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Nestor Burma par Moynot

Séries Franco-belge, "récentes" nouveautés "grand public".

Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 29/10/2017 22:44

Message précédent :
Au fait, est-ce que le troisième volet du feuilleton au format journal est paru ?
Il devrait être disponible depuis le 20 septembre. Mais perso, je viens seulement d'acheter le n°2 que j'ai dû commander à ma libraire, non servie d'office au moment de la sortie. Gros décalage, donc. Et c'est ainsi que je viens tout juste de découvrir que le n°3 devrait déjà être en vente depuis plus d'un mois.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Nirm » 29/10/2017 22:56

25 Octobre a priori.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 29/10/2017 23:10

:ok: Merci Nirm.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede TILLIERTON » 04/11/2017 19:05

Je n'y connais pas grand chose en BD, mais il me vient 2 ou 3 réflexions:
-Barral était l'auteur d'excellents albums de Burma, notamment les 2 derniers, bien dans l'ambiance de la série, avec "MicMac Moche au Boul'Mich" et "contre CQFD". La reprise de la série par Moynot pour ce dernier opus est une très bonne chose car son style convient tout à fait au style initié par Tardi appliqué aux textes de Léo Malet. On avait pu l'apprécier graphiquement dans "l'homme qui assassinait sa vie" de Vautrin et 'Pierre Goldman, la vie d'un autre" et peut-être connu moins inspiré dans "L'original". J'avoue avoir du mal pour choisir une préférence entre ces 2 auteurs
- une curiosité pour les albums de Burma édités tous par Casterman: au 4ème plat ne figure pas "Une gueule de bois en plomb" très représentatif comme descriptif des banlieues dans l'oeuvre personnelle de Tardi. Oubli involontaire ?
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede toine74 » 04/11/2017 22:24

TILLIERTON a écrit:...
- une curiosité pour les albums de Burma édités tous par Casterman: au 4ème plat ne figure pas "Une gueule de bois en plomb" très représentatif comme descriptif des banlieues dans l'oeuvre personnelle de Tardi. Oubli involontaire ?


Une gueule de bois en plomb n'est pas une adaptation de Malet, mais une histoire originale de Tardi (qui avait demandé la permission à Malet pour utiliser Nestor à sa manière). De plus, le format est très différent du reste des histoires. C'est sans doute pour ça que Casterman ne l'a pas inclu dans la collection.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede TILLIERTON » 05/11/2017 08:38

Oui, ceci explique cela. Une bonne adaptation libre de Tardi. Pour ma part, J’ai un format plus réduit à couverture souple
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 05/11/2017 16:56

TILLIERTON a écrit:Oui, ceci explique cela. Une bonne adaptation libre de Tardi. Pour ma part, J’ai un format plus réduit à couverture souple

Oui, parce qu'à la base, ce récit a été conçu comme un comic book (en papier pulp et au format typique de ces publications) à la française incorporé sous la forme d'un cahier détachable à l'intérieur du magazine mensuel (A Suivre).

L'album initialement proposé au catalogue de Casterman a conservé ce format des comics mais en semi-rigide, comme le Surfer d'Argent de Moebius et Stan Lee. :ok:


Tiens, en évoquant cela, ça me fait penser que j'aimerais bien que Tardi s'attelle à un Nestor Burma, un de ces prochains jours. Je ne sais plus quels arrondissements de la série de Malet il s'était réservé, mais je crois que cela lui laissait la latitude d'adapter encore deux ou trois titres des Nouveaux Mystères de Paris.
Il faudrait que je vérifie, mais il ne devrait rester que huit arrondissements à explorer pour trois auteurs en lice. Les autres Burma inédits en BD ne relèvent pas de la série des Nouveaux Mystères de Paris (comme 120 rue de la Gare, Contre CQFD ou L'homme au sang bleu).
Les romans les moins bons étant ceux publiés dans la collection Spécial Police du Fleuve Noir au milieu des années 60 (NB en direct, NB revient au bercail, NB court la poupée, etc...).
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede TILLIERTON » 05/11/2017 17:23

J’adore cette couverture (premier plat pour les puristes)
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 05/11/2017 17:44

Quand on s'y attarde, en effet, on est en plein dans l'ambiance car tous les éléments représentés contribuent à l'atmosphère particulière qui se dégage. ;)
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede TILLIERTON » 10/11/2017 19:13

