Ce "Grand jeu" en effet se place directement sur le terrain de l'action et de l'aventure plus que sur l'uchronie. Pécau s'en sert juste comme point de départ pour son histoire.
C'est vrai qu'au début la situation aurait méritée d'être précisée. Quelques éléments de réponses sont disponibles de manières floue sur l'intérieur de la couverture avec les coupures de journaux mais c'est trop peu je crois. J'ai eu du mal à comprendre tout de suite ce qui se passait et dans quel climat évoluait le héros.
Par contre une fois cela fait j’ai bien aimé voir l’évolution des différentes factions autour du mystère « charles de gaulle »
Au niveau des dialogues j'ai bien sûr été un peu énervé par le coté poseur et grande gueule du journaliste/perso principal. Mais je crois que ça s'explique parce que d'une c'est un héros de guerre qui a l'air d'en avoir vu pas mal; et puis avec ce qu'il va voir je pense que cette assurance va peut à peut s'évanouir pour laisser place à un profond malaise voire à la peur (d’où ma satisfaction de lecteur, « tiens il la boucle maintenant l’autre naze hein ! »).
Le dessin est assez simple mais je n’ai pas été choqué par lui lors de ma lecture, il accompagne le scénario sans fioriture. Il laisse un certain réalisme au tout, je ne lui en demande pas plus.
Pour ce qui est du scénario proprement dit, Pécau m’avait habitué déjà à des trucs tordus avec Arcane. Son premier tome m’avait laissé interdit avec plein de questions sur le bout de la langue. Et par la suite il avait démontré que son univers était quand même bien mieux pensé qu’on ne le supposait de prime abord. Alors je me dis que pour cette série c’est peut être un peu la même chose. Pour le moment il semble que ce soit le foutoir (les grands anciens, les super héros, les joueurs, les loup garous), mais certainement le tome deux va éclairer les choses.
En tout cas j’ai lu l’album sans déplaisir.