'un des auteurs dont j'attends le plus dans les années à venir, en espérant qu'il ne s'enferme pas dans Madeleine, même si la cause est louable.

Il a tout d'un grand, comme dit la pub.

[marinacamille]

Ou c'est très bien, ca pousse le délire jusqu'au bout. Ca reste du fluide, donc parfois gros sabots, mais toujours rigolo. Et Bertail qui franchit encore une fois un nouveau cap avant de s'attaquer à Madeleine. C'est clairement l'un des auteurs dont j'attends le plus dans les années à venir, en espérant qu'il ne s'enferme pas dans Madeleine, même si la cause est louable.

Il a tout d'un grand, comme dit la pub.

Ah mais merci ! je n'avais pas réalisé que c'était le même que "Madeleine" je l'ai vu en conf samedi alors.
Je note alors pour Mondo Reverso !

[pennybridge]

Déconstruison un peu les stéréotypes avec Quino
(qui comme bien des génies avait beaucoup d'avance)

Ça fait aussi penser à l’inversion des rôles de Mondi Reverso

Dans les Mondes d'Aldebaran, LEO inverse aussi clairement les rôles.
Très nettement, les hommes sont soit des faire-valoirs, soit sont représentés négativement (manque de courage, d'audace, d'esprit d'initiative, maladresses, cruauté, débilité, etc.) et les femmes sont représentées quasiment exclusivement positivement (l'inverse de ce qui a été cité auparavant).
Il n'y a qu'à lire par exemple le dernier tome de Neptune, par exemple.


LEO ne cache pas son engagement féministe et pousse le bouchon le plus loin possible dans ses séries pour contrebalancer un peu les autres séries.

[suzix@BDP]

Dans les Mondes d'Aldebaran, LEO inverse aussi clairement les rôles.
Très nettement, les hommes sont soit des faire-valoirs, soit sont représentés négativement (manque de courage, d'audace, d'esprit d'initiative, maladresses, cruauté, débilité, etc.) et les femmes sont représentées quasiment exclusivement positivement (l'inverse de ce qui a été cité auparavant).
Il n'y a qu'à lire par exemple le dernier tome de Neptune, par exemple.
LEO ne cache pas son engagement féministe et pousse le bouchon le plus loin possible dans ses séries pour contrebalancer un peu les autres séries.

Et donc ça c'est bien? Dévalorisé les hommes !? Créer d'autre stéréotypes ? D'autres injustices ? C'est cela le féminisme du coup ?

[pennybridge]

Dans les Mondes d'Aldebaran, LEO inverse aussi clairement les rôles.
Très nettement, les hommes sont soit des faire-valoirs, soit sont représentés négativement (manque de courage, d'audace, d'esprit d'initiative, maladresses, cruauté, débilité, etc.) et les femmes sont représentées quasiment exclusivement positivement (l'inverse de ce qui a été cité auparavant).
Il n'y a qu'à lire par exemple le dernier tome de Neptune, par exemple.
LEO ne cache pas son engagement féministe et pousse le bouchon le plus loin possible dans ses séries pour contrebalancer un peu les autres séries.

Et donc ça c'est bien? Dévalorisé les hommes !? Créer d'autre stéréotypes ? D'autres injustices ? C'est cela le féminisme du coup ?

Je n'ai fait qu'énumérer le contre-exemple de LEO, sans jugement.

Pour ce qui est de mon avis, franchement moi ça m'énerve car c'est vraiment trop, les hommes ne jouent plus aucun rôle et c'en est risible. (Aussi risible que de lire un album d'Alix et de ne pas voir une femme de tout l'album, ou alors de loin.) Mon intérêt pour la série a décliné avec Neptune.

[nexus4]

Vous inquiétez pas, y a de la marge.
Et puis c'est de la SF on vous dit.

[pennybridge]

Vous inquiétez pas, y a de la marge.
Et puis c'est de la SF on vous dit.

J'adore les posts de ce type
Je vais me mettre à suivre ce qu'il écrit. Ce que j'aurais dû faire avant. Et pourtant cogito. Comprenne qui pourra...

[Sysy77]

Dans la liste des BD aidant à la déconstruction des stéréotypes, je mettrais les BD de Timothé le Boucher, et en particulier sa dernière 47 cordes.

Identité de genre fluide, femmes puissantes, attirantes avec des morphologies en dehors des canons de beauté, absence de dénigrement du doute, interrogations sur le consentement, le phénomène d'emprise...

A lire aussi, Ladies with guns de Bocquet et Anlor (et les couleurs d'Elvire De Cock ) :

Plus trash et moins reluisante pour les rôles masculins
Ce qui est fort, c'est que ces rôles masculins sont pourtant exactement là où on les attend au départ (dans leurs stéréotypes, quoi ), et pourtant... Ca part en catastrophe à chaque fois !
Soit parce que c'était une mauvaise idée (et pourtant on les voit venir de loin, ces idées), soit parce que les héroïnes trouvent le moyen de s'en sortir par elles-mêmes.

