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Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Et toute cette sorte de choses . Fais pas semblant de pas comprendre

Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Papy Boingtone » 05/09/2019 12:33

Message précédent :
Geb a écrit:Guarnido est grand, Ayroles est monstrueux !
J'ai trouvé ce bouquin brillant.
La première partie est superbe mais cela devient carrément jubilatoire quand on tape dans le deuxième chapitre.
Pour les critique sur la fin un peu "too much", j'ai plus vu ça comme une boutade : l'histoire du livre poussée à son paroxysme histoire de rigoler un bon coup avant de clore le sujet.


Entièrement d'accord !
Je n'aurais pas dit mieux :ok:
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede pajan » 05/09/2019 14:18

Bon et le prochain Blacksad il sort quand?









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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede ubr84 » 05/09/2019 14:24

tzynn a écrit:
Spike_Spiegel a écrit:La fin est presque triste pour moi.
[Révéler] Spoiler:
Il doit perdre son identité pour être qui il est aujourd'hui. Et ça le chagrine. C'est pour ça qu'il demande aux lecteurs de ne pas oublier le Pablos qu'il était au début et qu'il ne pourra plus jamais être.


Sachant qu'il ment et que les auteurs mentent également, comme indiqué, rien ne dit que la 3e partie ne soit simplement pas un dernier gros mensonge de Pablos non pas aux autres personnages, mais simplement au lecteur...


C'est indiqué en préface c'est ça ?
Je ne me souviens plus, mais un auteur qui ment ce n'est pas très loyal :lol:

Pas bête comme interprétation, j'aime bien :ok:
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Erik Arnoux » 05/09/2019 14:24

Est-ce que le défaut sur les couvertures (à gauche en bas ?) dont beaucoup parlent n'est pas bêtement lié à un souci de pelliculage vernis mat défectueux ? C'est techniquement l'impression (sic) que ça donne sur MON exemplaire, même si c'est très léger en l'occurrence. Auquel cas, l'imprimeur doit, si c'est avéré, refaire à SA charge les exemplaires défectueux ou présentant des défauts de catégorie 1... ce qui serait désastreux. Et on ne sait pas combien d'exemplaires ça touche, si ça a été remarqué en chaîne fab et rectifié sur le reste du tirage...

Quand je lis les calculs de certains plus haut, je crois qu'ils sont totalement erronés, par manque d'infos sur l'ensemble des intervenants... Par exemple sur la fab d'un titre grand format hors normes usuelles, avec un nombre de pages conséquent, J'ignore le prix coûtant unitaire, mais sur une grosse quantité et en tenant compte du volume annuel de l'éditeur, il y a quantité de paramètres entre client et fournisseur qui sont de l'ordre du confidentiel et que nous n'avons pas...
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Armando le scorpion » 05/09/2019 16:18

Spike_Spiegel a écrit:La fin est presque triste pour moi.
[Révéler] Spoiler:
Il doit perdre son identité pour être qui il est aujourd'hui. Et ça le chagrine. C'est pour ça qu'il demande aux lecteurs de ne pas oublier le Pablos qu'il était au début et qu'il ne pourra plus jamais être.


Il y a une vraie morale dans cette histoire. A vouloir ressembler à ce qu'on est pas, on se perd soi même comme ce pauvre Pablos...

[Révéler] Spoiler:
A moins qu'au final ce ne soit le roi depuis le début et il s'est inventée cette histoire pour simplement "s'amuser"
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Murdock » 06/09/2019 07:58

La deuxième partie est vraiment excellente, plus accrocheuse et l'ensemble est servi par un dessin magistral. Je laisse reposer tout ça et la relirai certainement dans les semaines à venir. ;)
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Croaa » 07/09/2019 15:04

Je suis assez d'accord sur la rapidité de la dernière partie qui du coup tombe un peu à plat.
C'est un peu dommage. un 200 pages aurait été plus adapté.

Mais la lecture est restée jubilatoire. Un bien bel album à mon goût.
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede marone222 » 07/09/2019 19:53

Excellente bd, très divertissante et servie par un dessin fabuleux !
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede tzynn » 07/09/2019 20:06

Racontée de manière linéaire, cette bd n’aurait eu aucun intérêt à mon sens... C’est justement sa construction qui en fait le sel...
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Solomon » 07/09/2019 20:21

tzynn a écrit:Racontée de manière linéaire, cette bd n’aurait eu aucun intérêt à mon sens... C’est justement sa construction qui en fait le sel...

Un peu comme Pulp Fiction de Tarantino :D
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di rimpianto. Non amo che le rose
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state [...] ».

