Brian Addav a écrit:Déjà, je me permets de souligner un point de détail. Je le mets en gras dans le texte cité. Là, ce n'est pas le fait d'aller tuer des gens à l'étranger qui est condamné. C'est le mercenariat privé qui est visé. C'est tout autre chose.
Le point que tu soulignes indique bien "un avantage personnel".
Cela est tellement flou, que je pourrais considérer qu'aller combattre tonton Vladimir en ukraine par ce que je préfère que mamie Olga ne vive pas sous la férule de la Russie, constitue un avantage personnel.
Je te précise également que le PKK (organisation combattant DAESH au Nord de la Syrie), les adversaires du régime de bachard, ou DAESH sont tous considérés par les uns ou les autres à un moment comme une organisation terroriste.
Nous sommes dans une situation particulière d'une guerre civile, situation qui sort donc du droit de la guerre et de la convention de Genève. Ces combattants n'ont aucun statut et par conséquent aux yeux du droit des justiciables comme les autres. Par conséquent le fait de participer à la destruction de bâtiments, d'oeuvre d'art ou le fait de tuer un adversaire est susceptible de poursuites.
C'est si vrai que c'est bien un tribunal civil et non militaire qui les poursuit et devant lesquels ils devront répondre. Et ils y répondront pour des chefs de terrorisme, association de malfaiteurs, meurtres, etc, mais pas pour crime de guerre.
Maintenant, je le répète, dans les faits, j'ai pas souvenir que cela ait été souvent appliqué en France. Voir pas du tout. Alors qu'on a toujours eu des volontaires français dans énormément de guerre (Birmanie, Surinam, Liban, Yougoslavie, Soudant, Afrique un peu partout, Irak, etc...)
Tu as raison, même les personnes parties combattre les phalanges chrétiennes à Beyrouth dans les années 60-70 n'ont rien subis à leur retour.
Mais, ce n'est pas parce qu'une loi existe que le procureur doit se saisir de tout ce qui passe. Il n'a peut être pas forcément envie de passer son temps à expliquer à sa hiérarchie pourquoi il fout le bordel dans le pays ou dans la classe politique pour des gens qui ont voulu venger nos compatriotes ou défendre à l'autre bout de la planète notre pays ou nos institutions.