http://bdzoom.com/136505/actualites/«-moi-rene-tardi-t3-»-les-jeunes-annees-de-jacques-tardi…/
J'ai beau ne pas être de la génération de Filippini ou de notre cher Léautaud, je partage leur enthousiasme, ainsi que celui de Sbene. Je n'ai pas le temps de développer mon point de vue et peut être rien non plus à ajouter (il me semble qu'à trois, vous avez tout dit et merveilleusement, sur cette dernière oeuvre de Jacques Tardi), mais si je devais avoir l'occasion d'ajouter ma pierre à l'édifice, j'y reviendrais.
La lecture de ce troisième opus m'a littéralement captivé et emballé. Le mot fin est arrivé un peu trop vite à mon goût tellement cette immersion était fascinante.
La voix de l'amer René Tardi laisse de plus en plus la place à celle de Jacques et l'évocation des souvenirs du père d'Adèle Blanc Sec ne peut laisser un lecteur sensible à la condition humaine de ses semblables indifférent. Qu'on partage ou non les opinions et le point de vue de René ou de Jacques.
Et je ne dis pas cela parce que j'ai effectué une partie de mon service militaire à Valence...
Ce n'est pas de partager un certain vécu avec celui de tel ou tel membre de la famille Tardi qui fait pour moi l'intérêt de cette lecture (même si ça ne peut qu'ajouter au plaisir, forcément (pour moi, la caserne de Valence évoque deux mois de classes du service militaire en conditions hivernales et l'apprentissage du maniement des armes), mais bien justement de découvrir une partie du quotidien des gens de cette génération. A travers ces évocations, je devine ce que fut le quotidien de mes parents et grands parents. Pour ces mêmes raisons, j'avais adoré Mort à Crédit de Céline ou Pedigree de Simenon (lus quand j'avais une vingtaine d'années), parce que je découvrais ainsi le monde qui fut celui de mes grands parents. La valeur de ces témoignages là n'a pas de prix. A ranger également à côté de l'Uranus de Marcel Aymé (dont Tardi fit d'ailleurs, comme par hasard, une belle affiche pour l'adaptation du roman au grand écran).
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