Sur la couverture, on est globalement d'accord. Je pense juste que Panini (France) a dû calculer que l'attrait d'une couv' de Ross compenserait le risque de "se priver d'un lectorat potentiel", tout simplement parce qu'il a un style plus "vendeur" que celui de Samnee. À tort ou à raison...
Pour le reste :
De mon point de vue, le choix de Panini "aggrave" considérablement une décision de Marvel que j'ai tendance à trouver déjà contestable en soi. Marvel use d'un artifice marketing fallacieux pour inciter les lecteurs à prendre l'histoire en cours de route, Panini les y force.corbulon a écrit:Ensuite il faudrait savoir si on parle du recueil vo ou vf finalement. Parce que je trouve que ta critique porte autant sur Marvel US que Panini. Dans le second cas je ne peux qu'être d'accord avec toi [...] Alors que dans le premier cas non.
J'avoue ne pas comprendre la remarque que j'ai grassée (le début surtout, ensuite on est d'accord sur la volonté de pousser à acheter et de booster les ventes). Je ne reproche pas son "mystère" au "single DD1 de 2014", en fait je trouve qu'il y en avait plus dans le "single DD1 de 2011" que je lui préfère (et plus de tout un tas d'autres choses, aussi, tout en gardant le côté "casse-cou dans le feu de l'action"). L'absence de motivation connue, qui me chiffonne un peu, des kidnappeurs / poseurs de bombe, ne lance pas vers le numéro suivant, à moins que j'aie loupé quelque chose, et sauf à ce qu'on ait une grosse surprise dans les deux derniers numéros, en fait on n'en entend plus jamais parler pendant toute la suite de la série. Alors que dans le DD1 de 2011 il y avait beaucoup plus d'éléments (me semble-t-il) qui donnaient envie, justement, d'aller lire la suite, et ces envies trouvaient des réponses développées au fil des numéros suivants.corbulon a écrit:Parce que quelque part ça voudrait dire que tout numéro 1 publié chez Marvel devrait exclure tout mystère, ce qui est quand même nécessaire pour acheter le deuxième numéro. On sait très bien aussi que le numéro 1 c'est surtout pour booster les ventes. Alors oui si on parle du single DD 1, on a l'impression de se retrouver dans le feu d'une action dont on ne connaît pas tout de suite les tenants et aboutissants, mais d'un autre côté c'est parfaitement raccord avec le côté casse-cou de Daredevil, sur lequel s'appuie Waid depuis le début du run.
Ayant lu les épisodes à l'unité et en digital, je n'ai pas fait attention à ce détail ; mais effectivement, bon point pour Panini dans ce cas-là (tout arrive), placer ça à la fin est... un peu absurde.corbulon a écrit:De plus si on en revient au recueil vf, il faut savoir que les webépisodes ont été placés au début (alors que dans le recueil vo ils sont à la fin), et que c'est une bien meilleure porte d'entrée sur le nouveau statu quo que le premier numéro sur papier).
J'envisageais surtout la décennie Bendis-Brubaker-Diggle, qui dans le genre "longue période monocorde glauque" me semble tout de même se poser là... La période entre Miller et Bendis, je ne crois pas en avoir lu quoi que ce soit, en fait, mais je sais que le (court) run de Karl Kesel était, apparemment, déjà très proche de l'approche actuelle de Waid.corbulon a écrit:Toutefois j'éviterais de mettre sur le même plan Batman et DD sous prétexte que ce sont des justiciers urbains. Enfin surtout si on parle du moment où les deux ont évolués dans une ambiance plus sombre. Contrairement à Batman, DD n'a jamais connu de longue période monocorde glauque. On dit souvent que Brubaker fait du Miller, or rien de plus faux, ou alors la seule fois où ce fut le cas c'est avec son début du run de Catwoman, parce que là on avait enfin plusieurs sonorités et pas forcément du sombre. Et c'est aussi ce qui diffère le DD des années Miller à Bendis du Batman de la fin des années 70 jusqu'à l'arrivée de Morrison sur le titre : la palette de couleurs.