A peine reçu, entamé et lu en entier. Il faut dire que ce n'est pas le genre de récit à reprendre plus tard, sous peine de n'y plus rien comprendre.Les personnages secondaires sont nombreux et l'intrigue de Malet complexe, et il faut beaucoup de mérite à Moynot pour avoir tenter et su l'adapter. La pagination est conséquente, et les récitatifs conséquents et touffus. Plusieurs fois il m'apparait nécessaire de revenir en arrière pour saisir le sens de l'intrigue et bien obligé d'admettre que l'énigme est tarabiscotée et un petit peu tirée par les cheveux. Mais le plaisir de lecture est total à condition d'investir réellement ses cellules grises comme le fait si bien Burma
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Le Tapir » 10/11/2017 21:16

TILLIERTON a écrit:A peine reçu, entamé et lu en entier. Il faut dire que ce n'est pas le genre de récit à reprendre plus tard, sous peine de n'y plus rien comprendre.Les personnages secondaires sont nombreux et l'intrigue de Malet complexe, et il faut beaucoup de mérite à Moynot pour avoir tenter et su l'adapter. La pagination est conséquente, et les récitatifs conséquents et touffus. Plusieurs fois il m'apparait nécessaire de revenir en arrière pour saisir le sens de l'intrigue et bien obligé d'admettre que l'énigme est tarabiscotée et un petit peu tirée par les cheveux. Mais le plaisir de lecture est total à condition d'investir réellement ses cellules grises comme le fait si bien Burma

6 lignes pour dire que tu n'as rien capté. Un petit conseil : se mettre dans un canape, avec une bière mexicaine fraîche, le feu tranquilou dans la cheminée, Alain Goraguer et son jazz dans le ravin dans les oreilles et reprendre tout ça tranquillement et calmement... Je ne te fais pas un dessin? ;)
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede TILLIERTON » 10/11/2017 21:30

Mais globalement c'est positif, et j'adore le trait de Moynot. Conséquemment je vais me le relire.
Avec toutefois des aménagements. Pour la bière Mexicaine, je suis OK, le feu, ici , on s'en passe allègrement et puis y'a pas de cheminée, quant à Goraguer, alors ça non, je mettrai un petit Red hot Chili Peppers, plus couleur locale
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Le Tapir » 10/11/2017 22:46

TILLIERTON a écrit:Mais globalement c'est positif, et j'adore le trait de Moynot. Conséquemment je vais me le relire.
Avec toutefois des aménagements. Pour la bière Mexicaine, je suis OK, le feu, ici , on s'en passe allègrement et puis y'a pas de cheminée, quant à Goraguer, alors ça non, je mettrai un petit Red hot Chili Peppers, plus couleur locale

C'est toi qui décide. ;)
Par contre, faut pas s'étonner de ne pas capter les feuilletons bd. Les derniers sont d'un confus. Ce doit être encore un truc calculé pour nous faire acheter la bd après...
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede egoes » 10/11/2017 23:47

Le Tapir a écrit:
TILLIERTON a écrit:A peine reçu, entamé et lu en entier. Il faut dire que ce n'est pas le genre de récit à reprendre plus tard, sous peine de n'y plus rien comprendre.Les personnages secondaires sont nombreux et l'intrigue de Malet complexe, et il faut beaucoup de mérite à Moynot pour avoir tenter et su l'adapter. La pagination est conséquente, et les récitatifs conséquents et touffus. Plusieurs fois il m'apparait nécessaire de revenir en arrière pour saisir le sens de l'intrigue et bien obligé d'admettre que l'énigme est tarabiscotée et un petit peu tirée par les cheveux. Mais le plaisir de lecture est total à condition d'investir réellement ses cellules grises comme le fait si bien Burma

6 lignes pour dire que tu n'as rien capté. Un petit conseil : se mettre dans un canape, avec une bière mexicaine fraîche, le feu tranquilou dans la cheminée, Alain Goraguer et son jazz dans le ravin dans les oreilles et reprendre tout ça tranquillement et calmement... Je ne te fais pas un dessin? ;)

Le Tapir, je sais que tu dis cela pour rire, mais je dois avouer que je comprends assez Tillerton et que c'est en tout cas pour cela que je trouve que le "120 Rue de la Gare" est un vrai chef d’œuvre (selon moi le meilleur de la série bd), justement parce que tout en étant "compliquée", l'histoire reste d'un limpide affolant sous la plume (dessin et adaptation scénaristique) de Tardi ! :daccord: :respect:
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 10/11/2017 23:54

