Brian Addav a écrit:kantessekonmange a écrit:je suis quand même un peu étonné qu'il y a 7 ans que Petit Paul est sorti et qu'à l'époque il n'y avait pas eu cette vindicte...
il y a une tiktokeuse qui est passée par là ces derniers temps ?
Y'a eu vindicte et y'a eu polémique à l'époque des Melons.
Y'a eu vindicte et y'a eu polémique à l'époque de Petit Paul.
Et après y'a eu plaintes, et comme la justice est rapide...
D'abord, je dois dire que je suis content que l'on parle sur pièce et qu'on puisse analyser ce qui est en cause sur une base objective. Je regrette en revanche que d'office tu n'acceptes pas le désaccord (ce qui était pourtant un grief que tu avais à mon encontre), mais tant pis.Brian Addav a écrit:Je sais...
Mais sérieux... j'aime bien les phrases, les mots, les paragraphes, mais à un moment, faut faire simple.
Donc :
https://www.bdgest.com/preview-988-BD-m ... olere.html
Et donc, sur un album de 118 planches, nous avons droit à cette scène :
edit : aucune envie de copier ce genre d'image dans mes espaces. Du coup je vous mets un lien en attendant de trouver mieux.
https://fr.scribd.com/document/82771740 ... -La-Colere ça commence p33.
Qui selon Gio n'est pas de la pornographie. Pas du tout. Et donc encore moins de la pédopornographie.
Et bien désolé, 12 pages d'une soeur qui suce, masturbe, branle à l'espagnol son petit frère qui va en primaire, pour moi, c'est de la pornographie, de l'inceste et de la pédophilie.
Et y'a pas besoin d'enculer les mouches pour en discuter.
Le problème c'est que ce "pour toi" ne permet pas d'établir que c'est effectivement le cas. Ta volonté de simplicité ne permet pas d'esquiver le point essentiel, qui est que la pornographie requiert des éléments servant à l'excitation, et que c'est ça qu'il faudrait démontrer dans les BD de Vivès si on veut établir son caractère pornographique. Je suis absolument désolé de me répéter "ad nauseam", j'aimerais ne pas avoir à le faire, mais le difficulté est que tu prends souvent pour acquis ce qui est précisément l'enjeu crucial à démontrer dans cette discussion.Brian Addav a écrit:pour moi, c'est de la pornographie...
Ce n’est pas vrai. Je les prends avec sérieux, lorsqu’il s’agit d’arguments. C’est même exactement ce que je suis venu chercher ici. Et ce n’est pas parce que je contre-argumente que je “refuse de prendre avec sérieux”. Ce serait une étrange conception.toque a écrit:Mais il refuse de prendre avec sérieux les arguments qui ne vont pas dans son sens.
Je regrette, mais le fait que la pornographie serve à la stimulation sexuelle du spectateur est une conception classique et communément admise. D’ailleurs, c’est un aspect qui est mentionné dans les liens qu’avait envoyés Brian Addav lui-même, qui font référence à la législation canadienne. Pour être pornographique, son but doit être (je cite un des liens qu’il a donné) : “raisonnablement perçu comme visant à stimuler sexuellement certaines personnes”.toque a écrit:Il a une définition toute personnel de ce qu'est ou n'est pas la pornographie.
Encore une fois : je soumets mon point de vue, libre à toi de le discuter et de contre-argumenter. C’est justement ce que je recherche. Pourquoi ai-je mentionné ce que je considère comme des éléments identifiables servant à exciter le spectateur ? Non pas pour fermer le débat (c’est une accusation gratuite), mais au contraire pour ne pas qu’on puisse m’accuser de prendre pour acquis l’idée que les BD de Vivès ne servent pas à exciter son lectorat. Je ne prends rien pour acquis précisément parce que je sais que d'autres ont un point de vue différent, donc je leur précise les raisons de ma position, que l’on a naturellement le droit de discuter avec d’autres arguments. Mais en précisant autant que faire se peut les raisons de ma position, je précise et clarifie le débat. Lorsque j’affirme quelque chose, si jamais tu es sceptique sur ce que je dis, je t’invite à me demander la ou les raison(s) qui m’amène à cette affirmation et à me pousser dans mes retranchements.toque a écrit:Ce pose la question de ce qui est ou ce qui n'est pas excitant/masturbatoire. Visiblement y'a qu'une seule liste valable (la sienne), et l'humour n'est pas dedans.
