Anotsu a écrit:Une bonne partie des oeuvres de Hideki Arai inédites en France sortiront prochainement... chez Black Box !
https://www.manga-news.com/index.php/ac ... -Black-Box
Anotsu a écrit:Une bonne partie des oeuvres de Hideki Arai inédites en France sortiront prochainement... chez Black Box !
https://www.manga-news.com/index.php/ac ... -Black-Box
corbulon a écrit:Ah et il y avait les fameux liens, ça tombe bien, parce que la lectrice de shojo espagnole qui tient la comptabilité des shojo-josei publiés avant 1987, a fait une mise à jour depuis 2018
Et on est passé d’un rapport de 46-33 pour l’Italie à 58-35. On est vraiment loin du relativisme « oui mais c’est juste deux ou trois titres de plus ».
http://fullesdansaires.blogspot.com/202 ... age-4.html
superboy a écrit:A ce titre, je pense que le manga, marché segmenté sur la base du genre et orienté jeunesse avec le succès infaillible qu'on lui connait depuis plus de deux décennies, a beaucoup contribué au recrutement et à l'élargissement du lectorat féminin dans le monde de la BD. Tancer les éditeurs français de manga pour le déséquilibre de leurs catalogues n'est pas forcément un mauvais procès, mais il faut à mon avis garder en tête l'idée que quoi qu'on en pense, ils font de réels efforts; je les crois moteurs de progrès sur le sujet. Je suis curieux d'avoir vos avis.
corbulon a écrit:Pas jusque là son excellent manga sf ACCA 13 n’est disponible en langue étrangère qu’en anglais.
euh... si vous le dites a écrit:Ma plus grande, elle lit du shôjo mais uniquement en japonais parce qu'elle trouve que le shôjo en français, c'est ridicule, ça sonne complètement faux.
superboy a écrit:euh... si vous le dites a écrit:Ma plus grande, elle lit du shôjo mais uniquement en japonais parce qu'elle trouve que le shôjo en français, c'est ridicule, ça sonne complètement faux.
Tiens ? C'est intéressant. Quelles sont ses raisons ? Cela aurait à voir avec des différences culturelles qui formeraient une dissonance cognitive trop gênante dans l'esprit d'une personne ayant reçu cette double éducation ?
superboy a écrit:Excuse-moi d'insister, mais est-ce un sous-texte commun à tous les shojos qui disparait ou bien des détails différents à chaque fois ? Si c'est la deuxième proposition, pourquoi cela ne la dérange pas pour des shonens ou des seinens ?
superboy a écrit:corbulon a écrit:Ah et il y avait les fameux liens, ça tombe bien, parce que la lectrice de shojo espagnole qui tient la comptabilité des shojo-josei publiés avant 1987, a fait une mise à jour depuis 2018
Et on est passé d’un rapport de 46-33 pour l’Italie à 58-35. On est vraiment loin du relativisme « oui mais c’est juste deux ou trois titres de plus ».
http://fullesdansaires.blogspot.com/202 ... age-4.html
Merci pour le lien.
Je tire deux conclusions de cette analyse:
- le rapport entre la publication de shojo vintage sur trente ans en Italie et en France, c'est kif-kif. 35 ici, 58 là-bas, c'est le même ordre de grandeur.
- La dynamique sur ce segment depuis deux ans est en faveur du marché italien avec 12 titres, contre 2 ici.
Ce que cela m'inspire, c'est qu'un cycle de travail a été engagé sur le vintage - shojo qui plus est, dans le genre saucissonnage à la mords-moi le nœud - par les éditeurs italiens ces dernières années, quand chez nous ce segment n'est pas une priorité. La question est de savoir si ce cycle perdurera dans le temps ou s'il s'affaiblira avec les bilans que tireront les éditeurs à cinq ou six ans, comme c'est arrivé ici au tournant des années 2010, où après une période d'intense travail sur le lectorat shojo/josei, le marché à reflué vers des valeurs plus sûres en termes de ventes. En passant, je ne serais pas surpris que les efforts faits à l'époque portent leurs fruits aujourd'hui si les éditeurs tentaient une nouvelle percée en la matière, car quoi que tu en dise, nous aussi avons travaillé ce lectorat par le passé.
En attendant, cette catégorie est incontestablement minoritaire quel que soit le marché considéré, une niche minuscule qui ne peut justifier à elle seule l'affirmation qu'un marché est meilleur qu'un autre. Tu as forcément d'autres arguments, sinon tu te fous nos gueules à tous depuis des années. C'est la seule alternative.
