Le coût des masculinistes de Corse, de Hazzard et d’ailleurs

[sergent latrique]

Message précédent :
S'il faut relever le nombre de fois où Bardot montre son cul, on a pas fini de compter

[Frannck]

C'était pour Le Mépris il me semble, non ? J'ai lu la même chose pour la scène de "Et mon cul…" que Godard a rajouté sur demande.

Mea culpa

[Ocatarinetabelatchixtchix]

Il suffit, pour constater les progrès réalisés grâce au féminisme, de se replonger dans des œuvres de fiction d’une autre époque. J’ai revu récemment, coup sur coup, deux films réalisés il y a près de 70 ans : Gentlemen Prefer Blondes (1953) de Howard Hawks ainsi que Et Dieu… créa la femme (1956) de Roger Vadim.

C’est tout un contraste avec la trilogie romantique sapiosexuelle des Before (Sunrise, Sunset, Midnight) de Richard Linklater, avec Julie Delpy et Ethan Hawke, réalisée de 1995 à 2013, que je viens aussi de revoir.

C'est drôle, je connais les deux films cités ci-dessus mais jamais entendu parler de la trilogie sapiomachin de Linklaterre

[LEAUTAUD]

Question de génération sans doute

Perso je garde en mémoire "Les hommes préfèrent les blondes" et "Et Dieu créa la femme", et leurs magnifiques actrices, si révélatrices de l'air du temps chacune à leur manière.
Dans l'histoire du cinéma, comme dans l'Histoire tout court, il y a une succession de périodes créatives. Après ces deux films
formidables j'ai eu droit à Antonioni et l'incommunicabilité, puis "Cléo de 5 à 7" et "La fiancée du pirate", inoubliables !

Les pisses-froid qui vomissent les rôles de Marylyn ou Bardot en les décontextualisant me rappelle que, malgré leur degré supposé élevé de culture, ces critiques opportunistes ne sont pas bornés au départ ... ils le deviennent, pour surfer sur le mainstream moralisateur qui souffle en ce moment.

[toine74]

On ne doit pas avoir lu le texte de la même façon.

...

Les pisses-froid qui vomissent les rôles de Marylyn ou Bardot en les décontextualisant me rappelle que, malgré leur degré supposé élevé de culture, ces critiques opportunistes ne sont pas bornés au départ ... ils le deviennent, pour surfer sur le mainstream moralisateur qui souffle en ce moment.

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Howard Hawks et Roger Vadim, le cliché de « l’homme à femmes » du cinéma français, proposaient dans Gentlemen Prefer Blondes et Et Dieu… créa la femme une vision profondément sexiste, réductrice et infantilisante de la femme, qui était socialement acceptable dans les années 1950. Et qui ne l’est heureusement plus, de manière générale, dans les sociétés occidentales.

De plus, le vrai sujet de cette tribune est de souligner que ceux qui hurlent à propos d'une prétendue tyrannie des "wokes" dans le monde de la littérature américaine est totalement infondée :

... Une enquête du New York Times menée en 2020 a conclu que 95 % des romans publiés par les cinq plus grandes maisons d’édition américaines depuis 1950 (plus de 7000 livres) avaient été écrits par des auteurs blancs. En 2018, 89 % des auteurs recensés étaient toujours blancs, alors qu’aux États-Unis, la proportion de Blancs est de moins de 60 %.

Ce sentiment, purement basé sur le ressenti, est aussi largement présent dans la société canadienne, particulièrement conservatrice (le parti conservateur est le pendant canadien de LR (environ)) :

Mais cette impression que l’homme blanc est aujourd’hui discriminé est largement répandue. Un sondage Abacus publié le week-end dernier a révélé que 53 % des Canadiens ayant l’intention de voter pour le Parti conservateur du Canada estiment que les Blancs sont davantage discriminés au pays que les citoyens de minorités visibles (18 % de ceux qui s’identifient au Parti libéral du Canada le croient aussi).

Raison d'être scrupuleux au niveau intellectuel quand on aborde ces sujets et se méfier quand ils sont brandis par des populistes en quête de voix ou des militants extrémistes cherchant des appuis dans leurs quêtes.