La collection “BD Cul” chez Les Requins Marteaux n’est pas une collection pornographique : lorsqu'on lit les albums de cette collection, on s'aperçoit clairement que c’est une parodie ou un détournement du porno à des fins différentes (souvent humoristiques). C’est d’ailleurs un point qui a été mentionné par l’avocat des Requins Marteaux à Nanterre, et je suis entièrement d’accord avec lui, je l’ai toujours pensé (bien avant la polémique Vivès).toque a écrit:Les ouvrages ont été publié dans des collections pornographique.
Ce que tu cites ne dit pas que la BD Petit Paul est une BD pornographique, alors que d’autres passages de la préface disent clairement en revanche que ce n’est pas le cas. Le passage évoque simplement la thématique sexuelle, qui est effectivement dans l'album, mais pas à des fins pornographiques. Car "sexe" n'équivaut pas nécessairement à "pornographie", ce serait faire un raccourci abusif. Du reste, une préface ne peut altérer le contenu objectif.toque a écrit:L'éditeur, a travers la voix de sa directrice de collection écrit dans la préface : "La libido est une énergie ouvrant un espace ou l'imaginaire peut s'étendre à l'infini, dans lequel il est possible de vivre des expériences sexuelles et les situations les plus extrêmes, les plus absurdes. Qu'est ce qui est bien ou mal en sexualité ?"
Tu es libre d’avoir ce jugement. Ce dernier ne prouve en aucune façon que les albums en question sont pornographiques.toque a écrit:L'auteur continue d'avoir des positions problématiques
gio a écrit:Brian Addav a écrit:pour moi, c'est de la pornographie...
Le problème c'est que ce "pour toi" ne permet pas d'établir que c'est effectivement le cas. Ta volonté de simplicité ne permet pas d'esquiver le point essentiel, qui est que la pornographie requiert des éléments servant à l'excitation, et que c'est ça qu'il faudrait démontrer dans les BD de Vivès si on veut établir son caractère pornographique. Je suis absolument désolé de me répéter "ad nauseam", j'aimerais ne pas avoir à le faire, mais le difficulté est que tu prends souvent pour acquis ce qui est précisément l'enjeu crucial à démontrer dans cette discussion.
D'abord je te rappelle que j'ai mentionné cela, non pas comme une accusation gratuite mais simplement pour t'expliquer pourquoi je suis obligé de me répéter (ce que tu me reproches). Je ne t'ai pas reproché de te répéter.Brian Addav a écrit:Je te retourne la problématique de l’acquis.
Donc tu crois que même si ce n’était pas pédopornographique cela ne changerait rien ? Pourtant Bastien Vivès a été accusé, à la fois dans la polémique et par les plaignants, sur cette base (sans laquelle l’accusation s’effondre), et les accusateurs s’appuient sur un article de loi qui condamne une infraction sur cette base de pornographie. (À savoir l'article 227-23 du code pénal, qui dit : "Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image ou la représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni..."Brian Addav a écrit:L’enjeu n’est crucial que pour toi.
Merci de revenir là-dessus, car c’est quelque chose que j’avais oublié de dire en réponse à un de tes messages précédents.Brian Addav a écrit:+ une soeur a un rapport sexuel avec son petit frère, c’est de l’inceste. Pornographique ou pas, cela.pose problème.
+ un enfant, d’âge d’être en primaire, donc loin de sa puberté, subit contre sa volonté un acte sexuel, sans en comprendre la portée. C’est un viol. Et l’acte étant commis par ine personne de majorité sexuelle, cela tombe dans la pédophilie.
