Les auteurs ne dessinaient pas un album complet qui sera ensuite prépublié dans le journal mais une page par semaines, qui était publiée quasi en temps réél et quand c'est finit , bah on garde le tout pour en faire un album. Du temps de Franquin c'était comme ca et je trouve que c'était la meilleure formule.
ça c'est la méthode employée jusqu'au début des années 50. Mais quand Franquin crée le petit monde d"Il y a un sorcier à Champignac" c'est avec l'intention de proposer des aventures bien plus cohérentes moins soumises aux aléas d'une parution hebdomadaire et avec comme objectif final une parution en album (en gros fin des tribulations façon Pieds-Nickelés et passage à une meilleure exigence narrative à la manière Hergé). Alors le rythme de Franquin lui a quand même permis d'assurer une présence (quasi) continue de Spirou jusqu'au début des années 60, mais il faut se souvenir qu'il l'a payé assez cher (un gros surmenage doublé d'une dépression).
Et puis la bd a changé et même si j'apprécie beaucoup le charme de la prépublication, rien ne vaut la lecture d'un album. C'est même ainsi que j'ai découvert Spirou par Franquin, d'ailleurs, ils ne doivent pas être très nombreux ceux qui ont découvert les Spirou de Franquin au gré de sa parution hebdo