[dod]

Intéressant mais dommage que l'enquête du NY Times ne se base que sur la littérature ce serait investissement de connaître les chiffres dans les autres médias....

Et surtout l'évolution de ces chiffres...

[toine74]

Ca ne doit pas être très différent si on se base sur les récompenses : 2 femmes meilleures réalisatrices (Oscar) en 90 ans.

[dod]

Attend parce que là tu m'as perdu.....

Tu parles de récompense cinéma , de wokisme et le NYtimes parle de la surepresentation des "blanc" en littérature....j'suis un peu perdu...

Ce que je voulais dire c'est qu'il serait intéressant de savoir si la représentation des minorités a également peu changé dans d'autres médias que la littérature qui ne représente , hélas, plus qu'une portion congrue.


Ça permettrait d' objectiver le truc et savoir enfin si cette discrimination ressentie par les électeurs est basée sur du "réel" ou du "fantasme"

[toine74]

Le NYTimes parle de la surreprésentation des auteurs blancs dans la littérature (pas des personnages). Cette surreprésentation est également présente au niveau des honneurs (Pulitzer/Booker/etc.). Je suppose que la situation est similaire pour le cinéma, au niveau des réalisateurs/auteurs.

[dod]

Le NYTimes parle de la surreprésentation des auteurs blancs dans la littérature (pas des personnages). Cette surreprésentation est également présente au niveau des honneurs (Pulitzer/Booker/etc.). Je suppose que la situation est similaire pour le cinéma, au niveau des réalisateurs/auteurs.

Je pense aussi que c'est le cas dans tous les médias....mais plus ou moins d'intensité

Mais l'absence de mesurage et de son éventuelle évolution est préjudiciable car elle permet l'interprétation on suppose , on pense ....

Là en littérature c'est clair

[LEAUTAUD]

Toine, tu tombes dans ce piège de l'écrasement de la perspective historique.
L'image de la femme qu'offrait le cinéma des années cinquante est datée de ce temps là, il ne pouvait en être autrement sauf à la marge. Constater ce fait est un truisme qui n'apporte strictement rien, car cela est archi-connu et rebattu.
L'auteur de l'article nous explique qu'avant c'était mal et que maintenant c'est un peu mieux.
Sur le terrain des acquis de la juste cause féminine, c'est une évidence, mais du style "quand il pleut ça mouille !"

Les deux films "dénoncés" par ce prétentieux critique sont deux classiques du cinéma de divertissement, pas plus, pas moins.
Ce critique se pare des plumes du paon et du manteau de la vertu en les comparant à des films plus récents, procédé sans
intérêt pour le cinéphile que je suis

[toine74]

L'auteur ne dit pas que c'était mal, mais que c'était la norme (socialement acceptable dans les années 1950) et qu'aujourd'hui la norme a changé (ou si peu en fait). De plus, il ne critique pas les films (au niveau cinématographique), c'est vraiment la manière que sont représentés les femmes qui l'intéresse et comment celle-ci a évolué jusqu'à maintenant qu'il pointe. Le cinéma est juste une illustration, pas le fond du papier (à ce que j'en comprends). Après, il embraye sur la littérature (ce qui est le point faible du truc, comme le suggère dod), le lien cinéma-littérature n'est pas très fort.

[LEAUTAUD]

C'est vrai, mais honnêtement cette analyse enfonce des portes ouvertes (qui pourrait soutenir que l'image de la femme n'a pas évoluée depuis l'après-guerre)

[Aldaran]

C'est vrai, mais honnêtement cette analyse enfonce des portes ouvertes (qui pourrait soutenir que l'image de la femme n'a pas évoluée depuis l'après-guerre)

Cette évolution n'est pas si grande qu'on le pense ou que certains veulent le faire croire si on regarde ça de près. Il est devenu très « politiquement incorrect » d'avoir une posture anti-progressiste et les déclarations d'intention se sont multipliées mais j'ai la forte impression que ça n'a pas tant bougé que ça. L'image de la femme est tout aussi sexualisée qu'avant et les différences de traitement entre les femmes et les hommes n'ont pour ainsi dire pas évolué d'un iota.
Oui, dire que ça n'a pas évolué serait de mauvaise foi. Mais cette évolution existe plus dans les discours qu'ailleurs.

