Tout ça, c'est du recyclage, de la tambouille Casterman [*] post-mortem. Hergé, Pratt, Giraud, etc... en font assez régulièrement les frais, même si les actuelles collections Corto (n&b ou couleur) sont plutôt bien. Mais Pratt, par exemple, avait dessiné des couvertures à l'aquarelle pour ses Corto en n&b. Il n'avait pas fait le choix de cases agrandies (aussi esthétiques et réussies soient-elles).
Maintenant, il est devenu habituel que les mêmes bouquins soient rhabillés différemment selon une certaine périodicité, mais on ne corrige quasiment jamais les fautes d'orthographe ou autres erreurs relevées depuis toujours par certains. L'auteur décédé n'ayant plus droit au chapitre concernant la maquette, le format, l'impression, le façonnage, les ajouts au contenu, l'aspect du contenant, etc..., on se borne à donner l'illusion de moderniser et de mettre en valeur le fonds patrimonial avec de la simple poudre aux yeux (mais le tiroir caisse grand ouvert).
[*] Pour Dupuis, on pourrait citer l'exemple des Gaston. Aucune couverture actuelle (sauf celles des quatre "à l'Italienne" encore dispos, et à condition qu'on n'y regarde pas de trop près) ne correspond à ce que Franquin avait minutieusement élaboré (premier plat, deuxième, pages de garde, etc...) pour en faire de délicieux objets, agréables au lecteur de bout en bout.