Jeff70 a écrit:Pour ceux qui ont du mal à se le procurer, voici un bref résumé de ce qui est développé concernant les causes de la grave dépression que Franquin a subi dans les années 80.
L'effondrement psychologique de Franquin est en rapport avec un sévère "complexe de l'artiste raté" dont il souffrait depuis toujours.
Pour lui (comme pour son mentor Jijé, Paul Cuvelier, et d'autres...), il y avait d'une part l'Art véritable, avec un grand A (la peinture, le dessin d'art...), et d'autre part la BD, activité alimentaire servant à payer les factures.
Jijé, par exemple, s'en accommodait très bien, mais Franquin souffrait de n'avoir pas assumé ses véritables ambitions artistiques.
Incapable d'apprécier son propre talent, les compliments que les autres lui adressaient glissaient sur lui comme de l'eau sur les plumes d'un canard...
Fâché avec lui même, miné par une forme de mépris de soi, il a fini par basculer dans la dépression en dépit d'une réussite et d'un succès professionnel que beaucoup pourraient lui envier...
Monsieur Jean a écrit:Vous avez noté qu'à la page 82 Franquin dessine un Gaston dans un exemplaire de Spirou et les hommes-bulles?
Vainsy a écrit:Monsieur Jean a écrit:Vous avez noté qu'à la page 82 Franquin dessine un Gaston dans un exemplaire de Spirou et les hommes-bulles?
J'ai l'impression que ça a dû arriver quelquefois, si on regarde le dessin ci-dessous (qui devrait être repris dans le fameux futur coffret "Gaston 60 ans" si j'ai bien vu), qui doit être une dédicace faite sur une édition de QRN.
J'imagine qu'une fois "débarassé" du groom, Franquin a dû régulièrement, dès la fin des années '60, proposer aux lecteurs qui venaient avec un album de Spirou, de leur faire plutôt un petit dessin du gaffeur...
Pff... y' en a qu'ont de la chance, quand même...
Jeff70 a écrit:Pour ceux qui ont du mal à se le procurer, voici un bref résumé de ce qui est développé concernant les causes de la grave dépression que Franquin a subi dans les années 80.
L'effondrement psychologique de Franquin est en rapport avec un sévère "complexe de l'artiste raté" dont il souffrait depuis toujours.
Pour lui (comme pour son mentor Jijé, Paul Cuvelier, et d'autres...), il y avait d'une part l'Art véritable, avec un grand A (la peinture, le dessin d'art...), et d'autre part la BD, activité alimentaire servant à payer les factures.
Jijé, par exemple, s'en accommodait très bien, mais Franquin souffrait de n'avoir pas assumé ses véritables ambitions artistiques.
Incapable d'apprécier son propre talent, les compliments que les autres lui adressaient glissaient sur lui comme de l'eau sur les plumes d'un canard...
Fâché avec lui même, miné par une forme de mépris de soi, il a fini par basculer dans la dépression en dépit d'une réussite et d'un succès professionnel que beaucoup pourraient lui envier...
Vainsy a écrit:J'imagine qu'une fois "débarassé" du groom, Franquin a dû régulièrement, dès la fin des années '60, proposer aux lecteurs qui venaient avec un album de Spirou, de leur faire plutôt un petit dessin du gaffeur...
BDbilos a écrit:Imaginez un artiste de sa trempe "obligé" de créer un truc qui ne lui convenait plus, à des cadences de fou, alors qu'il avait fort envie de passer à autre chose (et sans doute déjà dans sa tête il était déjà passé à autre chose).
Vainsy a écrit:BDbilos a écrit:Imaginez un artiste de sa trempe "obligé" de créer un truc qui ne lui convenait plus, à des cadences de fou, alors qu'il avait fort envie de passer à autre chose (et sans doute déjà dans sa tête il était déjà passé à autre chose).
Là où ça devient génial pour nous autres lecteurs, c'est que ce "mal-être", "dépression", "burn-out", ou simple "ras-le-bol du personnage" (ou quel que soit l'état d'esprit qui habitait l'auteur à l'époque) a permis de produire un album comme "Panade à Champignac", véritable bouquet final où Franquin se lâche et rend encore plus ridicule (alors qu'on pensait ça impossible) son fameux savant fou... Seul un ressenti sincère d'agacement total (allié à un talent énorme et une volonté de BIEN faire son boulot malgré tout, avec de vrais morceaux de bravoure comique notamment) pouvait donner un tel résultat ; je déplore cette absence de distanciation dans les albums parus depuis, où chaque auteur commandité est resté bloqué (contractuellement ou sentimentalement) par une espèce de respect envers l’œuvre (dans la série mère comme dans les "vus par"). Seuls Tome et Janry s'en sont un peu rapprochés par moment, mais...
Cooltrane a écrit:Mais le Charles aura sa revanche avec le T25 de Tembo Tabou (au grand dam de Fournier >> putain, la claque!!)
Vas-y ! Fonce ! Soit, t'achètes l'intégrale (petit gain d'argent et de place) des Idées Noires, soit t'achètes les deux tomes unitaires (dont un est au format à l'italienne). Tu auras toutes les IN que Franquin souhaitait voir publiées. Ce sont des albums pour lesquels Franquin a donné lui-même son feu vert à l'impression.Keorl a écrit:- Bref, l'intégrale en question me permettrait-elle de régler la question des Idées Noires une bonne fois pour toutes ? (d'autant qu'elle a le mérite d'être dispo et de coûter 14€, alors que les tomes séparés ... l'un est à 11€ et l'autre tout simplement pas dispo)
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