Mauvaise foi, quand tu nous tiens...
Mais je ne vous en veux pas, je comprends très bien, rassurez-vous...
Par contre, j'ai lu le dernier tome et là, j'avoue avoir un peu de mal.
Je suis (très) bon public, j'ai lu des choses innommables sans en avoir honte, j'ai une certaine tendresse pour des séries débiles...tout ça pour dire que je suis tolérant mais quand même...
Je ne suis pas un grand spécialiste de Jean Ray mais est-ce que ce scénario est une adaptation d'un roman ou c'est juste l'utilisation du personnage qui fait citer Ray comme référence ?
Parce que là, ça fait quand même beaucoup...on se croirait dans un Indiana Jones sous amphét...même Christophe Bec n'oserait pas...
Mais bon, admettons...
Par contre il y a des choses qui pour moi ne passent pas trop en BD, c'est l'approximation.
Approximation au niveau du dessin d'abord...c'est sensé être de la ligne claire mais comment expliquer que le visage du personnage principal varie d'une case à l'autre ? Comment expliquer le ratage de quelques autres personnages (Georgette page 21, certains soldats pages 23 et 26,..) ? N'est-ce pas un des avantages de la ligne claire que de simplifier le dessin ?
Ensuite je passe sur quelques coquilles, ça ne devrait pas mais ça peut arriver, mais un peu d'attention aurait pu éviter de grosses erreurs.
Page 12 : le maître d'hôtel passe la boîte de cigares à Dickson sur laquelle il a écrit "le Soleil Vert est un leurre".
Page 15 : Dickson explique à Tom qu'il y avait un message écrit dans la boîte qui disait "le Chat-Tigre est un leurre".
Heuuu youhou, les gars...un peu d'attention ou de relecture svp...
Autre chose bizarre : page 21, on voit deux hommes déguisés en marins qui sortent de l'hôtel...tout le monde a évidemment reconnu Dickson mais il faut attendre la page suivante pour que le récitatif nous précise la chose...heuuu...
Par contre mention très bien pour les véhicules, voitures, bateaux, avions...rien à dire...
Et puis aussi les clins d'oeil à Tintin : entrepôts du whisky Loch Lomond, apparition de Basil Zaharoff, marchand d'armes qu'on trouve dans L'oreille cassée, le colonel Zalhazar (!) qui est secondé par un reporter belge qu'il a nommé colonel
, le guide local qui ressemble à un Zorrino vieux...bref plein de petites choses sympas...
Pour les couleurs, c'est nettement plus supportable à l'intérieur que sur la couv... sauf la fin qui retombe dans les excès de mauve et vert...
En résumé, ça se lit comme un Harry Dickson de l'époque précédente, avec de bonnes choses et d'autres moins bonnes, un scénario quand même très "premier degré", un peu excessif par moment dans le spectaculaire, un dessin inégal avec de grosses erreurs, un déroulement de l'action parfois déconcertant mais bon, on sait quand même ce qu'on achète, faut pas être (trop) surpris par après.
Je reste quand même nettement plus amateur des 3 premiers albums de la série...