Hugo Pratt : les "nouveautés"

[Pomponazzo]

Message précédent :
Ah mais alors Jopo, dis-nous en un pti peu plus s'teuplé.
Pourquoi deux volumes ?
La fameuse mezza tinta (je connais pas le terme français) est-elle enfin restituée avec grâce ?

[Jopo de Pojo]

Un premier volume format à l'italienne, qui reprend les épisodes de 1957 et 1958, un second classique, de 1959 à 1962.
Oui, avec les lavis d'origine. C'est donc différent du noir et blanc de la version des Humanos.

[Pomponazzo]

Dommage quand même qu'on n'ait toujours pas vu la couleur de la majeure partie de l'oeuvre en Europe...
Pour qui ne saurait pas, Ticonderoga de Oesterheld comprend en tout 39 épisodes, seuls les six ont premiers ont été dessinés par Pratt, le reste fut confié à Gisela Dester. 50 ans qu'on attend que cette suite soit éditée...

[Le Complot]

Ah mais alors Jopo, dis-nous en un pti peu plus s'teuplé.
Pourquoi deux volumes ?
La fameuse mezza tinta (je connais pas le terme français) est-elle enfin restituée avec grâce ?

A mon avis, il n'y a pas d'équivalent...

Et c'est grâce à Fellini que je sais ce que veut dire "mezzo"...

[Le Tapir]

Ah oui Jopo là c'est de la tortura!

[Patrick75]

Capture d’écran 2018-03-19 à 12.11.32.png (149.4 Kio) Vu 589 fois

La couv du coffret Ticonderoga sur Amazon…
49 € tout de même

[Bigwolf]

Il y a donc plus de pages que dans la vieille édition des Humano ?
Ça me tente grave

[archie07]

Il y a une vraie fin à la période dessinée par Pratt ?

[Cabarezalonzo]

A 49 euros le coffret, je ne suis pas sûr de me précipiter dessus. D'autant que le scénario n'est pas de Pratt, et ça compte tout de même, dans la balance.
Casterman ne se fait pas ch... avec ce vieux matériel (période argentine de Pratt) archi amorti.

[Le Tapir]

Tu m'étonnes. C'est vraiment hors de prix.

[Jopo de Pojo]

Je réponds à vos questions en vrac :

Plus de pages, car le premier volume à l'italienne publie une demi-planche par page, contrairement à la version Humanos.

Une fin "ouverte", car il s'agit d'histoires courtes qui peuvent continuer à l'infini.

Cabarez, pas tout à fait d'accord, les scénarios d'Oesterheld sont excellents, à la Stevenson.

[kilfou]

Vieux matériel archi amorti, je vois pas trop comment vu que c'était plus dispo depuis 12000 ans. Et ils ont rescanné je crois .

[Le Tapir]

Dites moi, entre nous, au béotien éternel que je suis, la période " argentine" de Pratt, c'est un peu la préhistoire de Pratt avant Corto ça ?
Je demande ça, parce que dans les Cahiers de la Bd n°2, il y a un reportage sur cette période et j'ai trouvé que les extraits à voir de ce que produisait Pratt à cette époque ne semblent pas du tout matures par rapport à ce qu'il a pu faire par la suite! Mais peut-être que je fais fausse route... Qu'en est-il de Ticonderoga?

ps: De là à dire que c'est pas beau à voir, il y a un pas que je ne ferai pas...Faut pas déconner non plus hein! (Je viens de voir quelques repro de planche sur le net)

[Bigwolf]

Ticonderoga, c 'est 1957-1963 dans l'Amérique de la frontière XVIIe siècle. Pratt a commencé Fort Wheeling rn 1962. Si tu aimes cette époque, ça ne peut que te plaire.

C'est vrai que comme le dit Pomponazzo, c'est plus que navrant de pas avoir l'ensemble de l'histoire sous la plume de Oesterheld (scénariste légendaire disparu sous la dictature fasciste argentine, L'Eternaute, si ça vous parle )
J'avais cru à une édition COMPLETE de l'histoire.

Il faut aussi dire que Pratt a dessiné en binôme avec Gisela Dester (qui fut sa compagne, de mémoire)
Sera-t-elle créditée ? Je ne me souviens plus si elle l'était dans l'album des Humano (qui doit être dans une malle)

Personnellement, j'ai bcp cet album

[Bigwolf]

Hugo Pratt tient à te répondre Tapir

«J'ai appris à dessiner en Ethiopie, à écrire en Argentine»

[Le Tapir]

Merci bigwolf!

