Les (vraiment) vieux films

[Jagged_1138]

Message précédent :
Enfin vu La Corde d'Hitchcock.

Film tout simplement incroyable. Huit-clos de 1h15 en plan séquence avec seulement 5 coupes !
Au delà de la performance technique, l'écriture du scenario est au cordeau, la scénographie des acteurs millimétrée, les mouvements de caméras parfaits, les dialogues plus vrais que nature. L'issue est connue mais l'intérêt est dans tout le reste.

Une Masterclass, quoi !

[jolan]

Revu cette nuit "Du Sang dans le désert", dont je ne me souvenais plus.

Vraiment un bon western,
Est-ce que ce ne serait pas le meilleur western de Mann, avec "Winchester 73" et "Les Affameurs" ?
Réalisation très belle, beaux cadres, beaux mouvements, belle photographie, peut-être la meilleure de tous les films de Mann.
Et j'aime bien le côté cyclique (comme les symphonies françaises du XIXème, avec le même plan qui ouvre et referme le film "en symétrie")

[stoney]

Archimède le clochard 1958 de Gilles Grangier avec Jean Gabin, Bernard Blier, Darry Cowl Jacqueline Maillan

Archimède le clochard est chassé de l’immeuble en construction où il avait élu domicile. L’hiver s’annonce rude et un séjour en prison serait de circonstance. Mais il a beau faire, saccager un café, troubler un défilé militaire ou faire scandale dans le métro, rien n’y fait ! Il decide alors de descendre sur la Cote d’Azur pour la mauvaise saison.

Longtemps que je ne l'avais plus revu. J'ai passé un bon moment avec un Jean Gabin en roue libre.

[jolan]

Revu dernièrement ce petit western, que j'apprécie toujours un peu plus à chaque nouvelle vision

Les Cinq Hors-la-loi (Firecreek) – Vincent McEVEETY – 1968
Bon déjà les comédiens sont tous excellents, Henry Fonda en méchant humain, James Stewart en fermier shérif au grand cœur, comme toujours, Inger Stevens en femme solitaire et meurtrie par son passé, le jeune méchant Gary Lockwood et son acolyte idiot James Best (qui jouait Rosco, donc toujours parfait en idiot, son meilleur rôle restant le fou dans "Chock Corridor"), ou le vieux Jack Elam avec ses yeux qui se disent merde, le prêtre Ed Begley avec ses grandes dents, et même la jolie petite allumeuse qui veut être une grande, Brooke Bundy.
Puis il y a le scénario, qui est bien construit, avec ses différentes péripéties bien dosées, bien amenées, avec une tension sourde qui monte crescendo, tout en douceur. Quelques scènes qui montrent la psychologie et le trait principal de chacun des protagonistes. Quelques dialogues bien sentis, pas trop, juste ce qu'il faut. Et une réalisation assez sommaire, sans grands effets, mais surtout sans aucun défaut, et avec aussi de beaux petits moments (la bataille finale, avec la porte de l'écurie qui bat).
Un des derniers bons westerns de cette époque, donc. Et curieusement James Stewart fait partie de tous les derniers bons westerns de cette décennie "Liberty Valance", "Les Prairies de l'honneur")
12/20

[Aildiin]

Vu Yojimbo de Akira Kurosawa recemment.

Je n'avais aucune idee que pour une poignee de dollars avec Clint Eastwood avait copie autant ce film...Ils se sont vraiment pas foules en l'adaptant en Western...

Je trouve que dans l'adaptation des 7 samurai en 7 mercenaires il y avait eu plus d'effort...

[jolan]

*Marie-Octobre – Julien DUVIVIER – 1959
Un bon film en huis-clos, théâtral, basé sur les dialogues de Jeanson et les relations entre les différents protagonistes, qui sont autant de suspects les uns après les autres. J'avais bien aimé adolescent, normal, c'est bien écrit et bien joué. Je le place désormais un ton en deçà du « Repas des Fauves » mais ça reste un classique de qualité.
10/20

Pour Nexus : Il passe justement ce soir sur Paris Première, je vais le revoir tiens

[fanche]

Vu Yojimbo de Akira Kurosawa recemment.