Vivès est attaqué avec la pédopornographie pour grief. C’est un terme qui revient sans cesse à son sujet dans la polémique, qui a été utilisé par Emma dès le début, et les plaignants se sont appuyés sur un article de loi qui condamne la pédopornographie. Dès lors, pourquoi la problématique pornographique est importante ? Parce qu’elle est la base sans laquelle il ne peut pas y avoir de pédopornographie (et pas d’infraction légale du reste). Une représentation ne peut pas être à la fois non-pornographique et pédopornographique. C’est une contradiction dans les termes.Brian Addav a écrit:Ce qui me choque, c’est la scène de viol incestueux d’un enfant. Et là j’emploie le mot de pédopornographie.
Et l’important dans ce mot n’est pas la problématique pornographique.
Vivès n’est pas attaqué sur sa pornographie, mais sur la problématique de l’inceste et de la pédophilie au sens montrer des enfants subissant des actes sexuels.
gio a écrit:La représentation seule, si elle n’est pas à caractère pornographique, ne suffit pas à fonder le caractère immoral ou illégal de celle-ci. Mettrais tu sur le même plan moral une représentation d’un acte choquant qui montre pour dénoncer et une représentation qui montre pour glorifier ? Ce qui fonde le problème éthique comme légal c’est le registre de cette représentation.
gio a écrit:Et conjugué à ce qui précède, si jamais une ambiguïté demeurait, il y a le fait que la représentation n'est ni réaliste ni détaillée, qu’elle est par ailleurs froide et inexpressive : on est quasiment dans le croquis.
gio a écrit:À titre expérimental, je te propose de poser à ChatGPT
Keorl a écrit:Chatgpt (et les autres) est là pour générer du texte, pas pour donner des réponses fiables à quoi que ce soit. Même si beaucoup trop de monde en fait cet usage.
Brian Addav a écrit:L’enjeu n’est crucial que pour toi. En répétant, en voulant prouver à tout prix qu’il n’y a pas de pornographie, tu occultes tout un pan du problème qui est tout aussi condamnable.
Dans la scène des melons, il n’y a pas que la pornographie qui pose pb :
+ une soeur a un rapport sexuel avec son petit frère, c’est de l’inceste. Pornographique ou pas, cela.pose problème.
+ un enfant, d’âge d’être en primaire, donc loin de sa puberté, subit contre sa volonté un acte sexuel, sans en comprendre la portée. C’est un viol. Et l’acte étant commis par ine personne de majorité sexuelle, cela tombe dans la pédophilie.
Tout l’album, les melons, pour moi est pornographique. Et ce que tu ne comprends pas, c’est qu’à la base, ça ne me choque pas.
(Quoique le stéréotype de la nana violée qui se dit oh mais c’était bien le sexe etc, c’eft quand même lamentable).
Ce qui me choque, c’est la scène de viol incestueux d’un enfant. Et là j’emploie le mot de pédopornographie.
Brian Addav a écrit:La manière dont c'est représentée, juridiquement, on s'en fout.
Keorl a écrit:Brian Addav a écrit:La manière dont c'est représentée, juridiquement, on s'en fout.
J'en doute fort, mais je ne suis pas juriste.
Non mais Monsieur le juge, ce ne peut pas être de la pédopornographie ce que j'ai dessiné, regardez, c'est mal dessiné ! ou à peine dessiné, Monsieur le Juge !
Non mais Monsieur le juge, ce ne peut pas être un viol ce que j'ai commis, regardez, je l'ai vraiment mal baisé !
Brian Addav a écrit:La manière dont c'est représentée, juridiquement, on s'en fout. A partir du moment où on a la représentation "explicite" d'un acte sexuel, ce qui est le cas dans l'exemple ici, on s'en fout du comment c'est dessiné. La question est de savoir si cela rentre dans un cadre condamnable par la justice.
