Série finie. Je mets sous balise spoiler, c'est préférable.
D'autres trucs ont continué de m'agacer, des détails mais qui me font sortir de l'histoire, par ex :
- le gars qui explose la tête du garde-champêtre (tome 8) en tenant son fusil à une main et dans une posture complètement improbable (idem Blanche d'ailleurs lorsqu'elle tire sur Jérôme : qui a déjà tiré avec un fusil de chasse (même juste comme ça, pas sur des animaux, ce qui est mon cas) sait que le recul est juste énorme et démonterait un gosse de cette taille qui se retrouverait avec une épaule fracassée)
- Gaëlle qui ne trouve qu'à dire que Erwan s'est tapé des laiderons alors qu'elle découvre des êtres à la physionomie devrait susciter la peur quand même de prime abord vu leur différence avec nous, mais certainement pas susciter ce genre de remarques complètement à côté de la plaque
- Erwan qui fini par faire un gosse à chacune alors qu'il n'a jamais été attiré par Gaëlle et tout le monde a l'air de vivre cette polygamie dans la plus parfaite bonne humeur
- J'ai apprécié le côté sérieux et réaliste, voire même trash des représentations de macabés notamment lorsqu'ils se sont pris une bastos dans la tête. Mais à l'opposé il faut qu'on retrouve le style caricature/cartoonesque de Loisel dans certaines tronches de personnages, par exemple le mari de la famille qui a acheté la maison de Cristo, qui tranche complètement et fait même hors-sujet du coup
Bref, je vais pas tout citer mais les trucs qui m'ont gênés sont nombreux.
Au final, même si je parle plus de défauts que de qualités, j'ai quand même aimé mais ça m'a justement d'autant plus énervé que sans tous ces trucs ça aurait été encore bien mieux. L'histoire est sympa et tient en haleine même si au final l'idée de départ est assez simple et pas hyper développée en terme de scénario. Finalement c'est plutôt sur l'action en temps réel sur laquelle il a été misé (d'où l'impression de longueur quand on lit tome par tome en attendant la sortie du suivant l'année suivante). Cette temporalité donne une incarnation et un réalisme assez bien senti. Ceci étant épaulé par le réalisme des situations qui ne manqueraient pas de se produire (pillage, viol, meurtre, bagarre pour la nourriture, etc. etc.) et le côté trash de certaines scènes donc.
Cette histoire pourrait tout à fait être enchainée avec "Le reste du monde" de Chauzy qui traite du bouleversement du monde et des rapports humains suite à des tremblements de terre inexpliqués. Bien sûr on n'a pas l'idée du petit peuple, mais c'est comme si on suivait l'histoire et les mêmes événements sous un autre angle, par des gens ordinaires subissant ce chaos et cette destruction, comme ceux qu'on croise dans l'histoire de Loisel/Mallié lorsqu'on est dans les villes ou villages en ruines et qu'on assiste à la montée du "chacun pour soi"...