Je n'avais aucune idee que pour une poignee de dollars avec Clint Eastwood avait copie autant ce film...Ils se sont vraiment pas foules en l'adaptant en Western...

Je trouve que dans l'adaptation des 7 samurai en 7 mercenaires il y avait eu plus d'effort...

Ça a été un cas d'école sur le plagiat.

Ça a fini en voie de garage

[nexus4]

*Marie-Octobre – Julien DUVIVIER – 1959
Un bon film en huis-clos, théâtral, basé sur les dialogues de Jeanson et les relations entre les différents protagonistes, qui sont autant de suspects les uns après les autres. J'avais bien aimé adolescent, normal, c'est bien écrit et bien joué. Je le place désormais un ton en deçà du « Repas des Fauves » mais ça reste un classique de qualité.
10/20

Pour Nexus : Il passe justement ce soir sur Paris Première, je vais le revoir tiens

Ah ben ça alors, merci !!

[Mr Degryse]

Vu Yojimbo de Akira Kurosawa recemment.

Qui lui même s'inspirait de films ou d'une pièce de théâtre selon les directions de Kurosawa.

Et le dernier recours de Walter Hill s'inspire aussi du film. Et Miller's crossing.
Et Cage de Corben en bd etc.

[jolan]

Pour les ceusses qui ne l'auraient pas vu (et pour ceux qui comme moi veulent le revoir) ce soir sur Arte, le très bon "Stalag 17" de Billy Wilder (parmi ses films non comédies)

[jolan]

Pour les amoureux de vieux cinéma et de belles actrices, ce soir le superbe "Laura" sur Arte, suivi d'un documentaire consacré à la superbe Gene Tierney.

[Morti]

Pour les amoureux de vieux cinéma et de belles actrices, ce soir le superbe "Laura" sur Arte, suivi d'un documentaire consacré à la superbe Gene Tierney.

J'adore ce film...et puis la musique...inoubliable...

[jolan]

Soirée Alice Guy ce soit sur TCM, avec documentaire "Be Natural", courts-métrages français et américains, et "The Ocean Waif"

[stoney]

1955 d'Arthur Lubin avec Stewart Granger et Jean Simmons

Depuis la mort de son épouse, Stephen Lowry affiche une douleur feinte. Une mort que lui-même a provoquée en empoisonnant sa femme. Sa jeune servante, Lily, a trouvé le flacon d'arsenic et obtient de ce fait un redoutable moyen de pression. Elle en profite pour prendre de l'autorité dans la maison et contraint Stephen à faire d'elle sa maîtresse.

Pas un grand film mais tout de même intéressant avec une fin, pour une fois, qui m'a surpris.
Point fort, la photo très lumineuse pour un film très noir, des décors intérieurs foisonnant.
Jean Simmons est vraiment parfaite, dans ce rôle qu'on lui donnera souvent, de la tentatrice au visage d'ange.
A découvrir

[stoney]

1962 de Philipp Leacock avec Alan Ladd et Rod Steiger

Walt Sherill, un homme tranquille, est agressé un soir de retour du travail par une bande de jeunes qu'il n'a jamais vu auparavant. Jugeant la police inefficace, il décide de retrouver les assaillants...

Belle découverte que ce film. Un ancêtre des revenge movies qui fleuriront dans les '70. Cela aurait pu être un classique avec un autre réalisateur mais là on sent que Leacock n'a pas l'envie ou plus surement le talent pour faire basculer le film.
Le contre emploi de Rod Steiger en flic placide et mesuré qui se balade en nœud papillon tout le film est une excellente idée.
Mais surtout c'est Alan Ladd, dans son avant-dernier film, qui est le point centrale du film. Il est excellent dans ce rôle de l'ingénieur malmené pendant tout le film.
J'ai une vrai fascination pour cet acteur qui ici sait que c'est le film de la dernière chance. Produit par lui-même après un exil catastrophique en Europe a tourné des navets. Il revient avec ce film, son visage a peine reconnaissable, bouffi par l'alcool. Le film sera un bide bien sûr. Il tournera encore 1 film avant sa fin tragique.

