Après, que tu choisisses tout de suite de jouer la victime et de pousser des grands cris, c'est peut-être que tu n'es pas aussi à l'aise avec la légitimité du truc que ça.
Je ne joue pas les victimes. C'est juste que ça me gonfle qu'on m'accuse sans aucune nuance et aucun discernement sous prétexte que c'est la loi, sachant en plus que je suis dans une démarche honnête puisque je paie ma BD initialement avant de la sauvegarder en PDF.
Ca me gonfle aussi parce qu'il est plus facile de me montrer du doigt que d'aller dire à tous ceux qui lisent en rayon que c'est pas bien, etc... Ils font pourtant pire que moi: ils lisent gratos, n'achètent pas et en plus, le plus souvent abiment la BD.
Alors je pense qu'il y a d'autres personnes à blâmer avant moi.
Oui, mais si tu la revends, tu ne devrais plus pouvoir en profiter.
Ce n'est pas faux. Mais pour autant où est le préjudice? Qu'est ce que ça peut faire à l'éditeur et à l'auteur que je puisse profiter ad aeternam de ma BD à partir du moment où je l'ai quand même achetée initialement? Donc que j'ai payé "mes droits". Que je garde la BD en physique dans mon étagère (et là j'ai le droit d'en jouir ad aeternam) ou que j'en regarde une copie virtuelle, ça change quoi pour eux? Rien parce que je n'irai pas pour autant racheter la BD si j'avais envie de la relire.
Avant la possibilité de numériser les BD, je l'aurais donc gardée (et c'est ce que j'ai fait pendant des années avant de tout revendre quand j'ai pu scanner) parce que je n'avais pas d'autres solutions si je voulais relire une BD. Et si je la revendais c'est qu'elle ne m'intéressait plus. Donc là aussi, aucun rachat.
La numérisation m'apporte la possibilité de relire une BD comme je l'aurais fait en physique avant l'ère de la numérisation, avec l'avantage de ne plus encombrer une pièce pour ça. Où est le mal? j'ai acheté ma BD mais en même temps j'organise quelque chose de pratique pour moi. En quoi ça dérange l'éditeur et l'auteur? Sont ils si malveillants pour m'obliger à garder ma BD en physique si je veux en jouir?
Dans ce cas je n'achète plus rien et voilà! Problème réglé et tant pis pour eux. Pire, je peux aller pirater gratos, ce qui reviendra exactement à la même finalité pour moi, par contre c'est une perte sèche pour l'éditeur et l'auteur.
Donc à un moment, faut arrêter de faire chier le consommateur aussi, parce qu'au final, le consommateur lui, à les moyens de baiser l'éditeur et l'auteur. Eux non. Alors comme je le disais, il faudrait arrêter d'abuser avec ces lois hyper restrictives qui ne font au final qu'encourager le piratage.
On le voit bien avec le topic sur la crise: à force de pleurer les auteurs ont lassé le public, à croire qu'ils sont les seuls à avoir un boulot difficile (d'autant plus que c'est un choix). Ici c'est la même chose. On peut pas ci, on peut pas ça, etc... ben donc à un moment on dit "merde" et on rentre dans l'illégalité totale. A trop en vouloir au final c'est contre productif.