« Il s’agissait de me coincer pour m’obliger à démissionner », affirme François Bayrou devant la commission d’enquête
François Bayrou a considéré mercredi, devant la commission d’enquête parlementaire sur Bétharram, que son audition avait pour but de le « coincer » pour l’« obliger à démissionner ». « Vous ne m’avez interrogé que sur moi, sur ma responsabilité, sur ce que j’avais fait ou pas fait, sur le soupçon d’être intervenu – soupçon insupportable – dans l’affaire pour protéger des pédocriminels. Toute l’audition a tourné autour de ça », a expliqué le premier ministre après environ cinq heures d’audition.
« J’aurais voulu qu’on laisse tomber le cas d’un supposé responsable politique indifférent, corrompu, dominer par une omerta… J’aurais préféré qu’on parle des victimes », a-t-il ajouté.
Pour Colette Capdevielle, députée et membre de la commission d’enquête, la prestation de François Bayrou est un « naufrage »
« Pour moi, c’est un naufrage », commente la députée Colette Capdevielle (socialistes et apparentés) au micro de La Chaîne parlementaire, à la faveur d’une deuxième suspension de séance après bientôt cinq heures d’audition du premier ministre sur l’affaire de Bétharram.
« Le premier ministre a renversé les rôles, accuse la commission de mal travailler », déplore-t-elle, dénonçant aussi les mises en cause par François Bayrou du corapporteur Paul Vannier. Pour elle, le locataire de Matignon se pose en « victime » et « ne répond pas aux questions qui lui sont posées ».