[marinacamille]

Dans la liste des BD aidant à la déconstruction des stéréotypes, je mettrais les BD de Thimothé le Boucher, et en particulier sa dernière 47 cordes.

Identité de genre fluide, femmes puissantes, attirantes avec des morphologies en dehors des canons de beauté, absence de dénigrement du doute, interrogations sur le consentement, le phénomène d'emprise...

Je plussoie, oui, tu as tout à fait raison. Cet auteur est définitivement étonnant (tellement mature pour sa jeunesse).

[LeJoker]

Dans les Mondes d'Aldebaran, LEO inverse aussi clairement les rôles.
Très nettement, les hommes sont soit des faire-valoirs, soit sont représentés négativement (manque de courage, d'audace, d'esprit d'initiative, maladresses, cruauté, débilité, etc.) et les femmes sont représentées quasiment exclusivement positivement (l'inverse de ce qui a été cité auparavant).

Vous inquiétez pas, y a de la marge.
Et puis c'est de la SF on vous dit.

Je rejoins Nexus. C'est en voyant ce rôle positif dévolu à la femme que le genre SF de cette BD m'a semblé évident.

[pennybridge]

Dans la liste des BD aidant à la déconstruction des stéréotypes, je mettrais les BD de Timothé le Boucher, et en particulier sa dernière 47 cordes.
Identité de genre fluide, femmes puissantes, attirantes avec des morphologies en dehors des canons de beauté, absence de dénigrement du doute, interrogations sur le consentement, le phénomène d'emprise...

A lire aussi, Ladies with guns de Bocquet et Anlor (et les couleurs d'Elvire De Cock ) :
Plus trash et moins reluisants pour les rôles masculins
Ce qui est fort, c'est que ces rôles masculins sont pourtant exactement là où on s'attend qu'ils soient au départ, dans leurs stéréotypes, quoi , et pourtant... Ca part en catastrophe à chaque fois !
Soit parce que c'était une mauvaise idée (et pourtant on les voit venir de loin, ces idées), soit parce que les héroïnes trouvent le moyen de s'en sortir par elles-mêmes.

On peut aussi citer la série Aria qui déjà en 1982 avec Weyland qui campait une héroïne, sexy mais pleine de bon sens, d'intelligence, de courage et plus maligne que bon nombre d'hommes. Et ça ne versait pas dans le féminisme à outrance car elle arrivait parfois à trouver un vis-à-vis.
Sinon, dans un autre registre, et plus récent, il y a aussi la Venin.

[pennybridge]

Dans les Mondes d'Aldebaran, LEO inverse aussi clairement les rôles.
Très nettement, les hommes sont soit des faire-valoirs, soit sont représentés négativement (manque de courage, d'audace, d'esprit d'initiative, maladresses, cruauté, débilité, etc.) et les femmes sont représentées quasiment exclusivement positivement (l'inverse de ce qui a été cité auparavant).

Vous inquiétez pas, y a de la marge.
Et puis c'est de la SF on vous dit.

Je rejoins Nexus. C'est en voyant ce rôle positif dévolu à la femme que le genre SF de cette BD m'a semblé évident.

Tu pourrais développer un peu, j'avoue que je n'ai pas fait cette connexion aussi rapidement ?

[Lartpenseur]

Il y a aussi le projet Héro(ïne)s, où des auteurs se sont amusés à féminiser les personnages les plus célèbres de la BD.
L'occasion de quelque trait d'esprit, et de revisiter les classiques d'un nouvel œil, tout en soulignant l'omniprésence masculine dans les héros de BD (un fait sans jugement).

Si pour certain ça n'a rien de méchant, je me suis rendu compte que la couv' issue du Petit Spirou était finalement assez dérangeante. Quand c'est le petit Spirou qui dénude une femme, le corps féminin me parait "mignon" et "pur", mais quand c'est la petite Seccotine qui s’apprête à voir le loup... je n'ai pas le même amusement.



https://hero-ine-s.tumblr.com/

[bone]

Dans la liste des BD aidant à la déconstruction des stéréotypes, je mettrais les BD de Thimothé le Boucher, et en particulier sa dernière 47 cordes.

Identité de genre fluide, femmes puissantes, attirantes avec des morphologies en dehors des canons de beauté, absence de dénigrement du doute, interrogations sur le consentement, le phénomène d'emprise...

Je plussoie, oui, tu as tout à fait raison. Cet auteur est définitivement étonnant (tellement mature pour sa jeunesse).