En effet. Quand on transpose en BD un polar dont l'intrigue est parfois confuse (c'est le cas chez Malet, un très beau styliste sur le plan littéraire, comme Raymond Chandler, mais écrivant des histoires qui peuvent être embrouillées), il faut que l'adaptateur soit capable de la rendre plus limpide. En BD, comme au cinéma, c'est impératif.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Alexander » 11/11/2017 00:57

Il y a souvent dans les adaptations Barral ou Moynot (et même Tardi finalement), une avalanche d’informations sur les toutes dernières pages de l’album.
Je m’adresse ici aux ceusses qui sont cucultivés et qui zont lus plusieurs Malet dans le texte et sans images, est-ce que c’est-y pareil ? Ou bien est-ce que c’est un défaut récurrent des adaptations, le mec devant boucler l’album et se disant merde-j’en-suis-que-là et se retrouvant acculé à la précipitation ?

Le dernier ne dérogeait pas a cette règle, ceci dit j’ai beaucoup aimé cet album avec ses ambiances de Cannes des années d’après-guerre et ses jolies couleurs..
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede vicomte » 11/11/2017 09:18

oui, je connais bien l'auteur, il travaillait sans plan précis, en se laissant porter par l'inspiration, ce genre de final où "on essaie de retomber sur ses pattes" est fréquent chez lui
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Le Tapir » 11/11/2017 09:56

Alexander a écrit:Il y a souvent dans les adaptations Barral ou Moynot (et même Tardi finalement), une avalanche d’informations sur les toutes dernières pages de l’album.
Je m’adresse ici aux ceusses qui sont cucultivés et qui zont lus plusieurs Malet dans le texte et sans images, est-ce que c’est-y pareil ? Ou bien est-ce que c’est un défaut récurrent des adaptations, le mec devant boucler l’album et se disant merde-j’en-suis-que-là et se retrouvant acculé à la précipitation ?

Le dernier ne dérogeait pas a cette règle, ceci dit j’ai beaucoup aimé cet album avec ses ambiances de Cannes des années d’après-guerre et ses jolies couleurs..

J'ai lu à peu près tous les Mallet (dans une petite collection sympathique avec des couvertures illustrées par Tardi ).... Jamais je n'ai trouvé ça aussi compliqué que les dernières bd (auxquelles je n'entrave que dalle). Voilà. Par contre, ce n'était pas toujours forcément lumineux pour moi, avant le dénouement de type Fiat lux... Mais jamais aussi compliqué que les bds. Question de rythme, de support je suppose...
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede egoes » 11/11/2017 11:59

Ah ? Je trouve ça intéressant ce que tu dis.
Je n'ai jamais lu de Burma en livre, mais du coup du me donnes bien envie...
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Cabarezalonzo » 11/11/2017 12:40

Alexander a écrit:Il y a souvent dans les adaptations Barral ou Moynot (et même Tardi finalement), une avalanche d’informations sur les toutes dernières pages de l’album.
Je m’adresse ici aux ceusses qui sont cucultivés et qui zont lus plusieurs Malet dans le texte et sans images, est-ce que c’est-y pareil ? Ou bien est-ce que c’est un défaut récurrent des adaptations, le mec devant boucler l’album et se disant merde-j’en-suis-que-là et se retrouvant acculé à la précipitation ?
Je n'ai pas la prétention d'être cucultivé, mais ce n'est pas une condition sine qua non pour apprécier les polars de Malet (à la différence de ses poèmes surréalistes), même si j'ai dû passer forcément à côté de quelques subtilités car l'auteur lui, était cultivé.
J'ai donc lu cette série et même ses premiers polars faussement américains sous pseudo (Frank Harding, Omer Refreger) quand j'étais un vieil ado puis un jeune adulte ; ça fait donc un bail, puisque ça remonte à quelques décennies. Et je crois me souvenir que le père Malet (un seul "L" dans le blaze, Tapir ;) dont les intrigues étaient parfois alambiquées, ne dérogeait pas à cette vieille règle des auteurs qui s'efforcent de maintenir leur lecteur à flot lorsque l'intrigue repose sur une énigme à résoudre. Ce qui n'est pas utile pour conduire un roman d'action pure devient hélas nécessaire dès lors qu'il s'agit de progresser pas à pas dans une enquête. Pour cela, l'auteur ou son personnage de détective professionnel ou amateur (le narrateur chez Malet) se livre à quelques réflexions récapitulatives en cours d'enquête pour faire le point (en fait pour ne pas perdre totalement le lecteur qui a pu boire la tasse et risquer la noyade) et à une explication finale souvent assez longue lors du dénouement.
Mais dans les romans (illustrés ou non), ce genre de tirade passe souvent mieux que dans les BD puisque le regard ne se livre pas à un perpétuel va-et-vient entre texte et image. On a tous en tête ce type d'explications à la fin des épisodes de Félix où les dernières vignettes se résument à la tête du héros et surtout à d'immenses phylactères destinés à éclairer la lanterne du lecteur. On a le sentiment de glisser progressivement d'une BD classique vers une nouvelle illustrée. :D
Tardi, Barral et Moynot, même en simplifiant l'intrigue dans la mesure de leurs moyens, ne peuvent éviter ces lourdeurs qui font inhérentes au genre. Tardi — comme Forest qu'il avait d'ailleurs illustré — n'a jamais été rebuté par le texte ; il est fasciné par les mots et c'est ce qui me plaît chez lui, au même titre que son graphisme si particulier. S'il a fait quelques émules, tant mieux.
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Re: Nestor Burma par Moynot

