yannzeman a écrit:ask a écrit:Excellentes impressions pour cette lecture.
J’ai eu un peu peur avec la grisaille des premières pages qui rendait beaucoup de tristesse. Ce serait vraiment dommage de s’y arrêter car en fait, j’ai beaucoup souri. C’est pas joyeux le destin de ce marsu (que j’ai pris comme UN marsupilami, et pas du tout comme LE marsupilami - le fait que sa personnalité soit différente ne m’a pas du tout dérangée, surtout que c’est clairement annoncé par la couverture), le harcèlement du gamin, le mépris que subi sa mère... Pourtant, les auteurs ont parsemé tout le récit de bonne humeur, de clins d’œil et de drôleries !
Graphiquement, ça colle avec l’époque, j’adore.J’avais déjà beaucoup admiré Frank Pé avec Zoo.
J’ai lu La Bête juste après les 2 tomes du Château des Animaux et ces lectures m’ont ramenée à un profond plaisir de découverte, proche de l’état d’extase de la gamine qui découvrait ses premières BD ! J’ai rarement ressenti ça à ce point, sans doute parce qu’il y a une fraîcheur dans la narration et dans les sentiments décrits aussi, sans être niais du tout.
La bête est pour le moment passive mais je pense que la suite réserve des surprises.
J’ai été une grande fan du marsu dans les Spirou et en suivant quelques aventures dédiées. Je suis étonnée qu’il y ait autant de personnes qui ont comparé Ze marsu avec la bête. Rien à voir ! Ou plutôt si : beaucoup à voir et à apprécier si on sait prendre la bête en tant que telle ˆˆ
Je ne vais pas répondre pour les autres, mais me concernant, ma surprise/déception sur ce marsu (dont je savais pertinemment qu'il ne s'agissait pas du Marsu de Franquin) vient du fait que je n'y retrouve pas les caractéristiques d'un marsu en général.
Prenez les chats :
Ils ont des caractères qui peuvent varier à la marge, mais globalement, ils sont semblables, ont les mêmes comportements. Ils donnent l'impression d'être autonomes et de ne pas avoir besoin de vous, mais ils sont toujours fourrés dans vos pattes, ou pas très loin, aiment bien se positionner sur votre clavier d'ordinateur quand ils ont besoin d'attention, jouent un peu aux même jeux, ont la même technique pour demande à sortir d'une pièce, ce même esprit de contradiction (le mien, pour le faire sortir d'une pièce, je faisais mine de lui interdire de sortir), etc...
Les chiens, c'est pareil, ils ont des caractéristiques qui se ressemblent ; un chien aura un comportement un peu différent d'un autre chien, sur des détails, mais dans l'ensemble tous les chiens aiment les mêmes jeux, ont les mêmes techniques pour obtenir quelque chose, les mêmes jalousies, la même façon de vous sentir avant de se laisser caresser, etc...
Et bien, je pensais retrouver, chez ce marsu qui n'est pas Le Marsu, les mêmes caractéristiques physiques et de caractère : un super athlète (certes, il survit, mais ne parvient pas à se libérer de l'arbre où il est pendu), espiègle (là, il fait plus dépressif qu'autre chose) et attentif à la détresse d'autrui (au mieux, il ne réagit pas quand on l'enferme dans cette micro-cage, mais il ne cherche pas à réconforter).
Bon, voilà ce qui m'étonne dans le traitement réaliste de ce marsu.
Comme je suis aussi étonné que ce traitement réaliste ne s'applique pas à la ménagerie qui entoure ce marsu ; lui reste terne, voire antipathique, quand la ménagerie de François est surtout constituée d'animaux exubérants, pas très réalistes (le cheval alcoolique, les niqueurs fous...).
Je m'attendais à un marsu aussi farfelus que cette ménagerie, et son absence me surprend.
c'est pas bien
Mais tu n’es pas bien toi, tu vas te faire traiter d’intégriste sclérosé. Si tu n’arrives pas à comprendre la vision du marsu de frank pé tant pis pour toi.
Ce qui compte c’est le dessin de frank pé qui est beau, après si son marsu ne ressemble en rien au marsu on s’en fou c’est pas ce qui compte.
Ouvre un peu tes chakra mon ami…