Tout à fait d'accord

Une grande maturité pour un auteur (complet) avec 'seulement' quelques albums parus

[corbulon]

Ça fait très longtemps que les autrices s’interrogent sur le genre, rien que dans le manga déjà, et ce depuis les années 70 à nos jours. Je pense évidemment à Moto Hagio (vous savez la meuf qui a fait un hommage à Parasite, présentation BDgest, en vrai une des plus grandes mangakas responsable de chefs d’oeuvre absolus comme le Clan des Poe, ils étaient 11 ou Barbara : Otherworlds), Rumiko Takahashi mais aussi actuellement Haruko Ishikawa (l’ère des cristaux), Gin Toriko (nos temps contraires) et même Akiko Higashimura avec le Tigre des Neiges (basé sur l’hypothèse qu’un des plus grands personnages de l’histoire du Japon serait en réalité une femme) et enfin l’uchronie médiévale le Pavillon des Hommes de Fumi Yoshinaga. Chez les Américaines ou artistes travaillant aux States, il y a aussi cette volonté de suivre d’autres voies narratives, on pense évidemment à Dans un rayon de soleil de Tillie Walden, mais aussi Mirror d’Emma Rios et Lim Hwai ou encore Map of the Sun (cette fois ci ce n’est pas de la sf) de Sloane Leong. Et ces recherches visent effectivement à sortir de ces logiques de domination et d’antagonisme.

Quant à la représentation du n qui diffère selon que le corps soit masculin ou féminin, il y avait cette excellente histoire « L’Objet du désir » de Sarah Ayadi dans l’anthologie « féministes » au Vide Cocagne.

[corbulon]

Et au fait voila ce qui arrive quand une meuf occupe un rôle important dans une structure éditoriale :

[LeJoker]

Et au fait voila ce qui arrive quand une meuf occupe un rôle important dans une structure éditoriale :

Donc quand une "meuf" (ce sont tes mots très respectueux) occupe un rôle important dans une structure éditoriale, elle ne sait pondre que du sous-genre girly bien rosâtre ? En japonais, on appelle cela du shojo manga. Avec ses codes bien genrés et typés au niveau du dessin et du scénario, et avec sa cible de lecteurs bien spécifique.

Et tu penses défendre le rôle des femmes en BD avec un exemple aussi caricatural où les femmes et les filles sont renvoyées à la place que leur assigne la société japonaise ultra misogyne ?

Non, les femmes ne sont pas seulement capables de faire Les Feux de l'Amour en matière de production BD et littéraire.
De la même manière que les fils d'ouvriers ne sont pas seulement capables d'être ouvriers, et qu'ils ont donc droit, contrairement à ce que veut la Gauche, à la même qualité d'éducation publique.
Bon communautarisme gaucho- wokiste

Vous métastasez tous les topics avec votre idéologie toxique.

[marinacamille]

Remarque anécdodique : je viens tout juste de jeter un coup d'oeil sur la dernière page du topic (p.95) "Que relisez-vous ?"
100% de perso masculin sur les couvertures.
(pas de jugement, juste une observation que je partage afin de se rendre compte peu à peu)

Au fait, Nexus, j'ai parfois regardé les perso masculins sur les couv des albums à Angoulême, mais pas (assez) de façon systématique. J'avoue qu'une fois là-bas, j'avais d'autres choses en tête. Par contre, sur le stand Mosquito c'était flagrant (mais à un point que je ne soupçonnais même pas). Idem pour la présence d'auteurs vs autrices (toujours chez Mosquito).

[suzix@BDP]

Et au fait voila ce qui arrive quand une meuf occupe un rôle important dans une structure éditoriale :

Tu veux dire que c'est moche quand une femme est éditrice ?

[suzix@BDP]

Remarque anécdodique : je viens tout juste de jeter un coup d'oeil sur la dernière page du topic (p.95) "Que relisez-vous ?"
100% de perso masculin sur les couvertures.
(pas de jugement, juste une observation que je partage afin de se rendre compte peu à peu)

Au fait, Nexus, j'ai parfois regardé les perso masculins sur les couv des albums à Angoulême, mais pas (assez) de façon systématique. J'avoue qu'une fois là-bas, j'avais d'autres choses en tête. Par contre, sur le stand Mosquito c'était flagrant (mais à un point que je ne soupçonnais même pas). Idem pour la présence d'auteurs vs autrices (toujours chez Mosquito).

C'est quoi le problème? Un éditeur publie qui il veut non?
Et si les éditeurs semblent favoriser des auteurs, mais que les autrices aillent proposer leurs BD ailleurs. Pourquoi absolument vouloir convaincre des gens qui visiblement n'en ont rien à carrer et n'ont pas besoin de vous? Ou même mieux, qu'elles se regroupent et créent une société d'édition. Pourquoi vouloir changer les autres quand on peut faire cela soi-même et bien mieux ?