[corbulon]

Chiffres fournis pour la France laïque fourni par les ministères de la Justice et de l’Intérieur (et inquiétez-vous, ça ne doit pas être mieux ailleurs dans le monde) :

[corbulon]

Meilleur résumé par Marie Coquille-Chambelle de la hiérarchie des priorités des centristes.

Masculinisme : harceler des femmes, créer des faux profils d'elles, appeler au meurtre, au viol, retrouver les adresses et téléphones
Féminisme radical : faire des manifs, des textes pour alerter, porter plainte
Devinez qui est tenu responsable de la fin de la civilisation, mdr.

[marone222]

Le rapport avec les centristes ??
A propos de priorités, tu devrais t'interroger au sujet de celles de ton camp, qui place la défense de l'islamisme fondamental devant celle des droits et des libertés des femmes (cf burkini...)

[L'Ombre Jaune]

Le rapport avec les centristes ??
A propos de priorités, tu devrais t'interroger au sujet de celles de ton camp, qui place la défense de l'islamisme fondamental devant celle des droits et des libertés des femmes (cf burkini...)

Yep, et surtout lorsqu'il s'agit de burkini en piscine (les mers sont encore à peu près libres pour tout le monde) : traitement inéquitable et discriminatoire par rapport aux hommes et garçons dont la pudeur doit s'effacer en leur obligeant le moule-bite, versus certaines femmes qui auraient le droit de porter un vêtement ample et vanté comme adapté à la natation, alors qu'il a toujours existé des shorts de bain masculins amples aussi, et tout également adaptés aux piscines, (on ne parle pas des jeans coupés et autre short inappropriés qu'une minorité voulaient porter en piscine).

[Ocatarinetabelatchixtchix]

Corbulon et les féministes ont raison, ce sont les hommes blancs qui sont responsables de tous les maux de la planète
Une seule solution à cela : avoir un régime qui serait dénué de tout homme blanc
Vivement que les talibans arrivent au pouvoir en France, nous aurons enfin une grande démocratie dans laquelle l'égalité Hommes - Femmes sera au centre de toutes les préoccupations...

[marone222]

Corbulon et les wokistes surtout...
99,9% des féministes ne sont pas dans une logique d'accablement obsessionel de l'homme blanc hétérosexuel

[Thierry_2]

Le NYTimes parle de la surreprésentation des auteurs blancs dans la littérature (pas des personnages). Cette surreprésentation est également présente au niveau des honneurs (Pulitzer/Booker/etc.). Je suppose que la situation est similaire pour le cinéma, au niveau des réalisateurs/auteurs.

le NYT rebondit sur une polémique née d'yun tweet de Joyce Carol Oates qui reprend une anecdote ((l'impossibilté pour un jeune homme blanc de se faire publier) que le NYT réfute, chiffres à l'appui. Sachant aussi que les chances de se faire publier varie de 1 sur 100 à 1 sur 1000, il est évident qu'il y a beaucoup d'auteurs frustrés sur le bord de la route et qu'accuser le wokisme comme le seul et unique responsable des refus est sans doute très confortable.
Le monde de l'édition est gangrené par l'entre-soi et un livre plus que moyen d'un auteur installé sera publié beaucoup plus facilement qu'un premier roman. Je me rappelle du cas d'un auteur (je ne me rappelle plus du nom, désolé) très apprécié des intellectuels (tendance le masque et la plume, FOG et autres qu'on ne peut pas soupçonner d'inclinaison gauchiste) dont le dernier ouvrage s'était vendu à 400 exemplaires. Il ne manque pas de zéro. Donc, entre les services presses, les cadeaux de l'éditeurs et les livres qe l'auteur a offert à ses proches, plus de livres ont sans doute été offerts que vendus