Brian Addav a écrit:Enfin lu:
Et très étonné au final des avis dithyrambiques.
Le livre est énorme quant au personnage de Richard. Toute la partie pile de l'album sur la transmission de son amour du vin est vraiment nickel. Le gros pb pour moi, c'est le pendant, la partie face, concernant l'échange dont il est question et sur lequel est basé sur le livre, concernant l'apprentissage de la bd. Là on est toujours dans un entre deux, sur qq chose d'inaboutie pour moi.
L'idéal, aurait été que Davodeau fasse découvrir à Richard le "quotidien" du dessinateur: l'arrivée de l'idée, la construction d'une histoire, sa mise en scène, la construction d'une planche, d'une case, le pb du dessin, et...
Ou l'histoire de la bd elle-même soyons fou. Ses genres, les grands maîtres, etc...
Là, tout est abordé par petite touche. C'est pas inintéressant, loin de là, mais j'en reste insatisfait.
Richard dévoile tout sur la manière dont il conçoit son métier, Davodeau peu (ou alors par l'entremise de Richard et il faut aller piocher soi-même).
Qu'est-ce qu'il lui fait lire comme bd au Richard ? Dans quel ordre, par quoi il a commencé ?
C'est bien d'avoir des ressenti, mais quitte à approfondir, ç'aurait été bien d'avoir plus sur cette partie.
Etc...
Alors ok, il avait pas la place de le faire et il a privilégié les rencontres, mais du coup, la balance penche plus d'un côté que de l'autre.
nexus4 a écrit:Pour les BD lues et les vins dégustés, tu as tout l'index à la fin. BU-LU.
Apres, comme je l'ai succintement suggéré dans le topic idoine, autant tu peux couper un bourgeon ici et là, tenir une charrue, rouler des fûts, autant tu deviens pas dessinateur du jour au lendemain. L'implication physique du vigneron ne peut être qu'en retrait. Reste l'apprentissage, l'apréhension de la culture et, même si ca te chagrine, l'éducation. Et comme il s'agit d'une "histoire vraie" peut être que le pote de Davodeau avait autre chose a faire, s'est-il moins impliqué ou tout simplement n'a t il pas demandé.
Brian Addav a écrit:nexus4 a écrit:Pour les BD lues et les vins dégustés, tu as tout l'index à la fin. BU-LU.
ça je l'ai pas dans ma versionnexus4 a écrit:Apres, comme je l'ai succintement suggéré dans le topic idoine, autant tu peux couper un bourgeon ici et là, tenir une charrue, rouler des fûts, autant tu deviens pas dessinateur du jour au lendemain. L'implication physique du vigneron ne peut être qu'en retrait.
Désolé, à un moment, Davodeau aborde la technique. Quand Richard lui demande si c'est son éditeur qui lui dit quelles couleurs mettre.
Moi j'aurais aimé Richard découvrir la manière de travailler de Davodeau. Quel format, quels crayonnés, quel encrage, pourquoi on encre, pourquoi on construit l'image comme ça, pourquoi on dessine réaliste, etc...
Je demande pas à ce que Richard soit formé au métier de dessinateur, (d'ailleurs Davodeau n'est pas formé au métier de vigneron, loin de là, il le découvre).
Dans le livre, on comprend la chronologie taille, pousse, récolte (pour faire vite)
On a pas ça sur la partie bd.nexus4 a écrit:Reste l'apprentissage, l'apréhension de la culture et, même si ca te chagrine, l'éducation.
Et justement. Elle est où "l'éducation" dans le bouquin ?
Davodeau lui balance des bouquins. Richard aime ou pas. Il l'emmène en festival, il rencontre des auteurs, voit des expos, aime, aime pas, achète lui même des livres. Ils parlent un peu de style via Maus, et via Gibrat, mais c'est tout.
Sur la vigne, sur le vin, j'apprends qq chose dans le bouquin, on m'invite à entrer, un peu, dans le secret du métier, via un beau point de vue d'artisan.
Sur la bd quedalle. Quelle est la logique de Davodeau ? Juste lui passer des bouquins. J'aurais aimé que de la même façon on entre sur un certain point de vue de la bd. Là Davodeau se cache selon moi. C'est dommage.
Olaf Le Bou a écrit:Brian, le fait qu'on soye globalement tous plutôt connaisseurs du monde de la BD doit aussi participer de cette frustration et de cet apparent déséquilibre entre les deux faces du bouquin ...
Morti a écrit:Ne l'ayant (malheureusement) pas encore lu, je ne peux pas juger de l'importance des 2 sujets dans l'album mais peut-être que Davodeau était plus intéressé de "l'apprentissage" de la vigne que de raconter ses petits secrets de dessinateur.
Il devait manifestement être passionné par ce qu'il a appris et sa modestie (présumée mais j'y crois) a peut-être fait qu'il ne veuille pas trop "ennuyer" les lecteurs, sans doute d'après lui déjà au courant des procédures de création, et plutôt se focaliser sur le vin, la BD n'étant là que comme "monnaie d'échange".
Croaa a écrit:Mais encore une fois, je réitère mon avis sur l'aspect technique des deux métiers : mettre en difficulté le vigneron à tester l'encrage ou la mise en couleur n'aurait rien apporté au bouquin. Le vigneron est conscient du travail que représente la réalisation d'une bd, Davodeau l'initie plutôt au monde des auteurs et leurs vocations ou leurs plaisirs, bref les raisons de leur passion.
Croaa a écrit:Je ne dis pas le contraire. je parlais de technique et de l'impossibilité d'avoir l'équivalent de ce que fait Davodeau sur la vigne. Et je rajoutais que comme morti je pense en effet qu'il y a surement une volonté de l'auteur de ne pas trop s'exposer et donc de privilégier le vigneron.
Croaa a écrit:Oui mais du coup cela faisait exposé et le vigneron n'aurait été que spectateur et non acteur comme l'est Davodeau dans la vigne. c'est pour cela que je parle de limite technique. Davodeau aurait fait le professeur et ça à mon avis, ce n'est absoument pas son genre. De plus je pense que cela aurait beaucoup alourdit le récit.
Croaa a écrit:Montrer comment il réalise une planche en le voyant bosser dessus et expliquer le crayonné, l'encrage, etc. Cela aurait pu être très chiant. je pense qu'il a trouvé ce moyen pour éviter cet écueil.
Croaa a écrit:Oui, sauf qu'il y a un environnement : la vigne. c'est vivant. Un bureau et une planche à dessin, cela l'est moins.
Brian Addav a écrit:Croaa a écrit:Oui, sauf qu'il y a un environnement : la vigne. c'est vivant. Un bureau et une planche à dessin, cela l'est moins.
sérieux...
je regrette juste que Davodeau ne nous ait pas livré sa vision du métier de dessinateur.
Reconnaît qu'il aurait pu le faire (*).
D'ailleurs il le fait par petite touche:
+ le coup de la mise en couleur
+ quand Richard demande à Gibrat s'il en pas marre de dessiner
Et tout ça se passe dans un atelier de dessinateur, et c'est vivant. Non ?
Croaa a écrit:Je m'acharne, mais le lieu de travail d'un dessinateur c'est : Son atelier et quelque soit la saison, le boulot reste quasi le même. C'est beaucop plus monotone que le vigneron pour qui le lieu de travail c'est : Sa vigne, sa cave, son pressoir et les saisons qui changent avec une activité qui varie en fonction. C'est tout de même plus varié.
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