Etats-Unis : Jefferson devient la plus grosse faillite municipale des Etats-Unis
Les banques françaises publient en ce moment leurs résultats trimestriels, une certaine" opération vérité" se produit sur la dette grecque, dont la valeur est ramenée à son prix de marché. Ainsi BNP Paribas annonce une baisse de 71% de son bénéfice net sur le troisième trimestre, à 541 millions d’euros. Mais le groupe s’empresse aussitôt d’ajouter qu’en faisant abstraction de cet élément exceptionnel, le bénéfice se serait élevé à 1,952 milliards d’euros, en hausse de 2,4% sur le trimestre précédent. Voilà qui semble rassurant.
Mais lorsque l’on regarde les comptes plus en détail, on découvre un élément pour le moins étonnant, une "réévaluation de la dette propre" qui concourt aux résultats à hauteur de 786 millions d’euros. Ce mécanisme est couramment utilisé par les banques américaines et européennes, et il est d’une profonde perversité. Expliquons-en le fonctionnement.
Entourloupe
Si vous voulez emprunter de l’argent, vous allez voir votre banquier. Vous empruntez 100, et vous remboursez au cours du temps 100 + les intérêts : logique. Mais une grande entreprise ou une banque peut s’y prendre autrement : elle émet des obligations. Elle émet 100 d’obligations sur le marché, elle empoche donc 100 en cash, et s’engage à verser un coupon (les intérêts) tous les ans et à rembourser les 100 à l’échéance.
Ces obligations sont cotées sur les marchés financiers (ce sont les "obligations corporates", d’entreprises), tout comme celles des Etats. Mais si les investisseurs doutent de la capacité de la banque à rembourser les obligations qu’elle a émises, leur prix va chuter. Et l’obligation, au lieu de valoir 100, ne vaut plus, mettons, que 60. Et là commence la stupéfiante entourloupe : la banque a donc émis, et empoché, 100. L’obligation ne vaut plus que 60, elle la rachète à ce prix, et réalise donc un bénéfice net de 40. C’est magique !
Mais en réalité ça ne se passe même pas comme cela. Si le prix de sa dette baisse autant, cela signifie que la banque connaît de graves difficultés, et c’est effectivement le cas depuis la crise de 2008. Les bilans sont remplis d’actifs toxiques et de créances douteuses, et c’est tellement vrai que les banques ne se prêtent plus d’argent entre elles (le marché interbancaire est quasiment bloqué) et se refinancent auprès de la BCE. Conséquence, la banque n’a même pas les moyens de sortir 60 en cash pour racheter sa dette. Pas grave, elle fait "comme si" et inscrit 40 en recettes dans son compte de résultat ! Enorme.
Plus tu perds, plus tu gagnes
C’est comme si la Grèce, constatant que sa dette de 350 milliards d’euros ne cote plus que la moitié sur les marchés, décidait d’inscrire 175 milliards de recettes à son budget. Ca ferait rire tout le monde, et c’est pourtant ce que font les banques américaines et européennes depuis la crise de 2008 pour enjoliver leurs résultats, et accessoirement verser des bonus au passage.
Avec ce mécanisme, plus la situation de la banque se détériore, plus elle peut augmenter ses recettes avec de l’argent virtuel. C’est le capitalisme inversé, plus tu perds, plus tu gagnes ! Cette véritable manipulation est bien sûr avalisée par les "normes comptables internationales", et l’on voit une fois de plus comment la collusion entre le big business, les normes étatiques et l’ingénierie financière détruisent le capitalisme de l’intérieur.
Ce procédé devrait être interdit. En réalité, BNP Paribas n’aurait pas dû annoncer un bénéfice de 541 millions d’euros mais une perte de 245 millions d’euros (541 – 786). C’est moins joli bien sûr. Et cela interdit le versement de bonus aux dirigeants. Très embêtant effectivement. Cela veut surtout dire que la situation réelle des banques dans le monde est bien plus grave qu’elles ne le disent.
Initialement doté d'une capacité de 440 milliards d'euros, le FESF voit ses capacités démultipliées avec la possibilité de lever 1 000 milliards d'euros14 par l'émission d'obligations ou d'autres titres de créance sur le marché avec le soutien de l'Office de gestion de la dette allemande. Ces emprunts ont pour objectif de lever les fonds nécessaires au financement des prêts des États membres de la zone euro en difficultés financières et qui ne peuvent emprunter sur le marché des capitaux à des taux abordables15.
Toute aide doit cependant être approuvée par une décision unanime du Conseil, et donc de tous les États membre de l'Eurogroupe16. Les émissions d'obligations seraient soutenus par les garanties données par les États membres de la zone euro, en proportion de leurs parts versé au capital de la Banque centrale européenne (BCE).
