Achetée et lue hier dans la foulée! Je ne taris pas d'éloge sur ce nouveau Manara, mes attentes sont comblées. Un gros plaisir de lecture pour le fan que je suis du roman d'Umberto Ecco, mais aussi du film de J.J. Annaud, ( ce doit être générationnel mais j'ai été particulièrement marqué par cette œuvre "capitale" dans mon univers intellectuel et esthétique perso).
La bd est une belle réussite, mais à ma grande surprise je trouve que Manara colle au film d'Annaud même si dans l'introduction, Manara prend bien la peine d’insister sur la dimension centrale que représente le livre et sa quête en tant qu'objet "magique" et clé entre les époques et les civilisations, une dimension au cœur de l’œuvre d'Ecco.
S'il fallait mettre un " bémol" je dirais que je ne peux que constater que le style de Manara a beaucoup évolué ces dernières années. Le trait se fait-il moins fin? En tous les cas, il est un peu différent , dilué dans la couleur? Je ne sais pas si la couleur masque son trait, ou bien si elle sert de paravent à une baisse de précision graphique! Un peu des deux probablement! J'ai été pas mal marqué par ses bds des années 80 à " l'encre de chine" : Giuseppe Bergman ou bien le merveilleux " El Gaucho" réalisée avec Pratt , des oeuvres de Manara dont le niveau graphique n'a plus été égalé depuis! Néanmoins " le nom de la Rose" reste du très bon niveau, et certaines planches sont vraiment classes par rapport à ce qu'on peut trouver dans les publications actuelles. Bref, avec Manara, on reste quand même sur le haut du panier et ça rassure de voir que ça existe encore.
ps: Le Tome 2 n'est pas encore sorti que j'ai hâte de me projeter dans un futur proche en imaginant pouvoir mettre la main sur une intégrale noir et blanc comme celle que Glénat à publié pour son Caravage!
Bref, cette bd c'est cadeau : Merci Manara et merci Glénat!