Olaf Le Bou a écrit:Brian Addav a écrit:La manière dont c'est représentée, juridiquement, on s'en fout. A partir du moment où on a la représentation "explicite" d'un acte sexuel, ce qui est le cas dans l'exemple ici, on s'en fout du comment c'est dessiné. La question est de savoir si cela rentre dans un cadre condamnable par la justice.
Tout ça ne nous explique pas pourquoi la littérature dessinée semble avoir un traitement différent de celle écrite. Est-on véritablement plus incité à commettre un crime par une image que par un texte ?
(au vu des multiples exactions commises au nom de livres plus ou moins sacrés, j'aurais tendance à penser que non)
Si je répondais encore à cela, ne me reprocherais-tu pas à nouveau de me répéter ? Je ne sais pas si tu avais lu mon message, mais j'ai déjà répondu à tout cela.Brian Addav a écrit:Allons sur ce plan, quel est le but de la scène dans les melons ?
Cette scène dénonce-t-elle qq chose ? Ou glorifie-telle ? Ou tend-elle à banaliser l’acte ?
A-t-elle un but comique ? Lequel ?
Ce n'est pas vrai. Notamment parce que cela peut compter pour caractériser l'œuvre comme pornographique ou non. (D'ailleurs toi-même en parlant de Gotlib dans un message passé, tu l'avais justifié par la manière dont c'est représenté.)Brian Addav a écrit:La manière dont c'est représentée, juridiquement, on s'en fout.
Justement, le "comment c'est dessiné" est un facteur qui peut rentrer en ligne de compte pour déterminer le caractère pornographique ou non. La loi, comme je l'ai déjà dit dans un message passé ne dit pas ce qui est ou n'est pas pornographique. Contrairement à ce que tu laisses entendre, il n'y a pas (à ma connaissance, mais je serais intéressé si tu as une preuve du contraire) de texte de loi disant que s'il y a du sexe explicite, cela rentre automatiquement dans la catégorie pornographie. C'est apprécié au cas par cas lorsqu'il y a un litige. Et la façon dont c'est représenté (qui peut déterminer le registre) peut totalement être un facteur (pas forcément le seul) pris en compte par un juge.Brian Addav a écrit:A partir du moment où on a la représentation "explicite" d'un acte sexuel, ce qui est le cas dans l'exemple ici, on s'en fout du comment c'est dessiné. La question est de savoir si cela rentre dans un cadre condamnable par la justice.
J'en déduis que d'après toi, Lolita de Nabokov par exemple, devrait être interdit. Je me trompe ?Brian Addav a écrit:Le privilège des "vrais" auteurs qui font de la littérature, pas du dessin ?
Je suis d'accord que cela a ses limites et que cela devrait être pris avec des pincettes. Mais c'était juste un complément, "à titre expérimental" comme je l'ai précisé. Lorsque tous les grands LLM (qui sont basés sur des milliards de documents) dans toutes les requêtes faites par différentes personnes convergent unanimement vers la même réponse sur un point de fait, à défaut de dire nécessairement la vérité, cela peut être pris en considération dans la réflexion.Keorl a écrit:Tu venais de donner des sources sérieuses, pas besoin d'aller titiller des "IA" qui pourraient aussi bien te dire le contraire sans que ça prouve rien. Chatgpt (et les autres) est là pour générer du texte, pas pour donner des réponses fiables à quoi que ce soit. Même si beaucoup trop de monde en fait cet usage.
C’est le cas : le contenu peut légitimement être considéré comme choquant. Mais “choquant” n’équivaut pas nécessairement à “pornographique”.Zablo a écrit:D'ailleurs, si ces œuvres (Petit Paul, Les melons de la colère, La décharge mentale) sont "mis sous blister" où "clairement identifiables pour adultes" (pour citer ses principaux défenseurs) c'est bien qu'ils renferment un contenu choquant..
Oui mais l’idée que la BD serait un média exclusivement pour enfant est une idée tout simplement fausse. Et Bastien Vivès ne peut être blâmé pour le fait que des gens véhiculent une idée fausse sur la BD.Zablo a écrit:sachant que la BD est souvent vue comme un média pour "enfants"
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