Enzymix a écrit:Même si je peux admettre que la "faute" (entre plein de guillemets) n'est pas à imputer à 100% à Le Lombard je n'ai pas l'impression que la série est tellement été "poussée" non plus.... mais peut-être me trompé-je....
jfchanson a écrit:Sur le site Lombard, résumé du tome 15.
On y parle de tournant dans Capricorne et pas de fin ....
"T. 15
New York
Au terme d'une traversée houleuse, Capricorne est enfin de retour à New York... pour vérifier une nouvelle fois le vieil adage qui veut « qu'on ne revient jamais chez soi ». Les buildings sont toujours là, mais il en manque une partie, ayant sans doute glissé vers une autre dimension, conformément à la prédiction annonçant que si l'astrologue venait à prononcer son nom au coeur de la grosse pomme, sa ville ne s'en relèverait pas. A moins qu'elle soit simplement perdue dans un nouveau rêve, à l'instar des anciens dirigeants du Concept, ou de Mordor Gott - autant d'ombres du passé si loin, et pourtant si proches... C'est un tournant majeur de sa grande oeuvre que nous propose ici Andreas, très en forme au sein de ses chers gratte-ciels."
J'y comprends rien !
noyel a écrit:ou alors c'est une sonde.... Le Lombard brandit la menace et attend de voir les ventes et les réactions.... Mais bon dans l'ensemble je suis comme vous tous je constate qu'il s'agit d'une décision 100% économique sans le moindre souci artistique, c'est-à-dire argumentée par quelques indicateurs de gestion divers et variés que vous avez cités pour la plupart : analyse des ventes pour chaque numéro sorti du contexte de la série, voire même des autres séries publiées au Lombard (y compris le Rork 0 et l'intégrale à venir, ce qui me fait quand même penser à un sérieux manque de cohérence), recentrage sur des séries grand public plus formatées (surtout plus accessibles) et plus homogènes si l'on considère la collection "Troisième Vague".... Bon. Je suis un simple lecteur (de bandes dessinées en général et d'Andreas en particulier) et je ne connais pas le fonctionnement ni la genèse et la logique des choix éditoriaux. Mais même si je conviens qu'un éditeur n'est pas une institution philanthropique je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit là d'une politique à (très) court terme surtout de la part d'un des plus gros éditeurs du circuit (Lombard c'est Média-Participations donc également Dargaud et Dupuis...) qui a malgré tout les reins largement assez solides me semble-t-il pour investir dans une série qui marche moins que les autres. Car encore une fois si l'on raisonne à moyen/long terme et de manière globale je ne suis pas certain que les ouvrages d'Andreas se vendent si mal que ça. Mais l'objectif en ces temps de crise (tiens, elle a bon dos celle-là) semble être l'immédiateté à tout prix sans autre considération. Et avec ces critères-là Andreas part forcément perdant car la qualité et la complexité de ses productions ne se mesurent pas sur les ventes des trois premiers mois chez Virgin.
Il est loin le temps ou Etienne Robial se lançait dans la publication d'auteurs alors inconnus (Berberian, Vanoli, Schlingo, Baudoin...) en pariant que les ventes d'autres auteurs, plus connus, pourraient compenser les pertes de ces expérimentations. Et Futuropolis ne disposait (malheureusement) pas des moyens financiers qu'a aujourd'hui Le Lombard. Donc exit Andreas. Si cet abandon se confirme il serait logique et hautement souhaitable que son œuvre soit rééditée par une autre structure mais j'ai très peur que la logique qui sévit au Lombard n'arrive tôt ou tard chez d'autres éditeurs (je pense plus particulièrement à Delcourt). Une logique qui me laisse quand même perplexe car si l'on suit cette voie Le Lombard n'aura plus que Thorgal et Léonard le génie à son catalogue d'ici 2 ou 3 ans. Quel programme !
Vu que moi non plus je n'ai pas trop d'espoir pour Angoulême je vais suivre votre idée et faire un tour sur Sandawe.... Pour essayer d'éviter que les traders anglo-saxons ne nous privent du plaisir fabuleux que nous avons à lire et à décrypter les récits d'Andreas. Et dans l'immédiat bonne soirée à tous, en attendant peut-être des nouvelles plus réjouissantes d'ici quelques jours...
noyel a écrit:Je ne suis pas un inconditionnel des éditions Lombard mais j'ai l'impression que les intégrales ne sont pas trop leur truc. Pourtant comme tu le soulignais l'intégrale peut être une solution pour relancer l'intérêt d'une série (d'autres éditeurs en usent et bien souvent en abusent).
Le Lombard ne l'a pas fait pour Capricorne et le ferait apparemment pour Rork. Maintenant quel est l'intérêt de publier l'intégrale de Rork si dans le même temps Capricorne (série étroitement liée à Rork, au passage) est jeté au feu ? Un truc m'échappe.
Ou alors on revient à ce qui était dit auparavant, désormais ce n'est plus la confiance de l'éditeur qui compte mais un modèle économique bien précis. Et le directeur de collection qui s'en écarte a des comptes à rendre donc pour ne pas avoir à assumer trop de risques il se doit de respecter scrupuleusement un seuil de rentabilité pré-déterminé sans considération du contenu artistique ni même d'une réflexion économique à moyen terme.
voilà, j'ai essayé d'aérer un peu plus...
antoineozanam a écrit::shock: j'en reste sans voix !
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