Sur un sujet adjacent, il y a quelques années, deux nanas dans la vingtaine entre dans une librairie d'occasion dans laquelle je traîne de temps en temps et demande au patron s'il a je ne sais plus quel titre "pour un cadeau". Pas de bol, il ne l'a pas en stock, bref. Après leur départ, il se tourne vers moi et lâche un truc du genre "j'en ferais bien mon quatre heure". Voyant le déplaisir se dessiner sur mon visage, il enchaîne très vite par un propos beaucoup plus intéressant, m'expliquant qu'il ne voit que très peu de femmes passer dans sa boutique, neuf clients sur dix selon lui étant des hommes. Je lui fais part de mon étonnement auquel il répond en ajoutant que très souvent ces clientes sont à la recherche de cadeaux à faire à des hommes.
Cette anecdote m'a beaucoup fait réfléchir car il est vrai que ç'a été l'unique fois où j'ai croisé des femmes dans son magasin. Or, intuitivement, on peut supposer qu'une librairie d'occase est fréquenté par une plus grande proportion de vrais lecteurs BD qu'une librairie ordinaire. Dès lors, et à moins que le gars ne m'ait monté un paquebot, on peut s'interroger sur la part réelle de lectrices régulières dans le lectorat BD, au-delà de ce que les femmes représentent parmi les acheteurs.
A ce titre, je pense que le manga, marché segmenté sur la base du genre et orienté jeunesse avec le succès infaillible qu'on lui connait depuis plus de deux décennies, a beaucoup contribué au recrutement et à l'élargissement du lectorat féminin dans le monde de la BD. Tancer les éditeurs français de manga pour le déséquilibre de leurs catalogues n'est pas forcément un mauvais procès, mais il faut à mon avis garder en tête l'idée que quoi qu'on en pense, ils font de réels efforts; je les crois moteurs de progrès sur le sujet. Je suis curieux d'avoir vos avis.
euh... si vous le dites a écrit:corbulon a écrit:Il y a un moment où il faudra sortir de sa vision masculiniste du monde, si on souhaite vraiment impliquer tout le monde et sortir du chacun pour soi.
Tu sais de quoi ma fille se plaint le plus souvent quand elle lit des shôjo ? Elle se plaint justement de la manière dont sont traités les personnages féminins au travers d'un prisme qui renforce la place que la société japonaise leur réserve.
(et les shôjo, au travers d'abonnements à Ciao, Margaret ou Lala, elle en a lu des paquets)
La vision masculiniste du monde, elle est tout autant présente dans la plupart des shôjo que dans les autres manga.
Se rendre compte de ça, c'est aussi sortir d'une vision masculiniste du monde.
Et quand tu t'es rendu compte de ça, tu envoies bouler les catégories et tu cherches les bons manga quels que soient leurs catégories et la manière dont ils sont catégorisés ici ou au Japon.
Et tu sais pourquoi je sais tout ça ?
Je sais cela parce qu'on en parle à la maison et que justement je tiens à sensibiliser mes filles à ce qui ressort d'une vision masculiniste du monde.Après vu que l’ère des cristaux est quand même plus basé sur les sentiments que l’action, c’est un shojo en vrai
Si d'un côté tu t'insurges contre des changements de catégories et que de l'autre tu en opères toi-même, on ne va évidemment pas en sortir.
euh... si vous le dites a écrit:corbulon a écrit:Pas jusque là son excellent manga sf ACCA 13 n’est disponible en langue étrangère qu’en anglais.
Tiens, vu que tu parles d'ACCA 13 de Natsume Ono qui n'est disponible qu'en anglais, est-ce que tu aurais des suggestions d'autres oeuvres et autrices intéressantes traduites en anglais et pas en français ?
Je serais preneur de telles suggestions.
corbulon a écrit:Sérieusement j’ai vraiment autre chose à faire que de convaincre des gens qui ont des œillères. On appelle ça la règle des 365 secondes. J’ai largement dépassé le quota de surcroit.
corbulon a écrit:[Ah t’as toujours pas compris que la vision masculiniste du monde c’est invisibiliser le travail des autrices. Une stratégie vieille comme le monde. Invisibiliser le shojo au profit d’autres catégories, c’est évidemment donner peu de visibilité à celles qui le font. Tes anecdotes personnelles n’y changeront rien, à part noyer le poisson. Sur le si génial travail des éditeurs français en matière de promotion des titres shojo, et aussi et surtout une bonne définition de ce qu’est le Shojo :
https://www.du9.org/dossier/shojo/
corbulon a écrit:Ben Tadao Tsuge traduit partout sauf en France. Utsubora : The Story of a Novelist et Maiden Railways de Asumiko Nakamura. Les Batman Manga de Jiro Kuwata.
corbulon a écrit:Au mois de mai la nouvelle série de Junko Mayuzuki chez Kana, en espérant que cette fois-ci, nous n’ayons pas droit au recadrage des couvertures comme ce fut le cas pour Après la pluie. Sinon j’irai voir de l’autre côté des Alpes, cette fois :
Sunderclock a écrit:je vais continuer à sacrifier des chèvres pour une belle réédition des Vagabond d'Inoue !
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