[stoney]

1973 de Martin Scorsese avec Harvey Keitel, Robert De Niro, Amy Robinson...

À New York, dans le quartier de Little Italy, quatre jeunes malfrats tentent de trouver leur voie. Tony tient un bar. Michael gère des affaires louches. Johnny Boy et Charlie rêvent de devenir des mafieux...

Un classique que je prend plaisir à revoir. Le temps n'a aucune prise sur ce film dont on sent toujours l'urgence dans la réalisation.
Tous les thèmes de Scorsese sont ici exposés. La mafia, la religion, la musique, le début d'une carrière de légende.

[Morti]

1962 de Philipp Leacock avec Alan Ladd et Rod Steiger

Walt Sherill, un homme tranquille, est agressé un soir de retour du travail par une bande de jeunes qu'il n'a jamais vu auparavant. Jugeant la police inefficace, il décide de retrouver les assaillants...

Belle découverte que ce film. Un ancêtre des revenge movies qui fleuriront dans les '70. Cela aurait pu être un classique avec un autre réalisateur mais là on sent que Leacock n'a pas l'envie ou plus surement le talent pour faire basculer le film.
Le contre emploi de Rod Steiger en flic placide et mesuré qui se balade en nœud papillon tout le film est une excellente idée.
Mais surtout c'est Alan Ladd, dans son avant-dernier film, qui est le point centrale du film. Il est excellent dans ce rôle de l'ingénieur malmené pendant tout le film.
J'ai une vrai fascination pour cet acteur qui ici sait que c'est le film de la dernière chance. Produit par lui-même après un exil catastrophique en Europe a tourné des navets. Il revient avec ce film, son visage a peine reconnaissable, bouffi par l'alcool. Le film sera un bide bien sûr. Il tournera encore 1 film avant sa fin tragique.

Stoney, le code pour l'image c'est [img], pas [i]

[stoney]

Oups

[junjun]

HEllzapoppin (1941) Henry C.Potter

Affiche française du film sorti en 1947
Une comédie musicale hollywoodienne croisée génétiquement avec Tex Avery pour le rythme le jeu et les trucages et les frères Marx pour la loufoquerie et les dialogues.
Je ne l'avais jamais vu en entier mais je connaissais la scène de lindy hop acrobatique qui pour moi reste la pépite du film.

Voilà, je viens de regarder celui-ci. Effectivement, c'est bien barré !!
de l'humour complétement absurde ! J'adore

[sergent latrique]

Vu sur Arte et encore disponible, Scarlet street, de Fritz Lang avec Edward G.Robinson, Joan Bennet, un remake de la Chienne de Jean Renoir avec Michel Simon.
Une histoire dramatique et sentimentale, sorte de trio amoureux entre un caissier, homme effacé, scrupuleux, brimé par sa femme qui succombe à une femme légère qui ne pense qu'à le plumer avec son amant de coeur. C'est aussi l'histoire d'une vocation artistique contrariée, il est peintre, et ses tableaux seront reconnus sans qu'il en reçoive aucun bénéfice ou aucune gloire. La version de Fritz Lang de 1945 est transposée à New York et les rôles modifiés pour l'époque (le film de Renoir est de 1931). Je préfère la version Renoir, mais celle de Lang est plutôt réussie, très classique et je pense tournée entièrement en studio.
L'histoire est elle-même tirée d'un roman de Georges de la Fouchardière, roman que j'ai lu il y a quelques années et dont le personnage féminin, cynique à souhait est encore plus noir dans le livre.
Une belle affiche pour la version française de Scarlet street, "la rue rouge"

[jolan]

Ca aurait pu donner lieu à une belle séance comparative au Ciné-Club.

Tiens bah je vais me faire ça comme séance perso (puisqu'il y a désertion du susdit club)