gill a écrit:Je me suis mal fait comprendre. Je ne doute pas de cette évolution générationnelle et ne prône en aucune façon un certain conservatisme nostalgique, je me demandais juste quels étaient les exemples les plus flagrants de cette évolutions post-soixante-huitarde, histoire de fixer dans mon esprit la réalité concrète du progrès réalisé.zourbi le grec a écrit:Dépassé dans le sens où ce n'est plus un art pour la jeunesse et que l'on peut aborder des sujets plus adultes (sexe, violence, politique ...). Si je lis un pilote du milieu des années 60 et un pilote du début des années 70, l'évolution est flagrante.gill a écrit:Quelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?
A priori, pas Astérix ni Blueberry...
Quand je feuillette les BD de l'époque :
http://www.bdoubliees.com/journalpilote/annees/1968.htm
je vois des BD très "classiques" (Tracassin, Séraphin, Famille Bottafoin, Zoum le Martien, Archibald, Tony Laflamme, la forêt de Chênebeau...)
Mais aussi, déjà, des BD très "modernes" (Norbert et Kari, Submerman, Philémon, L'Aéromédon populaire, Grand Duduche, Valérian, RàB...)
Est-ce à dire que les premières étouffaient ou freinaient les secondes ? La jeune génération ne se reconnaissait plus dans ce type d'histoires ? Il fallait vraiment une révolution plutôt qu'une évolution progressive ?
Je crois que tu réponds toi-même àta question.... en dehors (et encore... ce premier album....) de Duduche (la série ultra-68-arde par excellence) de Cabu (qui avait déjà fait l'hilarante Potachologie avec Gosciny >> voir ci-sessous), toutes les séries citées dans ta seconde série sont arrivées post-68... Norbert de Goddard (qui avait déjà Martin Milan au Lombard) n'est pas vraiment révolutionaire non plus
Donc, même si il y a une révolution graphique chez certains dessinateurs de la nouvelle génération, il u-y a surtout un ton nouveau...
Pour bcp de gamin(e)s lisant Pilote (oui, je suis parfois surpris de voir des amies de mon âge connaitre des trucs que j'avais moi-même oublié), ce n'est pas qu'ils ne se reconnaissaient pas dans les séries... eux, ils suivaient ce qu'on leur proposait.... ou pas...
Donc, àmha, c'est pas une demande du lectorat, mais bien des auteurs