[arpagon]

Le problème de ces pages originales de Ticonderoga est qu'elles ont été remonté, découpé, charcuté, pour les différentes publications. les bulles enlevées, re-collées, décollées, avec des rajouts, des prolongements de cases, etc etc.. ça n'a pas tenu avec le temps..d'ou l'apparence de planche en état de ruine. Mais le dessin, les ambiances sont superbement pratiennes

Il n'y a qu'a voir les cases de l'exemple que tu montres... et puis il y a ces décors au lavis qui peuvent donner aussi une apparence étrange sur l'original et très beau en publication. Je me demande si le lavis n'est pas de Gisela Dester faudrait relire les Biblio...

[Cabarezalonzo]

Cabarez, pas tout à fait d'accord, les scénarios d'Oesterheld sont excellents, à la Stevenson.

Je ne voulais pas dénigrer les histoires courtes d'Oesterheld. Je n'en ai pas dit du mal, même si je préfère Pratt à l'écriture, à la fois comme scénariste ou comme romancier.
On pourrait s'amuser à comparer les scénarios (les thèmes abordés, la qualité de leur construction, leur fluidité, leur découpage, la psychologie des personnages, etc...) d'Oesterheld (pas uniquement ceux de Ticonderoga mais aussi ses récits de guerre) avec ceux de Pratt pour des histoires en vingt planches de Corto ou de guerre qu'il a récrites.
En aucun cas, on ne peut les mettre sur les plateaux d'une balance où se trouverait un roman graphique de Pratt d'une bonne centaine de pages (La Ballade, Fable de Venise, etc...).
Sinon, qu'entendais-tu par "à la Stevenson" ? A quelles oeuvres faisais-tu allusion ?

En fait, je voulais surtout râler.

Perso, je me contrefiche d'avoir un beau coffret, un énième "collector". Deux albums à 15-16 euros l'unité m'auraient amplement suffi.
Je regrette de devoir payer aussi cher le contenant d'un "produit BD" dont la teneur en "Hugo Pratt" est finalement assez réduite et pas vraiment inédite. Ma contrariété provient de l'exploitation faite par Casterman du fonds Pratt. On peut faire le parallèle avec Dupuis et son patrimoine Franquin.
Je serais le premier à être enthousiaste si, pour une quarantaine de balles maximum, Casterman était en mesure de nous proposer des versions en fac similé des deux albums Publicness (à l'italienne) ou de la Lagune des Beaux songes.
Au passage, on attend toujours les fac similés des Ethiopiques, Celtiques et de la Jeunesse (même si j'ai la chance d'avoir celui-ci en eo).

Vieux matériel archi amorti, je vois pas trop comment vu que c'était plus dispo depuis 12000 ans. Et ils ont rescanné je crois .

Certes, chaque peine mérite salaire. Mais entre scanner du matos existant et payer un auteur (avances, etc...) pour créer de l'inédit, il y a une marge. Et le risque n'est pas le même.
Je persiste à trouver un peu trop onéreuse cette opportunité de se procurer la suite de Ticonderoga.

Aussi, j'attendrai plusieurs retours des uns et des autres et j'espère pouvoir le feuilleter suffisamment, avant tout achat précipité. Sinon, cette suite, je n'exclue pas de me contenter d'un simple emprunt en bibliothèque municipale.

[Le Tapir]

Encore faut il le trouver en médiathèque, mais franchement, quel gain d'argent,.et de place (parce j'ose espérer que pour ce prix, il s'agit de grand format) ...

[Bigwolf]

Je partage très largement l'avis de Cabarezalonzo : le coffret, je m'en fiche.
J'aimerai avoir l'histoire en entier et, à la limite tant mieux si Ticonderoga englobe un travail plus large avec Oesterheld et Gisela Dester. J'ai été assez naïf pour croire que c'est ce matériau là qui était dans le coffret...

Les fakes aventures de CM en mode post-Pratt sont bcp mieux traitées

Et à propos de Gisela Dester, voulant savoir ce qu'elle avait pu faire après Ticonderoga j'ai passé un peu de temps à chercher sur le Net.
Peu d'éléments sauf que plusieurs fois j'ai lu qu'elle avait été "la modèle" pour le personnage de Pandora dans La Mer salée et à voir les quelques photos d'elle...

A l'occasion je mettrai le nez dans le Désir d'être inutile


Je fais médiathèque pour la version Humano

[Jopo de Pojo]

Oui, il y a une très belle photo d'elle dans "Le désir d'être inutile".

Cabarez, quand je disais " à la Stevenson", je ne pensais pas à un roman en particulier, mais à cette capacité à nous mettre dans la peau d'un adolescent vivant des aventures extraordinaires.

Sinon, cette édition reprend les pages telles qu'elles sont parues à l'époque dans "Frontera", donc au lavis.