toujours amusant de voir comment les médias sont des champions de l'enfumage.
Bel exemple avec cette
séquencequi "scandalise" la toile
bingo, on tient le responsable des 80 à 100 milliards d'argent qui échappe à l'état à cause des fraudeurs. Le type, il gagne 50 000 EUR net par an. En 5 ans, il n'a rien déclaré. Vous imaginez le préjudice ? Ce type, c'est un monstre. Dans la nomenclature du malfrat, il se situe entre le mangeur de bébés et le serial-violeur de chatons.
Mais, est-ce que ce qu'il fait est autre chose que de l'optimisation fiscale appliquée à son petit niveau ? Il a les comptes à l'étranger. Il lui suffirait de déclarer des frais, inventer des charges d'investissements et s'associer à un comptable imaginatif et il aurait le vernis de respectabilité des grosses sociétés qui fonr finalement la même chose, mais planquée derrière un jargon technique et des sociétés écrans.
Bien sûr, c'est confortable de pointer un fraudeur du genre comme la mérule des finances publiques. Mais sa contribution au trou de 60 milliards, elle est infime. Et cela permet de détourner l'attention sur des incongruité comme la taxe sur les super-profits ou comment faire pour mieux lutter contre la méga fraude fiscale en diminuant les budget.
C'est comme lorsqu'il s'agit de pointer l'absentéisme dans la fonction publique comme la grande cause du déficit. Je ne retrouve plus l'article en question, mais un journaliste avait débunké l'impact, et surtout l'idée reçue du méga-absentéisme dans la fonction publique. En effet, elle a augmenté depuis le covid, mais dans les mêmes proportions que dans le reste de la population et il que les fonctions les plus touchées sont en contact avec le public, donc plus sensible à l'épuisement lié à la violence grandissante du public (qui en a marre de services dégradés, donc se décharge sur les focntionnaires, qui ne font que subir la situation et finissent par craquer, provoquant une dégradation des services).
Au lieu de se demander s'il y a un problème sociétal de fond, on tape sur le symptôme.
Pareil pour les reportages sur la fauche en grands magasins. Au lieu de faire la promotion des sociétés qui vendent des solutions et plaquer des chiffres qui font peur, il ne conviendrait pas de se demander pourquoi la fauche augmente ? Un truc sur la paupérisation de la société ? et se demander si la politique pourrait essayer un truc ?
Non, faut bien expliquer aux gens que, si ça va mal, c'est parce qu'il y a des livreurs ubers qui ne déclarent pas leurs impots et des feignasses qui achètent des faux certif' sur internet.