
On rattrape le retard ( enfin, un peu seulement )...
Il est rare de tout aimer dans une série telle que celle-ci. Lu bien trop vite à mon goût, ce qui me laisse augurer un simple intérêt poli. ça peut arriver.
Je ne porterai pas de grief à l'introduction de Fafner, et est-ce notre vision changeante d'un album à un autre quel que soit son style qui régit notre avis, mais j'ai curieusement trouvé le dessin figé, manquant de dynamisme, rendant les personnages en perpetuelle posture de gravure. Les décors sont par contre parfaitement retranscrits, avec des tons ocres rendant au mieux le crépuscule d'un monde toute la première partie.
J'ai trouvé egalement que le scenario, contraint par le manque de place pour chaque élément, ne faisait qu'effleurer les sujets évoqués, sans entrer dans un seul. Sous ce biais, je comprends pourquoi je ne suis pas "entré" dans ce tome.
Ainsi, j'aurai aimé plus de scènes du quotidien des anciens esclaves en Sicile ( pour l'empathie de leur cause. Les quelques scènes auxquelles on a droit prennent pied seulement pendant les préparatifs de guerre ), plus de scènes de la vie politique à Rome autour de Crassus alors qu'il a perdu la Sicile ( alors qu'on fait un saut de 13 ans ), plus de démonstrations de la montée en puissance de César, plus de, plus de, plus de....
Evidemment que les contraintes de pagination rendaient vain ce souhait global, tout comme la ligne éditoriale du concept ( 1 histoire, 1 tome ). Mais le fait, à mon sens, qu'aucun n'est développé en profondeur a empêché que je franchisse le gué.