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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede fanche » 07/09/2019 20:22

Épuisée chez l'éditeur (réimpression) et sortie prévue d'une nouvelle édition. Quelqu'un en sait plus?
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Leweln » 07/09/2019 20:34

Terminée cet après-midi, la narration fait vraiment tout le sel du récit et l'esthétique générale sert d'ailleurs parfaitement l'ambiance créée par le scénariste.

Par contre, la fin me laisse un peu sur ma faim, justement. Une petite impression de "Trop c'est trop" avec un n-ième rebondissement par forcément bienvenu.

Cette BD reste tout de même un must have, avec un petit + pour le marque page intégré en tissu ! [:flocon:2]
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Blackfrag » 07/09/2019 21:26

Leweln a écrit:
Cette BD reste tout de même un must have, avec un petit + pour le marque page intégré en tissu ! [:flocon:2]


On appel cela un signet et si c'est à cause de cela que le prix grimpe, certains font déjà la grimace ... :lol:
Pour ce qui est d'une réimpression ou pas, vu le nombre de tirages de l'EO , ça vaudra jamais rien de toute façon donc on s'en fou un peu quoi ... ;) d'autant qu'il reste encore de sacrées piles à la mise en place de la 1ère impression vraiment partout.
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Leweln » 07/09/2019 21:35

Blackfrag a écrit:On appel cela un signet ...

Merci pour l'information !
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Croaa » 08/09/2019 11:23

Seraphin Lampion a écrit:
tzynn a écrit:Racontée de manière linéaire, cette bd n’aurait eu aucun intérêt à mon sens... C’est justement sa construction qui en fait le sel...


C'est un peu le problème, en fait ! L'histoire est trop pauvre et les auteurs ne réussissent à délayer que par des artifices narratifs. Une narration plus classique les aurait poussés à la développer et à l'enrichir. Mais on sent bien que ça ne coulait pas de source, d'autant plus quand je lis que les auteurs sont repartis de zéro à un moment. Bref, c'est bancal.


Pas trouvé ça bancal du tout.
ON sent parfois quelques grosses ficelles mais c'est assez bien amené tout ça.
Progressivement avec quelques surprises.
La fin aurait au contraire mérité plus de pages comme déjà dit. un 200 pages ne m'aurait pas fait peur.
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede superboy » 08/09/2019 16:09

Attention please! SPOILERS ahead! (Si vous n’avez pas lu la BD, pas la peine de continuer. Sachez simplement que je conseille la lecture du roman de Francisco de Quevedo au préalable)

[Révéler] Spoiler:
Ces Indes Fourbes resteront comme un sommet dans la carrière des deux auteurs. Et je dis cela n’ayant jamais lu un Guarnido auparavant, et seulement les deux ou trois premiers tomes de Garulfo quand j’étais au collège. Donc on peut me croire.
La maîtrise à l’œuvre dans cette histoire est tout bonnement ahurissante. Ayrolles parvient à mêler respect du livre original, hommage au roman picaresque et utilisation de techniques narratives modernes au service d’une intrigue en chausse-trappe à l’ampleur insoupçonnable, alors même que le rêve d’Eldorado s’imprime dès la quatrième de couverture. Quant au texte, c’est une vertigineuse cascade de bons mots, de tournures savoureuses, de jeux avec le dessin - voir cette case hilarante peuplée de trognes torves et suspicieuses dans laquelle Pablos se félicite de retrouver la compagnie de bons chrétiens - qui épicent la lecture.
Guarnido, pour sa part, assure le grand spectacle avec son trait réaliste aux accents cartoon - tout en restant extrêmement soigné et d’une précision chirurgicale, on est bien d’accord - qui incite le lecteur à répondre à l’appel de l’aventure lancée par son scénariste sans y réfléchir à deux fois, participant activement au camouflage des intentions plus retorses du duo ainsi que celles de leur protagoniste.

