Merci de l'info.
Mais mes Pilote Super Pocket
(petits formats fragiles et auxquels je tiens, j'y ai découvert tant de séries et d'auteurs [*]...) ont leur dos nickel, ce qui n'est pas si fréquent, et j'ai envie de les préserver. Mais un scan pourra m'être utile pour d'autres types d'albums qui se prêteraient mieux à une ouverture à 90° voire davantage.
Pour prendre ces mauvaises photos, j'ai dû solliciter l'aide de mon épouse qui tenait avec ses deux mains le bouquin suffisamment ouvert sur une commode, mais la partie du cahier à plat sur le meuble (incluant la page photographiée) demandait à rejoindre celle formant avec elle un angle à 85/90°, parce que le cahier demeure encore très solidaire.
[*] Je l'ai déjà sans doute dit ailleurs, c'est grâce aux PSS que j'ai osé m'aventurer (alors que je n'avais pas huit ans) vers certaines BD qui me fascinaient dans le journal Pilote mais dont je sentais confusément que je n'avais pas la maturité nécessaire à leur bonne compréhension.
Le journal Pilote, j'ai dû l'avoir entre les pattes vers six ou sept ans, comme le journal Pif
(dont certaines bandes me dépassaient tout autant). Une grande partie de son contenu m'était inaccessible.
Est-ce mon père qui poussait ma mère à privilégier ce type de revues, comme il insistait pour que je lise des
Bibliothèque verte quand j'aurais préféré, par paresse ou confort, lire de la
Bibliothèque rose ? Il n'est plus là pour que je lui pose la question. C'est un peu paradoxal et à contre-temps, mais j'ai découvert le journal Spirou des années plus tard, alors que j'étais dans le secondaire.
Dans PSS, comme les récits étaient complets et relativement courts, une fois que j'avais épuisé les épisodes d'Astérix, Lucky Luke, Philémon
(je n'y comprenais sans doute que pouic, mais 8 planches, c'est court, les textes étaient brefs, et j'étais happé par la poésie de la série), Tanguy, Iznogoud, Tracassin et Angelure, Famille Bottafoin, il restait encore beaucoup de choses à lire, mais plus difficiles. Ma méthode consistait à m'attarder sur chaque vignette pour essayer d'appréhender le contexte, puis à lire les textes pour essayer de capter le sens réel de l'histoire. Ça ne marchait pas toujours.
Combien de fois ai-je tenté de comprendre, entre huit et douze ans, le sens de l'histoire en huit planches de l'élève Chaprot par Gotlib, intitulée :
Chaprot, société anonyme ? Je ne saurais le dire, mais je n'ai véritablement goûté le sel de cette histoire qu'au fil des ans, en me construisant, en empilant lentement les connaissances
(il est rare qu'on soit familiarisé avec le fonctionnement d'un conseil d'administration avant sa majorité). Le héros était un écolier, un cancre de surcroît, auquel je m'identifiais, mais pour profiter pleinement de l'humour de Gotlib, il était préférable de savoir ce que signifiait l'expression "dépôt de bilan". Ce qui n'était pas mon cas, quand j'étais môme.
De même que j'ignorais tout du statut juridique d'une concession internationale et de l'invasion de la Mandchourie par les troupes japonaises en 1934. Mais le talent d'Hergé me faisait aimer son
Lotus Bleu bien avant de savoir parfaitement lire. Je ne suis pas certain, d'ailleurs, de posséder aujourd'hui le bagage nécessaire pour être en mesure de parfaitement lire l'œuvre d'Hergé, même si je maîtrise davantage le vocabulaire qui s'y trouve. En matière d'ésotérisme, mon initiation reste à faire...