Donc y'a bien un truc comme ça dans la tuyauterie du gouvernement ?
Non parce que je commençais à douter, moi...
Par ailleurs, vous parliez des auteurs littéraires qui sont rares à gagner leur croute de leur plume, certes, mais l'accroissement du nombre d'auteurs de BD, signifie juste que ces gens gagnent de l'argent par leur création pendant 1 à 5 ans maximum... La carrière devient plus éphémère à mesure que la quantité de livre croît. Dans les années 80/90, les éditeurs soutenaient un auteur dans lequel ils croyaient et tentaient de l'accompagner vers le succès (et fatalement, les albums se vendaient mieux, car si le marché était moindre, il y avait proportionnellement moins d'auteurs). La plupart des auteurs sur le marché actuel vont disparaître, car nous sommes à l'époque de l'auteur jetable qui "occupe la place" chez le libraire sous la bannière de son éditeur.
Bon, en tout cas, je me souviens de Guy Vidal qui m'avait dit avec gentillesse : "je vais te faire de la peine, mais je crois que la BD d'auteur est morte"... Je ne l'ai pas cru, et je maintiens : Les professionnels les moins éphémères, sont les "auteurs" (au sens où il l'entendait : Les "fortes personnalités artistiques")... Les autres sont condamnés à cartonner ou disparaitre !
Enfin, bon... C'est ainsi que je vois les choses aujourd'hui.
Pour en revenir au rapport, il semble que la progression des manga ai pris un coup d'arret qd meme. 3% c'est peanuts par rapport aux dernieres années ? Saturation du marché ?
Bon, en tout cas, je me souviens de Guy Vidal qui m'avait dit avec gentillesse : "je vais te faire de la peine, mais je crois que la BD d'auteur est morte"... Je ne l'ai pas cru, et je maintiens : Les professionnels les moins éphémères, sont les "auteurs" (au sens où il l'entendait : Les "fortes personnalités artistiques")... Les autres sont condamnés à cartonner ou disparaitre !
Enfin, bon... C'est ainsi que je vois les choses aujourd'hui.
Rapport intéressant, débat intéressant (même si l'appellation "roman graphique" on s'en tape un peu, j'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi une série était classée comme ça dans la BEL )
Les éditeurs se sont rendus compte que ça ne pouvait pas continuer indéfiniment comme ça. De plus la fin de Seed BD (Saphira, Tokebi, Kabuto et j'ai oublié le dernier éditeur) laisse présager que les petits éditeurs commencent à ressentir quelques difficultés même si 1 ou 2 s'en sortent plutôt bien actuellement.
Les 2/3 ans à venir vont être très intéressants à observer dans ce domaine car on arrive à une mise à niveau par rapport aux sorties Japonnaise des grosses licences comme Naruto, Bleach, One piece.... Va falloir observer comment les éditeurs vont gérer ça car passer de 6 tomes de Naruto par an à environ 3 ça va faire des sous en moins.
...
... Même Glénat se trouverait en mauvaise posture d'autant que niveau BD européenne l'année 2008 n'a pas été très riche en titres intéressants (ils sont, je trouve, en chute libre qualitativement parlant).
Pour revenir sur cette histoire de "crise" : le regroupement, ce n'est pas un indicateur de crise, c'est au contraire un signe de très bonne santé économique, dans notre société capitaliste. Société qui tend toujours vers le monopole, quoiqu'en disent les libéraux bisounours. Il s'est passé la même chose dans l'industrie du disque avec le regroupement en majors dans la période la plus florissante du show-biz (75-90, en gros). Si les gros rachètent les petits, c'est parce qu'il y a des tonnes d'argent à se faire, pas parce que c'est la crise.
