Beaucoup d'émotion dans ton souvenir !
Je suis de ceux qui pleure les occasions perdues ("mes" occasions perdues), car ce petit bouquin était comme une pierre précieuse sur le long cheminement qui menait à la création.
Il existait d'autres balises à l'époque, à commencer par le Giff-Wiff et Phénix, avec les deux équipes qui éditaient ces magazines de la passion.
Ils se réunissaient à la Vieille Grille, et quand plus tard j'échangeais avec Pierre Pascal sur cette épopée il me faisait regretter de n'en avoir pas été, alors qu'en ces années soixante je courrai le Paris de la période pour aller au Golf Drouot, à l'Olympia ou sur les stades.
J'étais disponible et fana de bande dessinée, mais pas de pot, je n'ai pas croisé leur route.
Les jeunes Dionnet et Druillet avaient, eux, pris le train en marche, ainsi que le jeune Glénat-Guttin qui sortit son fanzine Schtroumpf en 1969. Et combien d'autres passionnés, dont le parcours m'a plus tard passionné.
Je n'éprouve que très peu de regrets, mais là, oui.
Je ne me réveillerai que dix ans après, pour une autre aventure, l'âge d'or des pionniers de la reconnaissance du 9ème art était passé.
On ne les saluera jamais assez, de Philippe Van Dooren (avec qui je correspondrais bien plus tard) à Pierre Couperie (dont je possède une lettre extraordinaire sur le fonctionnement du Giff-Wiff, que j'éditerai un jour)
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