Nikolavitch a écrit:c'est inégal : l'histoire longue, Haunted, sera probablement meilleure si elle était un peu plus ramassée, genre en 3 ou 4 épisodes au lieu de six. Là, ça sent la décompression en roue libre. Ça reste très bien, hein, mais un peu lent.
Par contre, les petits récits courts qui la suivent sont absolument épatants. Setting sun, par exemple, d'une très grande force, et Telling Tales, d'une ironie vachard et mordante qui m'avait drôlement réjoui à l'époque.
Je m'étais fendu en mon temps d'une petite analyse des rapports étranges qu'a pu entretenir Warren Ellis avec la figure tutélaire de John Constantine :
http://nikolavitch-warzone.blogspot.fr/2012/05/jc-et-ses-doubles-double-ellis-deuxieme.html
Pour avoir lu ce Warren Ellis présente Hellblazer ces derniers jours, je plussoie ton analyse.
Par contre, j'ai trouvé que la comparaison avec Ennis (je les confonds toujours ces deux là, allez savoir pourquoi !) n'était pas vraiment à son avantage.
Comme tu le dis dans ton analyse, Ellis aurait peut-être gagné à faire son run sur Hellblazer plus tôt dans sa carrière. On sent ici moins de hargne que dans Transmetropolitan par exemple. Quand on sait ce qu'il peut produire, ça fait un peu "mou du genou", presque à s'excuser par moments, assez consensuel par moments même (taper sur Thatcher, c'est quand même peu sujet à controverse, non ?).
Peut-être que c'est aussi dû à une certaine mise en route... Il se chauffe avant d'entamer les choses sérieuses qui n'arriveront pas. C'est plutôt timide, même si c'est effectivement remarquable comme travail, plutôt misanthrope et désabusé sur les gens.
Pour moi, ce run est vraiment à lire, mais peut-être pas comme Urban l'a publié, au beau milieu du run d'Ennis, où la comparaison est inévitable.