J'ai encore du retard (désolé c'est la période des exams
). Si besoin, je peux faire un récapitulatif de mes notes : ça sera plus pratique que reparcourir les anciennes pages.
Pour
Du Cidre pour les étoiles , un faible
09.5/20. Sincèrement, j'ai relu cet album minutieusement car j'en avais un plutôt bon souvenir et j'avais l'intention de le défendre. Mais bon, il faut être honnête, c'est très faiblard.
On ne peut néanmoins pas en faire reposer l’entière responsabilité sur le dos des Ksoriens, les Extra-terrestres de l’histoire. Il faut se rappeler que Fournier dessine cette histoire au même moment que les premiers Scrameustache de Gos : le ton est finalement assez proche, une atmosphère surnaturelle en début d’histoire, les habitants du village perturbés, un rayon extraterrestre pas si effrayant. Cependant si on peut faire un parallèle amusant entre les Ksoriens et les galaxiens, le Cidre ne conserve rien du côté aventure et des scénarios ingénieux de Gos. L’aventure est très lambda, cousue de fil blancs et très proche, par ces méchants, ces situations et ces développement, d’un Nic et Cauvin.
Comme d’habitude, Fournier trouve un pitch absurde (des extra-terrestres qui veulent du cidre) avec de bonnes idées (le coup des ultrasons est original et permet de créer des situations cocasses). L’hystérie qui touche Champignac permet de faire une bonne aventure avec des personnages hauts en couleurs (les longs discours du Maire) à la « il y a un sorcier à Champignac ». Mais hélas, malgré quelques bons moments (les animaux en folie, les couleurs plus maîtrisées, le policier qui n’arrive pas à dégainer son arme, les plans sur l’espace ou la balle pl 15a, qui traverse les cases), le développement ne suit. Les situations sont absurdes (les kidnappings sont ridicules - Comment les méchants parviennent-ils à voler la soucoupe dans le parc du château ?). Les méchants sont inintéressants et sans aucun développement (
« compte tenu de leurs accents, il doit s’agir d’espions étrangers »). Les dialogues ne sont pas inspirés (
« hô ! J’allais oublier Fantasio qui gît dans l’herbe près de l’endroit où se trouvait la soucoupe qui, elle, a disparu ») ce qui est assez rare dans l’œuvre de Fournier. L’enchaînement des péripéties est ridicule (Fantasio assommé ou encore Spirou qui contourne l’arbre pour taper le bandit). Le découpage, et en particulier la chute des planches, est maladroit. Beaucoup d’incohérences (les ksoriens sont télépathes, sauf quand Fournier a décidé que ça n’arrangeait pas le scénario) et un clair manque d’ambition (le climax c’est quand même de sauver les ksoriens de l’arrivée d’un fonctionnaire !).
Bref une histoire bien en deçà de mon souvenir, assez peu prenante, très datée et au développement laborieux. C’est d’autant plus dommage que l’idée de base est loin d’être aussi mauvaise qu’on a pu le dire.