de francois d » 24/12/2019 12:31
Si je puis me permettre, aux Etats-Unis on n’a pas un accent « nordiste » ou « sudiste », on a éventuellement un accent spécifique du nord-est (Nouvelle-Angleterre), du sud (Texas, Alabama, Georgie, Tennessee, etc.), ou encore du Midwest (Illinois, Michigan, Kansas, etc.), ceci sans être exhaustif. Sans parler des accents américains qui trahissent l’origine des locuteurs (Irlande, Italie, Allemagne,…) et qui fourmillent dans les grandes villes telles que New York, Chicago, Los Angeles, etc.
Quant à la cohérence de l’utilisation du patronyme véritable de Blueberry, Giraud lui-même déclarait à Moliterni que « en ce qui concerne sa position sociale on nage en plein équivoque. On ne sait pas très bien ce qu’il est au fond comme type » (Phenix n° 14). Il remarque aussi que son scénariste fait peu de cas sur la cohérence des origines de Blueberry : « Très souvent, Charlier oublie que Blueberry est issu d’une famille aristocrate. Quand on a fait la Jeunesse de Blueberry dans les Pockets on a montré un fils de gros planteur du sud, de riches quoi. Il a donc dû recevoir une éducation raffinée. J’ai renoncé à l’idée mais le principe est intéressant de donner une identité, un passé au héros. » (Falatoff n° 18) Bien plus tard, Giraud déclare que « Blueberry est un personnage unidimensionnel, sans père ni mère, sans vie, ni futur, ni passé. Il vit dans un présent éternel. » (Histoire de mon double) et il ajoute qu’il avait trouvé le nom en lisant le sommaire d’un National Geographic.
J’en déduis que par facilité, Charlier est resté sur l’utilisation unique du patronyme Blueberry pour ne pas ajouter à la confusion (alors qu’à l’origine la série s’intitule Fort Navajo). A un niveau un peu similaire on a le personnage XIII qui porte aussi plusieurs identités au cours de la série, mais par facilité on l’appelle toujours XIII.
fd