La capacité de prêt de 440 milliards d'euros du FESF est complétée par le Mécanisme européen de stabilité financière qui peut octroyer jusqu'à 60 milliards d'euros (lequel dépend des fonds recueillis par la Commission européenne en utilisant le budget de l'Union en tant que garantie). De même, il est peut aussi être complété par les apports du Fonds monétaire international (FMI) qui peuvent atteindre 250 milliards d'euros. La capacité de soutien s'élève alors 750 milliards d'euros17.
choregraphe a écrit:deux a trois ans, il faut le temps que l'on nous detricote toutes les avancées que sont
l'assurance maladie ( une honte que le privé peut le faire bien mieux)
La retraite par repartition ( La aussi le privé est capable de gerer bien mieux )
privatiser tous ce qui est rentable (pour essayer de rembourser des dettes impossible a combler )
la seule solution aujourd'hui serait une revolte et c'est pour cela qu'il est important de regarder la réaction grecque
Sinon vous remarquerez tous que personne ne parle plus de l'islande qui a dés le debut envoyé valser ces debiteurs
LEAUTAUD a écrit:Que touchent comme pension les retraités de plus de 65 ans ?
Voici la réponse ( chiffre INSEE de dec 2010)pour la moyenne mensuelle des pensions:
- Homme 1589 euros
- Femme 1102 euros
Ces chiffres intégrent tous les régimes de retraites ( de base et complémentaires) et avantages.
Conclusion: mieux vaut être en couple , sinon bonjour la galère, surtout pour les femmes !
Ta généralisation sur les retraités à l'aise blaise , Q64, est à mon sens abusive.Comme pour toutes les catégories sociales il y a des nantis et des miséreux. Je te rappelle que les chiffres ci-dessus sont une moyenne.
Il y a 15 millions de retraités en France, sur 65 millions d'habitants, soit moins d'un quart de la population.
Et la plupart ne sont ni en cure, ni en voyage au bout du monde, ils cultivent leurs jardins quand ils ont la chance d'en avoir un, et ils aident leur famille, comme toujours.
On les appellent les grands parents, tu sais bien, ceux qui aiment leurs petits-enfants.
Bon, faut pas faire d'angélisme systématique. Rappelons nous cette phrase de Paul Leautaud, qui me fait bien marrer : " Lorsque l'enfant paraît...je prends mon chapeau et je m'en vais ! "
choregraphe a écrit:Sinon vous remarquerez tous que personne ne parle plus de l'islande qui a dés le debut envoyé valser ces debiteurs
silversurfer a écrit:choregraphe a écrit:Sinon vous remarquerez tous que personne ne parle plus de l'islande qui a dés le debut envoyé valser ces debiteurs
En effet.
L'Islande qui a laissé crever ses banques de leurs erreurs plutôt que de les renflouer.
L'Islande qui a une monnaie nationale minuscule toute ridicule, pas comme le grrrrrand Euro capable de concurrencer le dollar et qui permet à ceux qui l'utilisent d'influer sur le Destin du Monde (bon, pour le moment, surtout pour le foutre dans la merde). Qui du coup, a pu décider toute seule de dévaluer sa petite monnaie.
L'Islande dont les citoyens, ces ignares, ont par 2 fois repoussé un plan de remboursement par l'Etat des épargnants d'une banque locale en faillite. Des plans à propos desquels ceux qui savent (politiciens locaux, responsables européens et commentateurs de haut vol), étaient d'accord pour dire qu'ils devaient être absolument adoptés, faute de quoi toutes sortes de catastrophe s’abattraient sur le pays. Bon, finalement, un détail, la banque a annoncé pouvoir rembourser en liquidant ses actifs.
Donc vraiment pas un pays dont on pourrait s'inspirer. Continuons à renflouer les banques, sauvons l'Euro quelles que soient les conséquences, et ne consultons jamais les citoyens, qui votent toujours mal. C'est la seule solution, sinon toutes sortes de catastrophe s'abattront sur nous : les gens qui savent sont tous d'accord là-dessus.
Selon l'INSEE le salaire médian en France est maintenant de 1.600 € / mois (pour un temps plein dans le privé), ce qui signifie que 50% des salariés français gagnent moins que cette somme; l'autre moitié, plus.
20% des salariés gagnent plus de 2.380 €/mois.
choregraphe a écrit:
Pour Leautaud, malheureusement Q64 a raison carSelon l'INSEE le salaire médian en France est maintenant de 1.600 € / mois (pour un temps plein dans le privé), ce qui signifie que 50% des salariés français gagnent moins que cette somme; l'autre moitié, plus.
20% des salariés gagnent plus de 2.380 €/mois.
Ils gagnent autant que les actifs ( donc bonjour la décote )
LEAUTAUD a écrit:Non , les retraités ne gagnent pas autant que les actifs, qui gagnent 20% de plus :
Salaire médian des actifs 1600 euros/mois.
Pension médiane des retraités 1345 euros/mois.
De toutes façons cela ne durera pas, et pour les pensions, et pour les salaires.
Tout se tient dans ce système, et s'il doit se déliter tout le monde sera touché.
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