Je voulais dire, que je pense que face à la crise, seule (à mon humble avis) cette lucidité propre à l'"auteur" (au sens évoqué plus haut) permet de durer et de s'adapter si besoin est. Mais aussi, que je pense que le public aime plus fidèlement celui ou celle qu'il a réellement rencontré au travers de son œuvre que celui qui lui sert une "méthode". Et encore que la particularité de "l'auteur" est moins démodable que la "méthode" de celui qui évolue "dans le moule"... Les éditeurs n'ont toujours pas compris qu'en valorisant les identités fortes avant tout, ils créeraient autant de fidélité du lectorat, et que l'esprit de collection qui gomme les identités, ne sert, à terme, qu'à les décrédibiliser.
Si Gallimard à marqué son époque, c'est parce qu'il est perçu comme celui qui a édité les plus fortes personnalités littéraires de son époque, et non pas parce qu'il a lancé des collections super ciblées qui ont cartonnées et aussi tôt disparues !
Je ne partage pas tout à fait cette analyse. Quel que soit le secteur (banque, automobile,...BD), quand un "petit" se fait racheter par un"gros", c'est souvent à contre-coeur ou parce qu'il n'a plus le choix. Il est vrai que les "gros" espèrent augmenter leur part de marché à bon compte, mais ce n'est jamais gagné d'avance.
Là, tu défends ton turf et c'est normal. Je pense que les éditeurs font ce que tu décris "valoriser les identités fortes". Toutes les maisons d'édition se reposent (ou se sont reposées) sur un/deux auteurs phares : Casterman avec Hergé, Dargaud avec Goscinny/Uderzo puis Van-Hamme, Dupuis avec Franquin et Cauvin, ... . Peut-être que cette formule ne fonctionne simplement plus (fractionnement du marché, changement de lectorat, que sais-je encore).
Attention aux comparaisons "historiques", quand on regarde le catalogue Gallimard, on se dit ouah tant de grands noms, quel homme ce Gallimard d'avoir su publier tant de talent. Il ne faut pas oublier que tout ne s'est pas fait en un jour et que pour beaucoup de grands noms, il y a encore plus d'auteurs publiés et oubliés aujourd'hui. Ensuite il y a les chiffres qui eux aussi sont oubliés, les chiffres de tirages originaux sont souvent très faibles. Les dossiers de la Pléiade sont assez parlant sur ce sujet, des tirages de 500/800 exemplaires étaient souvent la norme. Comme aujourd'hui, très peux d'écrivains vivaient de leur vente
je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas d'auteur forts
Pas d'accord, je pense que Gallimard avait une image fondée sur la publications d'auteurs à l'identité forte. Peu d'éditeurs aujourd'hui se soucient de cela, ce n'est plus une qualité requise pour être concidéré comme un bon éditeur.( je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas d'auteur forts, voire plus qu'avant...)
C'est complètement faux. Actes Sud, Phébus, Bourgois, P.O.L., Sabine Wespieser, Naïve, Allia etc. sont considérés par les lecteurs comme de bons éditeurs, et c'est uniquement pour la qualité des auteurs qu'ils publient. Auteurs très dissemblables et à "forte personnalité".
Je crois qu'elle fonctionne au contraire mieux que jamais. Justement parce que les auteurs phares s'accumulent au fil des décennies.
Entièrement d'accord. Par contre, je ne suis pas sûr que prendre la Pléiade en exemple pour parler des écrivains qui ont besoin de manger soit une bonne idée (quand on entre dans la Pléiade, on est en principe un petit peu... mort ).
Je vois vraiment pas ce qui te permet de sortir un truc pareil.
Je veux dire que (comment être plus clair ???)... je n'ai pas parlé de la qualité de la production de Gallimard, je parle d'un "style Gallimard", l'image de cet éditeur est particulière... réfléchi, tu vas trouver.
Peut-être, mais rares sont les séries qui "vendent" quand il n'y a plus de nouveautés.
Je trouve que Futuro se démarque pas mal!
Oui tout à fait, et Sébastien Gnaedig (que je connais pour avoir bossé avec lui chez Delcourt et aux Humanos...) est un admirateur de Gallimard. Pour lui (en tout cas à l'époque) c'était l'éditeur par excellence de par son parcours et sa "position" historique.
C'est (S. Gnaedig) un défenseur de la BD d'auteur. Il l'a toujours revendiqué.
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