[PREVIEW] Mécanique Céleste - Merwan - Dargaud

[2fois2cinq]

Message précédent :
punaise, je savais bien que j'aurais pas du faire une liste de manga sur ce topic... ça part à vau-l'eau !

et sinon, au niveau références manga et anime, vous avez repéré des choses dans ce joli Mécanique Céleste ?

[nexus4]

D'façons, t'aurais mis Lone Wolf And Cub, ils en auraient trouvé un autre.

[2fois2cinq]

D'façons, t'aurais mis Lone Wolf And Cub, ils en auraient trouvé un autre.

[Marapelisse]

Excellent divertissement, d'ailleurs j'en ai profité pour me revisionner le Dodgeball de Ben Stiller

[ulys]

J’avoue être déçu. J’en attendais peut-être trop vu tout le tapage avant publication.
Un univers est créé juste pour du dodgeboll qui pourrait avoir lieu n’importe où. Dommage ça aurait pu être exploité autrement et bien mieux. Les personnages ne sont pas attachants voir antipathiques.
Et le dessin, il est vrai qu’il retranscrit bien le mouvement mais à part ça rien de sensationnel.
Je regrette fortement mon achat. Cette BD va filer très prochainement dans mes ventes...

[2fois2cinq]

Excellent divertissement, d'ailleurs j'en ai profité pour me revisionner le Dodgeball de Ben Stiller

mais quel chef d'oeuvre incompris ce film !

[DoVi]

Le pitch m'avait moyennement convaincu (j'ai justement pensé de suite à Hunger games, donc un truc plutôt orienté ado) mais vos retours m'ont donner envie de tenter le coup !

Je sais pas si c'est une bonne idée que je me mette à lire le forum BDGest' ! Ça va me coûter cher...

Petit fait amusant, mon libraire était en train de le lire et l'a sorti de derrière le comptoir quand je lui ai demandé si il lui en restait. Je suis reparti avec mon dos toilé Canal BD (c'est sympa le jaune, ça change).

[stephane_]

Le jaune a été choisi par l'auteur

[Bandamoebius]

Acheté et lu hier soir, dans la foulée. Sympa est le mot qui me vient spontanément à l’esprit. Pas historique, hein, le scénario est quand même limite simplet et on arrive trop vite au bout des 200 pages, en se disant que cette fin est un peu brutale, au sens sèche: on aimerait savoir ce qu’il advient après. Une petite incohérence dans une planche, que je me ferai une joie de dire à l’auteur si je le croise un jour: cela pourrait aisément être corrigé dans une prochaine édition.
Graphiquement, j’ai beaucoup aimé, même si les proportions, notamment de certains personnages, ne sont pas toujours respectées.
Au final, je ne regrette en rien mon achat: c’est de la bonne bd, de la bonne SF.

[stephane_]

Une incohérence a été corrigée pour le prochain tirage (en cours d'impression) ... Si t'es balèze c'est celle-là

[Blackfrag]

Le mystère de l'incohérence reste entier ... suspence !

[Bandamoebius]

Un indice: comptez les balles en jeu

[ulys]

8 ou 9 dans le second de mémoire.

[Bandamoebius]

Exact! 9, pour être précis. Pour 7 disponibles. Il y a de la génération spontanée de balles

[bone]

J'ai laissé un agréable moment de lecture

Il est vrai que la fin est un peu trop abrupte
J'aurai aimé savoir ce qui se passe après

[ben27]

J’avoue être déçu. J’en attendais peut-être trop vu tout le tapage avant publication.
Un univers est créé juste pour du dodgeboll qui pourrait avoir lieu n’importe où. Dommage ça aurait pu être exploité autrement et bien mieux. Les personnages ne sont pas attachants voir antipathiques.
Et le dessin, il est vrai qu’il retranscrit bien le mouvement mais à part ça rien de sensationnel.
Je regrette fortement mon achat. Cette BD va filer très prochainement dans mes ventes...

Pareil, grosse déception. Mon libraire était emballé, moi pas du tout (le tirage canal bd et son dos toilé n'ont pas suffit à sauver le contenu). Mon problème ne vient pas du dessin (pour le coup très réussi), mais du scénario. Le monde créé n'est pas crédible pour un sou : j'imagine mal qu'en 40 ans le monde ait perdu toute mémoire de l'ancien, les "héros" n'ont pas l'air plus surpris de se retrouver dans un grande ville alors qu'ils vivaient jusqu'ici a milieu de ruines, ils jouent aussi bien qu'une équipe aguerrie etc. Mais surtout, à aucun moment je n'ai compris pourquoi Fortuna est sensée s'effondrer après une partie de mécanique céleste...
Bref, oui, c'est une grosse partie de balle aux prisonniers, bien dessinée.

[Spike_Spiegel]

« Est-il nécessaire que je boive ma propre urine ? Non et pourtant je le fais car c'est stérile et j'aime ça. ». Réplique culte du film Dodgeball, un film certainement unique, dans le 7è art, sur le jeu/sport de la balle au prisonnier. Le traitement qui lui est accordé dans le 9è art est tout aussi rare et pourtant, Merwan s'y colle et j'aime ça ! On pourrait se dire que l'auteur a pété un câble, qu'il s'est pris une balle en mousse lancée bien trop fort dans sa tête mais non l'essai est réussi, j'ai adoré. Ça ne plaira pas à tout le monde mais laissez moi vous expliquer ma lecture et mon ressenti (léger spoiler possible).