Les auteurs ne se contentent effectivement pas de proposer une escapade épique, exotique et sans lendemains. Ce qu’ils désirent avant tout, c’est s’inscrire dans la lignée de leurs illustres modèles, Quevedo et Cervantes en tête. A cette fin, ils livrent un récit qui se déploie en trois actes que l’on pourrait trouver disjoints de prime abord tant leurs narrations et leurs ambitions thématiques sont différentes. Ce qui les rapproche néanmoins, c’est cette envie de traiter des diverses facettes d’un genre inventif et foisonnant, même les plus contradictoires, tout en mettant en évidence son héritage.
La première partie, la plus longue, est aussi la plus fidèle au roman picaresque d’antan. On s’attache à suivre Pablos, escroc à la petite semaine parti pour les Indes en quête de fortune, dans ses (més)aventures rocambolesques, rythmées par de menus triomphes et de grandes misères. Reprenant la narration à la première personne de l’œuvre d’origine, Ayrolles y ajoute une structure en flashback, une subtilité qui indique déjà l’entreprise de dépoussiérage des codes du genre et qui aura son importance plus tard.
Bien qu’étant une hypothétique suite immédiate d’El Buscón, c’est pourtant vers Cervantes que lorgne cet acte, toute ressemblance avec une œuvre ayant existé n’étant absolument pas fortuite, bien au contraire. Comme d’abord la trajectoire de Pablos, que la quête illusoire de l’Eldorado mènera au repentir, rappelant immanquablement la fantaisiste chasse aux géants d’Alonso Quichano qui le conduira sur les voies de la sagesse. Comment manquer encore le duo que forme don Diego, avatar du chevalier de la Mancha, la droiture incarnée, prêt à suivre n’importe quel reflet dans le miroir aux alouettes, et Pablos, Sancho Panza perché sur son âne, plus terre à terre que son maître mais non moins admiratif. Impossible non plus d’ignorer le morceau de bravoure graphique introduisant une violente rupture de ton qui souligne le tour épique des événements au moyen de techniques propres à la BD - narration muette, splash page grandiloquente, notamment. La dissonance cognitive que crée ce choix dans l’esprit du lecteur renvoie directement aux rêves éveillés d’un certain ingénieux hidalgo dont les illusions de grandeur confinent à la schizophrénie.
Tous ces éléments, de l’ordre de l’hommage, s’additionnent imperceptiblement en un récit fluide et enlevé, jamais à cours de rebondissements, évidents ou improbables, mais diffusent aussi le sentiment que le lecteur se trouve en territoire conquis, clairement borné et peuplé de visages familiers. Sentiment que fait exploser en beauté un deuxième acte qui révèle la trahison faite au genre… pour mieux le moderniser et l’honorer.

Car oui, le récit qu’a fait Pablos à l’alguazil sous nos yeux ébahis s’avère n’être qu’un tissu de mensonge au renfort d’une fourberie plus incommensurable encore que l’avidité qu’elle sert.
En entérinant la notion de narrateur non fiable, formulée pour la première fois dans la deuxième moitié du vingtième siècle, l’intrigue se détache des codes établis du roman picaresque et trace son sillon. Mais en y réfléchissant, qu’est-ce qu’un narrateur indigne de confiance, si ce n’est l’héritier conscient de Don Quichotte, dont la folie avait le pouvoir de tordre les perspectives et transformer la réalité. Utiliser cet artifice, ce n’est rien d’autre que remettre au goût du jour un genre qui a toujours eu l’expérimentation et l’innovation dans son ADN, tout en profitant de l’occasion pour déplacer les enjeux. La question n’est plus de savoir quelles leçons tirer des coups du sort s’abattant sur notre malheureux héros, mais de comprendre comment celui-ci a pris le contrôle de sa propre histoire.
Cependant, avant de répondre à cette brûlante interrogation, le scénario temporise l’action, prenant le temps de recomposer son univers après son principal retournement. La disparition impromptue de Pablos, jusque-là moteur de l’intrigue et point de vue unique orientant la narration, permet de saisir de manière plus objective les événements consécutifs à la mise au jour de sa duplicité - et même sa triplicité - en tirant sur tous les autres fils du récit. Ce procédé, très prisé de récits sériels modernes toujours plus tentaculaires - car permettant de tirer pleinement parti de leurs vastes fondations - consiste à déplacer temporairement le point de vue afin de prendre du recul sur les péripéties pour mieux éclairer leur enchaînement. Ce travail permet aussi d’accroître l’attente du lecteur en vue des révélations à venir.
Pour autant, il ne faut pas oublier un autre intérêt, et non des moindres, de cette partie, qui a à voir avec la structure narrative de ces Indes Fourbes: cet intermède sert de transition entre deux parties qui se répondent.

