En passant, au sujet de la production, extrait d'une interview de Van Hamme (pour laquelle il se fait analyste économique) parue dans le journal suisse Le Temps (20.12.2008)
– Aujourd’hui, vous êtes un scénariste à succès, qui mène sa vie comme une entreprise!
– Oui, mais une petite. Elle tient dans ce bureau. J’ai vendu au total 37 millions d’album, mais le rythme va ralentir depuis que j’ai cessé XIII et Thorgal . Il y a aussi les droits dérivés, mais ils ne se créent pas à mon initiative, et dans des volumes bien inférieurs à ceux de Titeuf ou Gaston Lagaffe . A cela s’ajoute l’audiovisuel, dans lequel je m’investis.
– Cette petite entreprise connaîtra-t-elle aussi la crise?
– Peut-être. Il va y avoir un certain ralentissement. Nous connaissons actuellement une surproduction de bandes dessinées qui engendre comme un embouteillage sur les rayonnages. Ce manque de place se fait surtout sentir sur les albums de fond. Car ce qui est génial en bande dessinée lorsqu’une série fonctionne, c’est que les anciens albums continuent à se vendre.
Cette surproduction est le fait de petits/moyens éditeurs qui sortent des albums à la chaîne et dont la plupart ne sont pas rentables. Je ne sais pas comment ils s’en sortent. Cette profusion de titres finira cependant par diminuer.