Cabarezalonzo a écrit:Moi, c'est dans un carton mais empilé je ne sais où, et le Schtroumpf idem.
Mais je me souviens bien de ce passage. Franquin y évoque un dessinateur (pas forcément un dessinateur BD, peut-être un illustrateur ? Et je ne saurais plus dire s'il s'agissait d'un Européen ou d'un Américain...) qui maîtrisait ce type d'ombres et donc possédait un art consommé du mouvement, car tout son travail reposait sur cette technique.
Avant de lire son entretien avec Sadoul, j'avais déjà remarqué depuis longtemps la maestria de Franquin dans cet exercice graphique, notamment dans Le Nid du Marsupilami que mes grands-parents m'avaient gentiment offert vers mes 8 ou 9 ans (la série d'albums édités vers 1966, même si on me l'a acheté quelques années plus tard) avec au 4e plat des visuels sur les Gaston à l'italienne.
N'ayant jamais tenu un journal de Spirou dans les mains dans mes jeunes années, ce personnage lunaire et le format de ces albums me fascinaient. Lorsque j'en ai trouvé un exemplaire neuf dans une maison de la presse vers 1971 ou 1972, toujours un album de 1966, Gala de Gaffes et ce fut un choc), je n'ai pas hésité. J'étais parti pour acheter un Lucky Luke souple (c'était le même prix) mais le Gaston sur un autre rayonnage est aussitôt devenu ma priorité. Ce fut ma découverte émerveillée de Gaston, pendant les grandes vacances, découverte qui a coïncidé plus ou moins avec celle du journal Spirou, laquelle avait suivi de peu mon premier Pif Gadget (je ne connaissais alors quelques personnages de Pif-Vaillant qu'à travers les mini-albums "poche"). Alors que je disposais de reliures du journal Tintin et de Pilote depuis l'âge de 7 ans, donc facilement trois ou quatre ans avant de mettre la main et poser mes yeux sur le contenu d'un hebdomadaire Spirou.
Ah non de dieu c’est beau… on dirait du veau
Sans dec’, peu de choses m’émeuvent autant que le souvenir de l’époque de mes premières années de franquinisme…