Philou a écrit:Les seuls dont je suis certain qu'il étaient à la réunion sont Mandryka (un des meneurs ainsi que Giraud) et Lob.
LEAUTAUD a écrit:Sinon, Druillet et Tardi n'entrent à Pilote qu'en 1970, et Bilal en 1972. Donc, peu de chance qu'ils aient assistés à la réunion de mai 68.
Brian Addav a écrit:Enfin bon, c'était un patron ok, mais qq années plus tôt, c'était un sale syndicaliste qui se battait pour le statut des auteurs... il a bon dos l'air du temps
zourbi le grec a écrit:Et cet épisode dramatique a permis à Pilote d'évoluer vers l'âge adulte et d'inventer la bd de demain, c-à-d, celle d'aujourd'hui
Quelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?LEAUTAUD a écrit:J'en avais marre, mais je me suis dit qu'il y avait une occasion de faire quelque chose de neuf. Je les ai tous réunis et j'ai proposé un journal de type nouveau, avec prise directe sur la vie, réunions de rédaction, pages d'actualités, etc...Ils ont tous été d'accord, et on a commencé de faire un journal plus nerveux, en supprimant un tas de choses dépassées...
gill a écrit:zourbi le grec a écrit:Et cet épisode dramatique a permis à Pilote d'évoluer vers l'âge adulte et d'inventer la bd de demain, c-à-d, celle d'aujourd'huiQuelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?LEAUTAUD a écrit:J'en avais marre, mais je me suis dit qu'il y avait une occasion de faire quelque chose de neuf. Je les ai tous réunis et j'ai proposé un journal de type nouveau, avec prise directe sur la vie, réunions de rédaction, pages d'actualités, etc...Ils ont tous été d'accord, et on a commencé de faire un journal plus nerveux, en supprimant un tas de choses dépassées...
A priori, pas Astérix ni Blueberry...
gill a écrit:zourbi le grec a écrit:Et cet épisode dramatique a permis à Pilote d'évoluer vers l'âge adulte et d'inventer la bd de demain, c-à-d, celle d'aujourd'huiQuelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?LEAUTAUD a écrit:J'en avais marre, mais je me suis dit qu'il y avait une occasion de faire quelque chose de neuf. Je les ai tous réunis et j'ai proposé un journal de type nouveau, avec prise directe sur la vie, réunions de rédaction, pages d'actualités, etc...Ils ont tous été d'accord, et on a commencé de faire un journal plus nerveux, en supprimant un tas de choses dépassées...
A priori, pas Astérix ni Blueberry...
Cooltrane a écrit:Ceux qui ont vécu, l'avan68 n'ont sans doute pas réellement souffert, mais putain, je crois pas que j'aurais trop aimé avoir eu 14 en 57, plutôt qu'en 77 (mon cas)... ce devait être assez étouffant, mais quand tu ne connais rien d'autre...
zourbi le grec a écrit:Cooltrane a écrit:Ceux qui ont vécu, l'avan68 n'ont sans doute pas réellement souffert, mais putain, je crois pas que j'aurais trop aimé avoir eu 14 en 57, plutôt qu'en 77 (mon cas)... ce devait être assez étouffant, mais quand tu ne connais rien d'autre...
Mais alors, tu n'as pas 77 ans comme ton avatar le prétend ?
Et moi que te prenais pour un vieux fan de bd à la barbe blanche
Je me suis mal fait comprendre. Je ne doute pas de cette évolution générationnelle et ne prône en aucune façon un certain conservatisme nostalgique, je me demandais juste quels étaient les exemples les plus flagrants de cette évolutions post-soixante-huitarde, histoire de fixer dans mon esprit la réalité concrète du progrès réalisé.zourbi le grec a écrit:Dépassé dans le sens où ce n'est plus un art pour la jeunesse et que l'on peut aborder des sujets plus adultes (sexe, violence, politique ...). Si je lis un pilote du milieu des années 60 et un pilote du début des années 70, l'évolution est flagrante.gill a écrit:Quelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?
A priori, pas Astérix ni Blueberry...
gill a écrit:Quand je feuillette les BD de l'époque :
http://www.bdoubliees.com/journalpilote/annees/1968.htm
je vois des BD très "classiques" (Tracassin, Séraphin, Famille Bottafoin, Zoum le Martien, Archibald, Tony Laflamme, la forêt de Chênebeau...)
