Hello à toutes et à tous ! Histoire de fêter dignement la sortie de ce dixième et antépénultième tome, voici le retour de mes "notules" (voir posts précédents pour les neuf premier tomes).
LE MUSEE NOIRTout d'abord, le fameux "musée noir" de Scotland Yard qui donne son titre à cet album est bien une réalité historique :
https://en.wikipedia.org/wiki/Crime_Museum(eh oui, qui irait inventer des trucs pareils ?
)
PAGE 3 : Le personnage du détective privé véreux Waddington est un hommage à un personnage méconnu de la littérature policière victorienne, Horace Dorrington, créé par l'auteur Arthur Morrison - un véritable anti-Sherlock, totalement dénué de scrupules, trempant dans des affaires allant du chantage... au meurtre!
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Dorrington_Deed-BoxIl y avait longtemps que nous souhaitions caser un tel personnage dans la série - et cette histoire nous en a fourni l'occasion rêvée !
Quant à la fameuse photographie de Mary Jane Kelly, ceux qui ont eu l'occasion de la voir en restent marqués pour la vie. Par respect pour sa mémoire, je ne la reproduis pas ici mais une rapide recherche sur Google permettra à ceux qui souhaitent la voir de trouver cette épouvantable image.
PAGE 4 : C'est donc le retour de Scabs et de son molosse Ripper - vus pour la dernière fois au tome 7 (eh oui, déjà...) dans lequel Scabs jurait de rendre la monnaie de sa pièce à Puck, coupable de l'avoir "trahi" en rejoignant les francs-tireurs de Baker Street. Cette scène se déroulait en 1894, un an avant l'action de ce tome 10.
PAGE 5 : Un autre "revenant", en la personne d'Old Bailey, l'ancien "prof de cambriole" de Tom : pour plus de détails sur ce personnage et ses affiliations, voir le tome 1. Et bien sûr, qui dit Bailey dit Patch... Ce tome est donc celui des "règlements de compte" !
PAGE 6 : Et revoici donc Sa Majesté Patch, roi des mendiants de la Cour des Miracles.... avec un nouveau bras droit : le terrifiant Bones. Le marteau avec lequel ce sinistre personnage exécute ses victimes est un petit clin d'oeil à la chanson "Maxwell's Silver Hammer" des Beatles (et on avait déjà eu des tueurs au couteau, au rasoir, au garrot et à la canne épée...)
PAGE 14 : Notre aristo "ripperophile" était donc un artiste peintre ! Ce personnage s'inspire très librement du peintre Walter Sickert, lui-même obsédé par l'Eventreur et ses meurtres (et souvent cité parmi les "suspects célèbres" - sans la moindre preuve tangible allant en ce sens, quoi qu'en dise Patricia Cornwell. S'il n'était pas l'assassin de Whitechapel, Sickert était bel et bien ce qu'on pourrait appeler un "ripperomaniaque" - une inspiration immanquable pour notre collectionneur de
murderabilia.
PAGE 19 : Et voilà enfin le Musée Noir, reconstitué d'après des descriptions et des illustrations (fort peu nombreuses) d'époque... Les moulages de têtes d'assassins sur l'étagère sont le reflet d'une époque où la phrénologie était encore prise au sérieux en matière de criminologie. On remarque aussi, en haut à droite de l'image, le fameux "fusil à vent" du terrible Colonel Moran (voir tomes 5-7), une pièce de musée que nous ne pouvions PAS oublier !
PAGE 20 : La lettre de l'Eventreur a été reproduite d'après un fac-simile fidèle - pour plus de précisions sur cette fameuse lettre, nous y reviendrons ultérieurement (lorsque Sherlock Holmes en fera l'historique).
PAGE 26 : Case 1, la rue où Billy va faire ses emplettes s'appelait "Butcher's Row"...
Et en case 2, on retrouve la boutique du vénérable Monsieur Lao, apothicaire chinois avec qui nos héros se sont liés d'amitié au tome 8.
PAGE 30 : Pour se rafraichir la mémoire sur le "passif" entre Scabs et nos héros, se reporter au tome 7. Fatty Bertie et les autres francs-tireurs sont d'ailleurs d'ex-membres de la bande de Scabs...
PAGE 34 : Les explications données par Holmes sur les diverses lettres attribuées au tueur de Whitechapel recoupent les théories d'un grand nombre de ripperophiles actuels : aucune des lettres signées "Jack l'Eventreur" n'émanait du tueur, ce pseudonyme ayant été inventé par l'auteur de ces premières missives - un journaliste, selon toute vraisemblance. Seule la lettre dite "From Hell" est encore considérée aujourd'hui par les ripperophiles sérieux comme pouvant (mais sans certitude) émaner du tueur - et, de fait, son contenu et son ton correspondent beaucoup plus à ce que nous savons aujourd'hui de la psychologie des tueurs en série que les lettres "signées Jack". On notera, du reste, que nous ne tranchons pas la question, qui dépasse le cadre de notre récit : pour Waddington et son acheteur, la lettre est authentique et c'est tout ce qui compte.
PAGE 53 : Le lien de parenté entre Sherlock Holmes et le peintre Vernet est mentionné par Conan Doyle lui-même dans "
L'Affaire de l'Interprète Grec". Un petit factoïd holmésien qui attendait son heure...
PAGE 55-56 : Le côté inflexible de Holmes (voire, disons-le, son manque d'empathie et, comme le lui fait remarquer Charlie, sa mauvaise foi) ne surprendra pas les lecteurs des nouvelles de Conan Doyle... et sa décision nous permet de finir ce tome 10 sur une note d'incertitude... Wait and see!