c'est toute la complexité de la fonction de pape. Il est chef d'état ET chef religieux, avec une influence qui va bien au delà des limites de son petit état.
on peut se poser la question de savoir si c'est le chef d'état ou le chef religieux qui est honoré par la mise en berne des drapeaux. Il existe une ambiguité. Est-ce que la France a mis les drapeaux en berne à la mort de, disons, Ron Hubbard ? et le fera-t-elle pour le véhicule terrestre actuel du Dalai Lama (qui est aussi un chef d'état

même si en exil d'un pays occupé par un voisin turbulent )?
de la même manière, c'est toute la complexité de parler d'Israël qui est, qu'on le veuille ou non, un état religieux, même si démocratioque, même si laïc, malgré la présence de partis ultra-orthodoxes pour qui la laïcité est inacceptable. Critiquer Israël, c'est critiquer un état dont la nature même est religieuse, même si ce n'est pas une théocratie, il est alors tentant de faire l'amalgame entre la critique d'une politique actuelle, la critique de l'état dans sa nature même et la critique de la religion juive dans son ensemble. Les clés de la nuance ayant été perdues quelque part entre la chute du mur de Berlin et celle des tours jumelles, certains critiques sont incapables de faire la distinction entre ces 3 niveaux et, de l'autre côté, des mal-comprenant se font un malin plaisir à considérer que toute critique est automatiquement dirigée vers la commauté juive dans son ensemble.