En effet, le troisième et dernier acte prend la forme d’une confession au lecteur à mettre en regard de la fable faite à l’alguazil. Patiemment, Pablos entreprend de dérouler la liste de ses mensonges, petits et grands, dans un inventaire qui pourrait presque être rébarbatif sans les lettres habiles d’Ayrolles. Dans le souci de remettre une bonne fois pour toute la BD dans les pas du roman, tout est passé au crible de la sordide vérité.
Car dans son Buscón, Quevedo peint une satire virulente de la société espagnole de son époque, en proie selon lui à une intarissable avidité et une corruption érigée en modèle. Là où le premier acte de la BD se concluait sur l’élévation morale de Pablos, la même que poursuivait Don Quichotte dans ses aventures, ce final reprend lui sa quête d’ascension sociale originelle en poussant la logique à son paroxysme. Le récit n’épargne plus son personnage, le montrant proxénète, traitre à cette communauté noire qui lui ouvrait ses portes, ou bien encore n’hésitant plus à employer le terme "nègre" quand il utilisait pudiquement celui d’"esclave marron" auparavant.
Pourtant, dans la longue litanie de ses infamies, un événement ressort intact, celui qui narre comment il est entré en possession du pendentif qui lui épargna la vie. C’est au prix de larmes sincères et d’empathie pour le destin tragique d’un peuple bafoué qu’il l’obtient, rappelant que Pablos, jadis enfant naïf au bon cœur, n’est que le produit de son environnement. Malgré ses actes odieux, jamais il ne sera un monstre.
Il ne peut en revanche être considéré comme une victime des aléas qui jalonnent son parcours. En réalisant ses désirs d’anoblissement social à défaut d’ennoblissement moral, il se fige dans en ce sous-titre de l’œuvre, ce vagabond exemplaire et miroir des filous. Le tour final que prend l’intrigue, une fois bouclé le développement de notre protagoniste n’est là non pas pour relancer une ultime fois le récit mais pour revenir aux intentions corrosives de l’auteur originel. Ou comme le dit Ayrolles mieux que moi, renoncer à la fourbe, se serait trahir le siècle.

Sous la surface d’un récit aux hémisphères en apparences déconnectés, les auteurs tissent une œuvre somme, pleine comme un œuf de références et clins d’œil à coup sûr impossibles à relever tous à la première lecture; cela sans se poser en fossoyeur du genre ni sacrifier leur histoire à la révérence appuyée et trop sage à force d’être respectueuse. L’audace et l’inventivité irriguant inlassablement la lecture m’auront enchanté 160 pages durant. Et la maîtrise évidente opérant à tous les niveaux aura fini de me persuader que nous tenons-là, oserai-je le dire, un chef d’œuvre.
Dernière édition par superboy le 08/09/2019 18:54, édité 1 fois.
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Nirm » 08/09/2019 17:56

Utilise les balises plutôt que ta phrase d'avertissement, elles sont faites pour ça. ;)
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Bossacdenoyau » 08/09/2019 18:03

N'y a-t-il pas une limite de texte sous spoiler ?... :fant2:
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede superboy » 08/09/2019 18:57

C'est fait. Je n'en avais pas envie dans un premier temps, ne trouvant pas cela très agréable moi-même et ayant toujours considéré qu'un avertissement préalable est suffisant. Mais si on m'en fait la demande, je m’exécute.
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede Nirm » 08/09/2019 19:35

Merci superboy.
Ça permettra à ceux qui passent par ici et sont étourdis, demain ou dans plus de temps, de ne pas avoir le plaisir gâché. :ok:
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Re: [PREVIEW] Les Indes fourbes - Ayroles, Guarnido - Delcourt

Messagede kobaia » 08/09/2019 19:52

Les Indes Fourbes est un chef-d'oeuvre, et comme tout chef-d'oeuvre, il a ses détracteurs.

Le chef-d'oeuvre est d'abord graphique. L'expressivité du trait de Guarnido est connue de ses lecteurs (la frimousse de Weekly dans Blacksad en est la preuve), mais dans Les Indes Fourbes, il sublime son art, et les expressions de Pablos sont toutes plus savoureuses les unes que les autres. La mise en couleurs est admirable, et mon regard est souvent resté scotché sur une case, ou une planche, à admirer la lumière et les ombres.

Le chef-d'oeuvre est narratif. Tous les éléments ont leur importance, il ne faut passer à côté de rien, et même si
[Révéler] Spoiler:
le fameux twist est éventé dès la fin du prologue, j'ai pris un grand plaisir à analyser le récit de Pablicos pour chercher les preuves de ma théorie
. Et que dire de la plume d'Ayroles... C'est agréable de lire un texte avec un vocabulaire aussi riche, des tournures de phrases réfléchies, et pas un énième scénario avec un vocabulaire plutôt pauvre. J'y retrouve en plus la coloration des romans picaresques, et pour ça, c'est parfait.

Et enfin, le livre est beau. La couverture est réussie
[Révéler] Spoiler:
et a trahi la fin de l'histoire, à mn humble avis. Sans elle, je n'aurais deviné la fin qu'au début du livre II
, le papier est de qualité, le signet un agréable bonus.

A mes yeux, Les Indes Fourbes est une grande bande dessinée, que je prendrai un grand plaisir à relire. Et il me faudra lire, un de ces jours, El Buscón.
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