L'aventure commence et nous plonge dans un monde, notre monde, dévasté. Guerre nucléaire très certainement doublé de catastrophes écologiques. Le monde est divisé, des sociétés se sont créées, certains y sont assimilés (comme Willis, habitant de la cité agricole de Pan), d'autres rejetés (comme Aster). Néanmoins ces deux là s'aiment bien et partent tout deux à l'aventure, récupérer des matériaux abandonnés afin d'acheter le peu de nourriture disponible à Pan, le riz. Un beau jour des émissaires de Fortuna (une colonie bien plus grande et puissante) souhaite rattacher Pan. Une promesse leur est faite, une protection accrue. La contre partie ? Des denrée alimentaire à fournir. La petite colonie semble n'avoir qu'un choix et pourtant la Mécanique Céleste pourrait bien les aider. Mais qu'est ce donc ? Un tournoi de balle aux prisonniers pardi, permettant à Pan de refuser l'offre de Fortuna. Si ils gagnent deux manches sur trois, c'est la victoire et l'indépendance, si ils perdent c'est l'annexion et un taux de denrée alimentaire plus élevé. Que le match commence !

Au delà du jeu, il y a des thématiques sous-jacentes. Dans un premier temps, le cataclysme qui, j'en suis persuadé, nous menace et grandement. Le changement climatique amènera très certainement des bouleversements sociétal, des conflits, des guerres et le pire peut arriver si rien n'est fait. Cette situation n'est pas ubuesque et la vision de Merwan crédible. Vient ensuite la création de nouvelles sociétés. Un peu comme Shangri La on a envie de croire qu'en recommençant à partir de zéro ou presque, l'humain peut gommer ses erreurs passés. Faux. Nouvelles croyances, racisme, violence, gouvernements corrompus, le tout recommence et l'histoire ne serait qu'une répétition. Prenons Aster (trouvée bébé dans un panier) qui pourrait être comparée à Moise, qui va sauver un peuple du grand dictat. Alors non elle n'écarte pas l'eau mais elle lance des balles dans la tronche. Aster que je pourrais également comparer à Juliette, l'amour impossible etc.

Revenons à nos moutons et attention ici on ne tire pas à balle réelle mais pourtant ça fait mal. Les armes utilisés pour propulser les balles sont tout sauf décoratifs. Si le premier match semble banal, la suite révèle de belles surprises. Les décors sont utiles, pas là pour combler les cases. Merwan envoie du bois avec ses dessins, prenant un plaisir immense à mettre vie à cette partie de balle aux prisonniers. Graphiquement c'est réussi, c'est fluide, c'est vivants, c'est punchy. Les couleurs sont douces et agréables à l'oeil. Le dynamisme de chaque match est parfaitement retranscrit.

Alors oui certains pourront dire que ça va vite, trop vite peut être. Mais soyons clair, on est balancé dans ce monde pour une partie de Mécanique Céleste, pas plus. On comprend certains liens entre les personnages, des histoires passées sont évoquées mais pas détaillées. A nous de nous faire notre propre histoire, d'imaginer des situations. Elle vient d’où la queue de renard que porte Aster par exemple ? C'est aussi ça cette bd, l'appropriation du lecteur au monde offert. Je ne vais rien vous cacher, j'en aurais repris pour 200 pages et je prie l'auteur de conserver ce monde. Je veux revoir Aster, Willis et tous les autres car étrangement, même si on n'a pas beaucoup d'info sur eux on s'y attache. Mais si c'est un doux rêve, je m'imaginerai leur vie en dehors de l’œuvre. C'est une parenthèse (non sans défaut je vous l'accorde) qui nous est offerte, on entre dedans, on jette un œil et puis s'en va. Il faut accrocher j'en convient, mais de mon coté j'ai été happé et c'est certainement l'un de mes coups de cœur 2019.

[kiboko]

Je me suis laissé tenter, surtout par les dessins, et aussi parce que depuis quelque temps je m'intéresse aux scénarios post-apo (pourquoi, je sais pas ).
Globalement çà fait le job, mais l'histoire reste un peu trop "légère" je dirais. On ressent clairement que ce sont les ados qui sont le public visé.
Pas désagréable mais par un coup de coeur de cette année pour moi.

[Brian Addav]

Pour moi, oui, gros coup de coeur.

Un album que c'est de la balle. C'est fun, c'est maîtrisé niveau graphique et scénario. Gros plaisir de lecture.

Merwan, y'a pas à dire, il est fort.

[FRED B.]

C'est chouette de voir l'engouement autour de cet album !

Pourtant, quand Vatine et moi avons fait débuter Merwan (et Bertrand Gatignol, qui avait signé son histoire du pseudonyme de Zemia) en 2003 dans les récits courts de la mini-série "Carmen + Travis, les récits", tout le monde ou presque avait trouvé leur dessin à chier...

Comme quoi, être hyper en avance sur son temps n'a pas toujours du bon...

[stephane_]

C'est chouette de voir l'engouement autour de cet album !

Pourtant, quand Vatine et moi avons fait débuter Merwan (et Bertrand Gatignol, qui avait signé son histoire du pseudonyme de Zemia) en 2003 dans les récits courts de la mini-série "Carmen + Travis, les récits", tout le monde ou presque avait trouvé leur dessin à chier...

Comme quoi, être hyper en avance sur son temps n'a pas toujours du bon...

On peut aussi penser que certains auteurs ne sont pas à leur top niveau dès leur première publication, ou bien que les lecteurs sont capables de faire la différence entre un travail de commande et une oeuvre personnelle.
Bref, plusieurs manières de regarder la même chose ...