siegfried a écrit: Les éditeurs gagnent beaucoup d'argent, ils se débarrassent des série les moins rentables pour en gagner encore plus.
Tu as des chiffres ?
Je ne suis pas sûr que le secteur de l'édition soit si rentable que ça.
C'est drôle que les éditeurs de bd soient accusés avec une telle hargne de vouloir faire du profit lorsque cela ne gène personne qu'une entreprise lambda arrête la commercialisation d'un produit faute de rentabilité. Cela arrive tous les jours dans tous les domaines et quasiement à chaque fois c'est synonyme de disparition de charge de travail (donc de perte d'emploi). Danone arrête le yaourt fraise/kiwi, la réaction des clients est-elle le boycott de tous les produits Danone ?
Alors en effet, la bd n'est pas un produit comme les autres. Oui. Prenons un autre exemple : Un artiste ne vend pas assez d'albums, son contrat n'est pas renouvelé. Un film ne fait pas assez de recette, un réalisateur ne trouve plus de crédit pour faire un nouveau film, etc... On n'achète plus de CD Universal, on ne va plus au cinéma dans les salles Gaumont, UGC, etc ?
Un éditeur a besoin que son entreprise dégage des bénéfices, c'est indispensable pour continuer l'activité de façon pérenne. Il y a automatiquement des séries et donc des auteurs qui paieront les pots cassés (indirectement, les lecteurs ne liront pas la suite de la série en question). Nié cette évidence (même s'il est ne fait pas plaisir, c'est croire que l'on peut vivre dans un monde de bisounours. Tout employé ne permettrait pas de voir son salaire réduit à zéro pendant plusieurs mois pour permettre une hypothétique survie de son boulot. Dans un cas comme celui-ci, le premier réflexe serait d'aller chercher un job ailleurs pour assurer sa survie et celle de ses proches. Pour un éditeur, sacrifier une série, c'est aussi permettre la surive d'autres.
Maintenant, je suis en effet persuadé qu'avec une meilleure sélection des projets à la base (mais je ne suis pas sûr que cela ne soit pas le cas chez Futuro) et donc une production moindre, il devrait y avoir moins de séries abandonnées.
UNe autre réflexion. On demande aux éditeurs d'accepter de prendre des risques mais dans le même temps, c'est le propos souvent lu lors de ce type d'intervention, le lecteur qui se sent floué décide de ne plus en prendre, lui. En gros, que l'éditeur prenne tous les risques pour mon petit confort à moi. C'est un peu n'importe quoi.