Messagede Le Tapir » 11/11/2017 12:49

Cabarezalonzo a écrit:
Alexander a écrit:Il y a souvent dans les adaptations Barral ou Moynot (et même Tardi finalement), une avalanche d’informations sur les toutes dernières pages de l’album.
Je m’adresse ici aux ceusses qui sont cucultivés et qui zont lus plusieurs Malet dans le texte et sans images, est-ce que c’est-y pareil ? Ou bien est-ce que c’est un défaut récurrent des adaptations, le mec devant boucler l’album et se disant merde-j’en-suis-que-là et se retrouvant acculé à la précipitation ?
Je n'ai pas la prétention d'être cucultivé, mais ce n'est pas une condition sine qua non pour apprécier les polars de Malet (à la différence de ses poèmes surréalistes), même si j'ai dû passer forcément à côté de quelques subtilités car l'auteur lui, était cultivé.
J'ai donc lu cette série et même ses premiers polars faussement américains sous pseudo (Frank Harding, Omer Refreger) quand j'étais un vieil ado puis un jeune adulte ; ça fait donc un bail, puisque ça remonte à quelques décennies. Et je crois me souvenir que le père Malet (un seul "L" dans le blaze, Tapir ;) dont les intrigues étaient parfois alambiquées, ne dérogeait pas à cette vieille règle des auteurs qui s'efforcent de maintenir leur lecteur à flot lorsque l'intrigue repose sur une énigme à résoudre. Ce qui n'est pas utile pour conduire un roman d'action pure devient hélas nécessaire dès lors qu'il s'agit de progresser pas à pas dans une enquête. Pour cela, l'auteur ou son personnage de détective professionnel ou amateur (le narrateur chez Malet) se livre à quelques réflexions récapitulatives en cours d'enquête pour faire le point (en fait pour ne pas perdre totalement le lecteur qui a pu boire la tasse et risquer la noyade) et à une explication finale souvent assez longue lors du dénouement.
Mais dans les romans (illustrés ou non), ce genre de tirade passe souvent mieux que dans les BD puisque le regard ne se livre pas à un perpétuel va-et-vient entre texte et image. On a tous en tête ce type d'explications à la fin des épisodes de Félix où les dernières vignettes se résument à la tête du héros et surtout à d'immenses phylactères destinés à éclairer la lanterne du lecteur. On a le sentiment de glisser progressivement d'une BD classique vers une nouvelle illustrée. :D
Tardi, Barral et Moynot, même en simplifiant l'intrigue dans la mesure de leurs moyens, ne peuvent éviter ces lourdeurs qui font inhérentes au genre. Tardi — comme Forest qu'il avait d'ailleurs illustré — n'a jamais été rebuté par le texte ; il est fasciné par les mots et c'est ce qui me plaît chez lui, au même titre que son graphisme si particulier. S'il a fait quelques émules, tant mieux.

Merci pour ce bon développement! Sinon, oui tu as raison, et je suis désolé, car je fais systématiquement cette faute quand j'écris le nom de Malet!
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