Meilleurs mangas courts / one-shot

[HervB]

Message précédent :

Intéressé par ton retour, merci

C'est très bien, mais c'est spécial ! Il s'agit d'une série d'histoires individuelles dont le lien se fait par le biais de quelques personnages; de vieilles femmes observatrices des arrivées et des départs (généralement pour cause de décès) dans un immeuble où vivent beaucoup de personnes retraitées et solitaires.

Ce n'est pas joyeux-joyeux comme récits, mais c'est tellement bien raconté, et les vieilles ont de telles réparties, que, une fois que l'on a adhéré au propos de l'autrice, ça se lite (presque) d'une traite. C'est donc une très bonne découverte en ce qui me concerne, et donc ça ne s'est certainement pas vendu, car en plus d'un dessin qui n'est pas "facile", c'est trop différent de ce qu'on a l'habitude de lire en BD (en général).

[Olaf Le Bou]

Intéressé par ton retour, merci

C'est très bien, mais c'est spécial ! Il s'agit d'une série d'histoires individuelles dont le lien se fait par le biais de quelques personnages; de vieilles femmes observatrices des arrivées et des départs (généralement pour cause de décès) dans un immeuble où vivent beaucoup de personnes retraitées et solitaires.

Ce n'est pas joyeux-joyeux comme récits, mais c'est tellement bien raconté, et les vieilles ont de telles réparties, que, une fois que l'on a adhéré au propos de l'autrice, ça se lite (presque) d'une traite. C'est donc une très bonne découverte en ce qui me concerne, et donc ça ne s'est certainement pas vendu, car en plus d'un dessin qui n'est pas "facile", c'est trop différent de ce qu'on a l'habitude de lire en BD (en général).

Emprunté à mon fiston, qui m'a dit n'avoir pas du tout accroché.

Et personnellement, j'ai beaucoup aimé. Bon, c'est un peu dommage que les deux meilleurs récits soient les deux premiers, mais on part sur de telles bases que le reste se lit avec plaisir.
Le chapitre 0, qui sert de longue introduction, se suffit à lui-même et a dû être composé comme un récit indépendant, avant que les autres histoires viennent le prolonger. Le rythme y est plus soutenu, les intrigues se mêlent, mais c'est parfaitement maitrisé, et contient en germe tout ce qui constituera les chapitres suivants.
Le chapitre 1 (le bonheur IRL) est tout simplement un chef d'oeuvre. Longtemps que je n'avais lu une si touchante histoire.
Ensuite, ça déroule, des récits plein d'humanités, pétris d'humour, de bienveillance, de justesse, de poésie, d'une foule de choses qui sont le sel de la vie, fusse-t-elle à son crépuscule.

Mon gamin a eu du mal avec le dessin, perso je l'ai trouvé approprié et de qualité, très expressif.

[edgarmint]

Passant par là, merci à vous deux.

[Cyril91]

Un recueil d'histoires courtes de Fumi Yoshinaga qui se déroulent à différentes périodes de l'histoire du Japon, de l'ère Edo à nos jours avec à chaque fois des personnages principaux, hommes ou femmes puisque leurs prénoms sont mixtes, se nommant Tamaki et Amane. J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui comporte de nombreux moments touchants et parfois amers (je pense notamment à celle se déroulant dans les années 70 mais ce n'est pas la seule), avec des histoires d'amitié ou d'amour qui transcendent les différences d'âge et de sexe. Et la dernière histoire (qui est aussi la première chronologiquement parlant est particulièrement marquante puisqu'elle donne son sens au volume en révélant que

[Révéler] Spoiler:

les Tamaki et Amane des autres histoires sont des réincarnations de ceux d'Edo.

C'est le genre de choses très marquantes que j'aime beaucoup lorsque c'est bien fait (Tezuka se sert de ce procédé régulièrement) et c'est le cas ici. On a donc un volume qui mérite pleineme,nt sa réputation.

[HervB]

Oui, un excellent recueil d'histoires courtes reliées entre-elles. J'ai vraiment apprécié cette lecture alors que peu de mangas y arrivent depuis plusieurs mois...

[HervB]

Pour celles et ceux qui ont apprécié La résidence ou l'on meurt en silence, un recueil d'histoires courtes de la même autrice est disponible en francophonie :


Je dois avouer que j'étais complètement passé à côté de cette sortie, oubli corrigé par celle qui sait mieux que moi ce que je ne dois pas rater en matière de manga

Voici donc ma bullechronique :
Au tomber du soleil est un recueil d’histoires courtes réalisées par une autrice quasi inconnue dans nos contrées francophones. Il faut dire que Nazuma Saitô a très peu publié malgré une carrière ayant commencé il y a presque quarante ans. Les dix récits proposés mettent en œuvre des personnages généralement assez âgés, des adultes installés dans la vie ou retraités. Sans surprise, les thèmes de la vieillesse, de la maladie et de la mort sont le plus souvent abordés. Celui du souvenir aussi... Huit de ces histoires ont été publiées dans un magazine littéraire dans les années 1991 et 1992 puis réunies en recueil. Celui-ci, augmenté de deux autres nouvelles est ressorti en 2018 chez Seirin Kogeisha, l’éditeur spécialisé dans le manga alternatif avec sa revue Ax. Surprise ! La dernière histoire est aussi celle qui introduit le surprenant et excellent manga La Résidence où l'on meurt en silence publié en français en 2024 par le Lézard Noir. Cela crée un pont entre les deux ouvrages dont la tonalité est similaire malgré les presque trois décennies qui les séparent.

Intéressons-nous un peu à Nazuma Saitô. Ses débuts dans le magazine Big Comic datent de 1987 après avoir remporté un concours pour débutants. Elle a pourtant une quarantaine d’années (elle est née en 1946), et derrière elle une carrière d’illustratrice de romans et de reportages. En effet, Nazuma Saitô a décidé sur le tard de dessiner ses propres histoires. Sa carrière de mangaka est assez courte et ses différentes nouvelles sont compilées entre 1991 et 1998 dans six recueils. Commence alors une absence de vingt ans, période passée à enseigner le manga à l’université Kyoto Seika tout en s’occupant de sa famille. Elle revient donc à la bande dessinée avec les différentes histoires qui composent La Résidence où l'on meurt en silence. Elles sont publiées entre 2018 et 2023. Son dernier manga est Aoba, publié en 2025 dans la revue alternative Ax. Malgré une œuvre peu abondante, Nazuma Saitô a su se faire remarquer par la tonalité et la qualité de ses récits, sans oublier son graphisme particulier où les visages des protagonistes sont particulièrement travaillés.

[beuzno]

une recommandation de Sugar* est à suivre les yeux fermés

[HervB]

Peut-être pas pour ses vieux shôjo manga des années 1970-1980, là, je peux pas