Mais aussi, déjà, des BD très "modernes" (Norbert et Kari, Submerman, Philémon, L'Aéromédon populaire, Grand Duduche, Valérian, RàB...)
Est-ce à dire que les premières étouffaient ou freinaient les secondes ? La jeune génération ne se reconnaissait plus dans ce type d'histoires ? Il fallait vraiment une révolution plutôt qu'une évolution progressive ?
Tout ce que je peux dire, vu de ma fenêtre (à savoir de mon point de vue restrictif de fan de JM Charlier), c'est que des séries réalistes comme Jacques Le Gall, Guy Lebleu et surtout Barbe-Rouge, toutes trois de JM Charlier, ont disparu à ce moment-là (les deux premières un peu avant, et peut-être pour d'autres raisons que la révolte de mai 1968 d'ailleurs, mais quoiqu'il en soit, 1968 marque une coupure entre "avant" et "après", sur ce plan-là). Seules ont continué Blueberry et Tanguy & Laverdure, deux séries emblématiques qu'il était sans doute difficile de supprimer, mais qui ont de toute façon un peu changé sur le fond, là aussi. T&L n'a pas changé uniquement du côté du dessin (Jijé remplaçant Uderzo), mais aussi dans le type d'aventures.gill a écrit:je me demandais juste quels étaient les exemples les plus flagrants de cette évolutions post-soixante-huitarde, histoire de fixer dans mon esprit la réalité concrète du progrès réalisé.
Norbert et Kari a été créé je crois en 1962 (si ce n'est pas 62, c'est 63), et avait été proposé par Christian Godard à JM Charlier, qui l'avait accepté. Le Grand Duduche (peut-être pas encore sous ce titre, mais à vérifier) s'est créé aussi en 1962. Donc, au moins ça, c'est largement antérieur à 1968.gill a écrit:Quand je feuillette les BD de l'époque :
http://www.bdoubliees.com/journalpilote/annees/1968.htm
je vois des BD très "classiques"(...)Mais aussi, déjà, des BD très "modernes" (Norbert et Kari, Submerman, Philémon, L'Aéromédon populaire, Grand Duduche, Valérian, RàB...)
Merci pour ces exemples très parlants qui m'informent sur cette troisième catégorie de BD que je ne citais pas parce que je les avais jugées indéboulonnables, donc ni modernes ni vieillottes... ou plutôt à la fois "classiques" et "modernes" (Astérix, Achille Talon, Iznogood, Blueberry, Tanguy et Laverdure...) et qui, finalement, ont quand même dû évoluer, plus ou moins fortement. J'avais sous-estimé ces évolutions "internes".JYB a écrit:Seules ont continué Blueberry et Tanguy & Laverdure, deux séries emblématiques qu'il était sans doute difficile de supprimer, mais qui ont de toute façon un peu changé sur le fond, là aussi.
gill a écrit:Je me suis mal fait comprendre. Je ne doute pas de cette évolution générationnelle et ne prône en aucune façon un certain conservatisme nostalgique, je me demandais juste quels étaient les exemples les plus flagrants de cette évolutions post-soixante-huitarde, histoire de fixer dans mon esprit la réalité concrète du progrès réalisé.zourbi le grec a écrit:Dépassé dans le sens où ce n'est plus un art pour la jeunesse et que l'on peut aborder des sujets plus adultes (sexe, violence, politique ...). Si je lis un pilote du milieu des années 60 et un pilote du début des années 70, l'évolution est flagrante.gill a écrit:Quelqu'un peut me dire ce qui était si "dépassé" en mai 68 ?
A priori, pas Astérix ni Blueberry...
Quand je feuillette les BD de l'époque :
http://www.bdoubliees.com/journalpilote/annees/1968.htm
je vois des BD très "classiques" (Tracassin, Séraphin, Famille Bottafoin, Zoum le Martien, Archibald, Tony Laflamme, la forêt de Chênebeau...)
Mais aussi, déjà, des BD très "modernes" (Norbert et Kari, Submerman, Philémon, L'Aéromédon populaire, Grand Duduche, Valérian, RàB...)
Est-ce à dire que les premières étouffaient ou freinaient les secondes ? La jeune génération ne se reconnaissait plus dans ce type d'histoires ? Il fallait vraiment une révolution plutôt qu'une évolution progressive ?
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